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FESPACO 2015 : Le Cinéma s’intéresse au terrorisme

Publié le lundi 2 mars 2015 à 22h18min

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FESPACO 2015 : Le Cinéma s’intéresse au terrorisme

Les jihadistes ont implanté leurs quartiers généraux dans le Nord Mali ; pays voisin du Burkina Faso. Depuis 2013, chaque édition du Fespaco s’organise en tenant compte des scènes de combat dans la proximité. On se souvient encore de la fête précédente qui a été placée sous « haute surveillance ». Sans pour autant se hanter de peur, les hommes du cinéma africain font du sujet terroriste des images.

Le terrorisme en compétition

La question semble intéresser plus d’un cinéaste. On retient plusieurs films sur la menace des islamistes armés. Cependant deux réalisateurs de nationalités différentes s’approprient le sujet et le rend du même coup panafricain. Il s’agit du Mauritanien Abdermane Sissako avec « Timbuktu » et le Malien Cheik Omar Sissoko avec « Rapt à Bamako ». Des noms de créateurs du cinéma africain qui ne sont pas nouveaux pour les cinéphiles d’Afrique et du monde. Le Malien monte sur la plus haute marche du cinéma africain avec son Etalon de Yennega « Guimba » en 1995. Le second, lui obtient le prestigieux trophée des cinémas d’Afrique à la 18ème édition du Fespaco en 2003 avec « En attendant le Bonheur ». Tous ces deux hommes du Sahara font de leurs histoires, des films de plus de 90 minutes. Des longs métrages qui se positionnent dans la compétition officielle pour la conquête de l’Etalon de Yennega 2015.

Films en jeu

Ces deux réalisateurs du cinéma africain font cause commune sans peut-être le revendiquer. Il faut montrer au monde le caractère dramatique des violences des jihadistes qui colle au terrorisme. Ces derniers sont présentés dans ces deux films comme des preneurs d’otage dans « Rapt à Bamako » et de l’islam ouvert et tolérant dans « Timbuktu ». Ces films militent pour qu’on traite la menace terroriste avec sérieux. Le terrorisme demeure le lot d’une grande partie de l’Afrique. Outre, l’idée de leurs films se trouve dans l’actualité puisque dans la réalité cette question internationale n’a pas encore connu sa résolution. On note cependant que ces récits cinématographiques apportent un spectacle bien mérité du fait de leur traitement par le cinéma. La réalité devient fiction, offrant par moments des émotions à fortes doses qui font oublier l’inquiétude que représentait le terrorisme il y a deux ans pour les festivaliers. On comprend alors la magie du septième art à traduire le vrai dans la réflexion mais surtout dans la beauté des images. Peut-être que l’édition à venir donnera à voir la menace sanitaire actuelle du Festival qu’est Ebola.

Victor KABRE

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