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Consolidation de la démocratie : Les autorités burkinabè à l’école d’une « transition réussie »

Publié le mardi 24 février 2015 à 22h17min

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Consolidation de la démocratie : Les autorités burkinabè à l’école d’une « transition réussie »

La Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) organise, en collaboration avec la fondation Hanns Seidel, un séminaire de renforcement des capacités des acteurs de la transition au Burkina. Cette rencontre qui se tient du 24 au 26 février 2015 à Ouagadougou a pour thème : « réussir la transition démocratique au Burkina ». Au cours de ces 72 heures, les participants vont examiner les principaux défis de la transition en vue de rechercher les voies et moyens de les relever. C’est le président Michel Kafando qui a officiellement lancé les travaux.

Permettre aux autorités de la transition burkinabè d’être plus performants dans l’exécution de leur mission. C’est l’ambition que s’est donné la CEN-SAD et la fondation Hanns Seidel en organisant ce séminaire de trois jours. « La CEN-SAD estime qu’il est de son devoir de soutenir le Burkina et d’accompagner les nouvelles autorités dans les efforts et initiatives en vue d’une transition réussie et la réalisation de réformes politiques et juridiques pour la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit », précise Ibrahim Sani Abani, secrétaire général par intérim de la CEN-SAD.
Ainsi, 72 heures durant, les acteurs de la transition burkinabè vont revisiter, avec des experts venus d’horizons divers, les crises et turbulences politiques vécues ici et là sur le continent africain. Ce, dans une finalité pédagogique. Les contributions et analyses porteront sur des thèmes tels que :
- les facteurs déterminants pour la réussite d’une transition démocratique,
- les réformes institutionnelles pendant la transition,
- les prérequis pour des élections libres et transparences,
- le rôle de la société civile, des partis politiques et des médias en période de transition…

Nouer des discussions

Cette rencontre sera un moment important de débat à même d’aider les acteurs de la transition à nouer des discussions importantes susceptibles de les aider dans leur mission. Malgré les pressions et autres contradictions enregistrées au cours d’une transition, « le plus grand défi est d’arriver à une bonne synergie entre les différentes institutions et les différents acteurs », estime Mohamed Bazoum, le ministre des affaires étrangères du Niger dont le pays a connu plusieurs périodes de transition politique. Pour arriver à cette synergie, il conseille beaucoup de lucidité des acteurs, mais aussi et surtout savoir établir une hiérarchie entre les objectifs et même entre les priorités.

« L’expérience du Niger qui a malheureusement connu les transitions démocratiques montre qu’il faut surtout mettre l’accent sur l’aspect politique du cahier des charges de la transition. Il faut pour cela s’assurer d’un bon débat à même de générer la mise en place d’institutions fondées sur une bonne évaluation de l’expérience des institutions remises en cause par la révolution », soutient le patron de la diplomatie nigérienne. Il propose surtout d’appliquer le contenu de la charte de la transition dans ce sens qu’elle comporte des engagements moraux et éthiques. Il faut aussi jeter les bases d’une gestion économique moralisée en luttant vigoureusement contre la corruption et l’impunité, et faire preuve d’une grande vigilance, insiste-t-il.
« J’ai plus parlé de défis que de solutions. Car l’humilité commande que devant ce qui s’est passé au Burkina et dont je fus surpris par l’ampleur extraordinaire, qu’on vienne à un tel forum plus pour écouter et apprendre que pour parler », rappelle Mohamed Bazoum qui a rendu un vibrant hommage à l’ensemble des acteurs la révolution burkinabè, « somme toute pacifique ».

Les autorités burkinabè saluent l’initiative

Les autorités burkinabè n’ont pas manqué de saluer cette initiative de renforcement des capacités, à tous les niveaux de responsabilité, pour conduire à terme, cette transition politique au Burkina Faso, de façon inclusive et crédible. « Plus sûrement nos capacités seront renforcées, plus rationnellement nous nous acquitterons avec efficacité de cette mission cruciale que le peuple burkinabè nous a confiée à la faveur de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et qui est de faire de notre pays une référence pour l’Afrique », reconnait le président de la Faso, Michel Kafando.

En organisant ce séminaire, la CEN-SAD et la fondation Hanns Seidel font œuvre utile et contribuent de manière décisive, à accompagner les efforts de restauration pleine et entière de l’ordre constitutionnel au Burkina. Le président de la transition burkinabè, Michel Kafando, a souhaité qu’à la qu’à la fin de ce séminaire, « les différents acteurs de la transition puissent améliorer leurs connaissances sur les principaux défis de la transition, sur les voies et moyens de les relever, ainsi que sur les instruments appropriés pour renforcer la bonne gouvernance et promouvoir l’état de droit au Burkina ». Les différents experts ont promis de jouer pleinement leur partition. Les différents acteurs sauront-ils tirer profit de cette expertise ? Les jours à venir nous le confirmeront.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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