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Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

Publié le vendredi 30 janvier 2015 à 23h53min

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Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

L’institut Free Afrik vient de rendre publique son étude annuelle sur « économie mondiale, économie burkinabè ». Au cours d’une conférence publique tenue le 29 janvier au Conseil burkinabè des chargeurs, le directeur exécutif de l’institut a présenté le contenu du document. Et, même si la situation n’est pas encore alarmante, il y a lieu d’être pessimiste pour 2015. A moins que les autorités de la transition ne prennent le taureau par les cornes. En tous les cas, ils sont invités à arrêter de malmener l’économie nationale.

En 2014, l’économie burkinabè a été sérieusement maltraitée par l’agenda de l’article 37. Pour 2015, les revendications sociales s’amoncellent déjà. Pire, le gouvernement de la transition semble sans boussole, en tout cas pas un agenda économique clair jusque-là. Au niveau des partis politiques qui sont déjà en campagne électorale, on constate un vide programmatique dans les offres. C’est dire que la situation économique du Burkina n’incite pas à l’optimisme. C’est le diagnostic que dresse l’institut Free Afrik dans son étude annuelle sur « économie mondiale, économie burkinabè ». Ces résultats ont été présentés par Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, le directeur exécutif de l’institut Free Afrik. Ce document vise une meilleure compréhension économique de l’année écoulée et les projections pour l’année à venir.
Cette étude désormais annuelle insiste aussi sur les facteurs au niveau national et international qui ont des effets sur l’économie burkinabè. En 2014, c’est d’abord la menace Ebola qui a eu des effets négatifs très importants, notamment sur l’hôtellerie. A cela, s’ajoute la situation socio-politique qu’a traversée le pays. « Bien avant l’insurrection, il y avait un ralentissement de l’économie en lien avec l’agenda de l’article 37 qui n’était pas un bon agenda pour l’économie. L’année s’est terminée par une insurrection qui est une très bonne chose pour le renouveau démocratique, mais qui a engendré des dégâts économiques importants. Et la transition peine à nous ressortir de cela », précise Dr Ra-Sablga Ouédraogo.

Un environnement international difficile

Au niveau international, la baisse du court du pétrole est contre-balancée par la dépréciation de l’euro par rapport au dollar. Pour ne rien arranger, le court du coton ne se porte pas bien. Tout comme celui de l’or. Que dire de la secte islamique Boko Haram qui constitue une menace sécuritaire (qui aura des conséquences sur l’économie) en Afrique de l’Ouest ? En gros, l’environnement international met notre pays dans une situation de transition difficile.
Pourtant, « il y a urgence à ce que la transition se mette dans un cap très clair. On n’a pas d’agenda de la transition, il y a une fixation quasi-exclusive sur les élections qui est légitime parce qu’on sait qu’on a besoin des élections pour sortir de cette situation. Mais, il faut bien comprendre qu’on ne peut pas maltraiter l’économie et qu’il y a des attentes socio-économiques importantes. Si on ne traite pas à minima ces attentes, on risque d’avoir des élections sans une grande participation », prévient Dr Ra-Sablga Ouédraogo.

Quid de la dette intérieure ?

La dette intérieure du Burkina est estimée à environ 200 milliards de francs CFA. Le gouvernement annonce vouloir traiter cette question. Une décision à saluer à priori. Sauf que là encore, il prend la question par le mauvais bout. « On a compris que l’Etat veut reprendre ses dépôts au niveau des banques pour payer cette dette intérieure. On pense que ce n’est pas la meilleure des solutions », soutient le directeur exécutif de Free Afrik. Tel que proposée, cette façon de résoudre le problème va fragiliser sérieusement les banques. L’étude propose plutôt à l’Etat d’envisager un endettement public plus important (un emprunt obligataire par exemple) pour éviter de trop fragiliser les banques tout en permettant à l’économie privée de pouvoir repartir également avec du cash.

Le monde économique oublié par la transition ?

La situation économique n’était déjà pas très reluisante avant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Et, ces évènements ont engendrés des dégâts énormes, notamment sur le plan des infrastructures, aussi bien publiques que privées. Avec comme conséquences : des pertes d’emplois et des entreprises à genou. L’Etat devrait travailler à aider à relever ces entreprises atteintes.
Pourtant, jusque-là, tous les acteurs (syndicats, la société civile, les partis politiques…) ont été rencontrés par les autorités de la transition sauf le monde économique. Certes, cette posture s’explique par le fait que ce monde économique était largement discrédité par son accointance avec l’ancien régime. Qu’à cela ne tienne, « il est important de comprendre que l’économie tient la société et que, par conséquent, si nous maltraitons notre économie de la sorte, nous sommes en train de faire des dégâts sociaux colossaux », rappelle Free Afrik.

Le gouvernement doit être proactif

C’est pourquoi, les responsables de l’institut invitent les autorités de la transition à nouer ou renouer le fil du dialogue avec tous les acteurs. « Pour donner confiance aux acteurs, il faut que l’Etat prenne les devants pour construire un dialogue social en faveur du renouveau économique. Il faut que l’Etat soit proactif, qu’il devance les revendications. Le dialogue social, ça ne coûte pas de l’argent, mais ça coûte du temps et de l’énergie politique. Mais, il est absolument important de le faire », insiste Dr Ouédraogo.

Pour éviter un délitement social et économique important, l’Institut Free Afrik lance un appel à tous les acteurs qui aspirent à diriger le Burkina dans les années à venir à penser à des alternatives pendant qu’il est encore temps. En tous les cas, l’institut Free Afrik semble avoir rempli sa part de contrat en tirant sur la sonnette d’alarme. Aux politiques de poursuivre !

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 31 janvier 2015 à 03:31, par yeriyoublo En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Bien vu et très bien dit. La transition sera pire que les gouvernements successifs de Blaise. La transition n’est liée à personne donc a les coudées franches pour redresser la situation socio-économique du pays. Au lieu de cela c’est le silence ou le tâtonnement. Et cela ressemble a une complicité avec le régime dechu. La crise économique mondiale fait que tous les secteurs économiques tournent au ralenti et les insurrections des 30 et 31 sont venuesv ajouter leurs ingrédients néfastes. La transition au lieu de revoir les anciens textes et lois qui brimaient déjà les petites et moyennes entreprises qui sont les vrais payeurs des taxes et impôts,ne fait absolument rien. Prenons le cas des accomptes prévisionnels sur les bénéfices que l’État demande aux contribuables. Cet accompte prévisionnel fait 75% du BIC de l’exercice de l’année écoulée et le contribuable est obligé de payer à temps même si les affaires de l’année en cours ne sont pas aussi bonnes que l’année precedente. Et en cas de non respect des échéances, une amende de 25% sur le montant de la traite, est imposée au contribuable. Disons que le montant à payer est échelonné sur une certaine période. Cela ressemble à un abus de pouvoir. C’est parce que l’Etat lui même a des difficultés de trésorerie qu’il demandent service aux contribuables afin de combler le fossé . Alors comment comprendre qu’un service demandé , devienne une obligation avec une amende ? Le contribuable qui a aussi des difficultés doit il aller prendre un prêt pour venir rendre service et fermer son entreprise ou fermer ? Et le comble de cette situation pousse de malhonnes agents des impôts à harceler les petits et moyens contribuables car les Grands sont protégés. Si cette loi de finance n’est pas revue , beaucoup de petites et moyennes entreprises disparaîtront.

  • Le 31 janvier 2015 à 07:33, par Bangba En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Une très belle analyse. Un long repos dans le secteur de l’économie prépare le lit des troubles sociaux.

  • Le 31 janvier 2015 à 09:30, par kouadio En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Arretez ces histoires malheureuses d’accointance avec l’ancien regime pour vous attirer la sympathie. Ces gens la travaillaient et faisaient rayonner le pays. Les gens mechants ont detruit ces infrastructures par jalousie. Voila ou nous en sommes. Personne ne veut venir investir dans le Burkina de l’insurrection ou chaque jour ;es travailleurs manifestent pour avoir le méme salaire que le propriétaire car c’est ca le ’’socialisme’’ made in Burkina. Votre mise en garde est pertinent mais il faut aller plus loin et dire quelques verites aux autorites qui n’ont jamais demande l’arrêt des incendies ou destruction de biens publics et prives (ils semblent les encourager même) et les reglements de compte sous forme de nomination a la tete de tous les departements. Je ne suis pas oppose au changement mais il faut avoir des arguments solides

  • Le 31 janvier 2015 à 10:02, par Ridi En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Merci a free Afrik.A nos hommes politiques qui revent de diriger un jour ce pays a travailler sur un projet de societe pour une economie florissante et un gouvernement qui conduira le pays vers des lendemains meilleurs.Que les politiciens myopes ou aveugles,sans projet economique pour le Burkina commencent a ecrire leur programme economique et social pour le Burkina avant les elections a venir afin de pouvoir evaluer leur programme en fin de mandat.On ne pourra jamais evoluer l,action d,un polticien sans plan,sans projet,sans vision pour sa nation.La politique du tube digestif et du pouvoir pour le pouvoir est un crime mais malheureusement c,est cela qui motive nos hommes politiques.
    Qui a un bon projet pour ce pays ?

  • Le 31 janvier 2015 à 10:05, par BAKIEBO Jacques En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Tout notre respect à cette structure, car c’est une étude sur le Burkina, réalisé par une structure burkinabè interne, et non ces études auxquels nous sommes habitués issue de l’OCDE, le FMI ou d’autres structures qui nous appliquent des grilles de lectures inadaptées à nos réalités. Toutefois, ou peut on se procurer le document pour nous faire notre propre opinion ? donnez aussi un moyen même si on réside en province. Merci

  • Le 31 janvier 2015 à 10:05, par Wendpanga En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Tres belle analyse. Si seulement les premieres autorites acceptaient s’humilier un peu aupres de ces intellectuels pour mieux comprendre et agir, ET SI SEULEMENT CES NTELLECTUELS RESTAIENT NEUTRES EN ACCEPTANT JOUER LEUR ROLE MIRIOIR ! Que DIEU continue de guide ce pays. courage a tous.

  • Le 31 janvier 2015 à 11:01, par Abdoul Razak En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Une chose que je ne comprends pas, c’est pourquoi s’endetter quand on a de l’argent déposé en banque ? Faudra que mr Ouédraogo éclaire ma lanterne. Surtout ne me dites pas que les banques vont tomber si l’Etat retire ses sous. Au pire, que ces banques là proposent des solutions à l’Etat. Vous avez aussi oublié de mentionner les sous que Blaise et cie ont emporté avec eux, ce qui n’est pas négligeable.

    C’est dommage que je ne m’y connaisse pas en économie, mais j’ai vraiment l’impression que votre analyse est biaisée en demandant à des gens qui ne sont là que pour quelques mois, qui ont été installés en catastrophe, sans préparation aucune, d’avoir des choix économiques clair. Déjà qu’ils stoppent l’hémorragie des dépenses, c’est ce que nous considérons comme essentiel. Pour la fixation sur les élections, je voudrais bien les voir à fixer autre chose : c’est moi-même qui mettrais le feu à leur maison. Si des entreprises sont à genoux (déjà c’est lesquelles), est-ce qu’on sait c’est pourquoi ? Si c’est lié à de la mauvaise gestion, je ne sais pas si le gouvernement est le mieux indiqué pour gérer cela.

    Tiens, pour la route : en quoi les autorités de la transition malmènent l’économie nationale ? J’espère que c’est mon ami Moussa Diallo qui a fait une erreur dans la retranscription des paroles de mr Ouédraogo sinon, sincèrement, je n’ai pas compris grand chose de l’accusation portée par le cabinet Free Afrik dans son rapport au gouvernement de transition.

  • Le 31 janvier 2015 à 11:03, par Kuunnia En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Je salus vos efforts, cependant j`ai du mal a comprendre que la dette interieure soit de 200 milliards. D`abort je veus savoir avec qui on est endette ? Si c`est avec ceux qui ont pille le pays pour ensuite revenir l`endetter, je pense que ce n`est pas une preoccupation. Le nouveau gouvernement democratique poura resoudre ce probleme une fois mis en place. On ne demande pas a la transition de tout faire ou de donner notre argent aux acapies qui ont detruit notre economie. Quant auux commercants, vous l`avez bien dit, ils ont benecie du soutien du gouvernement chasse, donc le peuple ne leur doit plus rien. Ils ont perdu c`est tout.

  • Le 31 janvier 2015 à 13:48, par Le Burkina D’abord En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Belle analyse ! Je crois que l’institut dépeint textuellement la situation actuelle du Burkina !!
    Blaise et sa coterie étaient repus et rêvaient de s’éterniser dans l’opulence et les avantages indus à la famille et ses amis, mais l’économie tournait tout de même ! Bien sûr, elle était entre les mains de voraces impénitents sclérosés !!
    Cependant, nos amis de la transition semblent totalement perdus là !! J’avais dit au départ que Kafando a commis la plus grosse bévue en nommant Zida premier ministre et que Zida n’avait pas pu résister aux délices du pouvoir auquel il avait goûté pendant deux semaines !! Aujourd’hui, je ne saurai en dire plus !! C’est du pilotage à vue sinon au toucher !!
    Aucun agenda économique connu ! Le travail favori du gouvernement Zida c’est la substitution systématique des agents de l’administration par des amis, des cousins, des copines ou des frères sans raison valable ! Peut-être au motif qu’ils ont travaillé sous Blaise !! Vous créez de l’instabilité des institutions alors que vous partez dans moins d’un an !! Quand même !! On peut comprendre qu’on remplace quelqu’un comme le DG de la douane ou du trésor, parce que ce sont des postes stratégiques par où l’argent passe !! Mais enlever le petit directeur ou chef de service et le remplacer par quelqu’un qui aura besoin de 4 mois pour apprendre son poste est contre-productif et totalement aberrant !! Il faut arrêter cette histoire de conseil de Ministre qui chôme et qui n’a rien d’autre que de nommer, nommer et encore nommer !! Il faut un agenda clair, il faut organiser un séminaire gouvernemental pour dégager un plan d’action accepté par tous et le dérouler !! Il faut payer la dette intérieure sinon vous poussez des milliers d’entreprises à la faillite !! Il faut conscientiser les populations sur le fait que l’heure est grave et qu’il faut arrêter les manifestations impromptues !! Il faut assurer la continuité des institutions et des projets salutaires pour le pays !! Je sais que Kafando n’avait pas de programme politique et que Zida n’en avait pas un, mais ils se doivent d’assurer la continuité en gardant les mémoires et les cadres de l’administration et en se dotant d’un agenda clair !!
    Sans rancune !! Moi je suis du privé et on ne pourra pas m’enlever mais il faut être sérieux ! Si les autorités de la transition continuent dans ce tâtonnement ils n’auront pas de bilan à défendre à la fin !! Et pire, la transition court à sa fin prématurée !! Touchons du bois !

  • Le 31 janvier 2015 à 14:24, par Yac En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Dr Ouédraogo l’insurrection est une bonne chose pour le renouveau démocratique mais quand on parle d’économie on parle de chiffres dites-nous clairement quel est le manque à gagner causer par l’insurrection en termes de destruction de biens publics et privés, perte d’emplois, incidence sur le PIB. Pouvez-vous nous chiffrer clairement le coup de cette insurrection ? Merci.

  • Le 31 janvier 2015 à 15:21, par le jaloux narional En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    le plis dur reste à venir et le gouvernement de la transition a raté sa transition car une bonne réforme se fait dans les trois premiers mois de la prise de pouvoir et si cela n’est pas fait,place au tâtonnements et aux improvisations.et voilà que le gouvernement se préoccupe plus des élections que des problèmes socio-économiques.
    Oh mon Dieu sauve le Faso.

  • Le 31 janvier 2015 à 16:08 En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Bonsoir. je voudrais juste attirer l’attention de tous que ce Mr Rassablga Ouédraogo n’est pas un économiste crédible qui mérite d’être écouté. Je fonde mon affirmation sur le fait qu’il est en déphasage avec la réalité économique du pays et par conséquent, il ne dispose pas ou ne donne pas des informations fiables sur l’économie. En effet :
    1- sur le niveau de la dette intérieure de l’Etat, il ne précise pas sur quelle base il a déterminé le montant d’environ 200 milliards. En la matière, la situation peut être faite sur la base des engagements, des liquidations, des ordonnancements ou des paiements. Pour ce qui concerne les fournisseurs, la réglementation donne 90 jours à l’Etat à compter du dépôts par le fournisseur des documents pour payer. Et au regard de cette disposition, le niveau de la dette intérieure de l’Etat au 31 décembre 2014 est largement inférieur aux 200 milliards ;
    2- par ailleurs, Mr Ouédraogo avance que l’Etat veut utiliser ’’ses dépôts dans les banques pour payer cette dette intérieure’’. A ce niveau également, il n’est pas aller à l’information juste ou du moins les banques ne lui ont pas donné la vraie information. Les avoirs de l’Etat sont à la BCEAO et dans une certaine mesure au CCP. Les comptes qui sont dans les banques commerciales sont juste ouverts pour permettre la centralisation des disponibilités des postes comptables publics situés en déconcentré vers la centrale. Ces comptes sont d’ailleurs nivelés (vidés) chaque semaine au profit du compte BCEAO. L’Etat n’a donc pas de dépôts dans les banques commerciales qu’il veut utiliser pour payer une dette intérieure. Le problème est ailleurs et il n’est pas aller au bout de son investigation pour pouvoir bien faire son analyse ;
    3- pour ne pas fragiliser l’économie, Mr Ouédraogo propose à l’Etat d’emprunter davantage (par l’emprunt obligataire), d’aggraver donc le niveau de sa dette, au lieu d’utiliser ses dépôts dans les banques commerciales. Une telle proposition est une pure absurdité et témoigne du manque de maîtrise des questions économiques et financières par Mr Ouédraogo et sa suite. Si l’Etat a des dépôts dans les banques et au lieu de les utiliser il emprunte, cela veut dire que l’Etat demande aux banques de lui vendre son propre argent qu’il va rembourser avec des intérêts étant donné que ces banques vont également souscrire aux emprunts obligataires. Je pense que le citoyen lamda serait plus clairvoyant dans une telle situation que ce soit disant docteur de je ne sais quoi ;
    4- Je voudrais terminer en disant à Mr Ouédraogo que tout le monde connait le prénom de la grand-mère mais on l’appelle Yaaba. Il faut aller doucement car sans le connaître personnellement, à travers ses écrits et ses interventions dans les médias surtout depuis l’insurrection, je comprends pourquoi il a échoué en SEG à l’université de Ouagadougou et a été obligé d’aller dans un pays voisin pour étudier.

  • Le 31 janvier 2015 à 17:19, par CHEIKH En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Belle analyse, mais prématurée et inopportune. Laissez au CNT le temps de marcher un peu d’abord, avant de songer à courir. Sinon patatras ! Tout le monde se retrouvera à plat ventre et le nez dans la poussière.

  • Le 31 janvier 2015 à 19:04, par eteincelle En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Merci free Afrik de nous donner de quoi mettre sous la dent en terme d’analyse en ces temps moroses. Je suis d’accord que la transition quand bien même elle n’a pas de projet politique à proprement parlé doit nouer le dialogue avec la société civile. En effet pendant que les partis politiques sont en campagne,la transition fait face aux revendications tout azimut. Il faut proposer une sorte de contrat social autour d’un minimum d’engagements. Il importe à cet égard que la transition dise ce qu’elle peut faire et ce qu’elle ne peut pas autour de rencontres avec les acteurs. Cependant je reste sur ma faim sur l’allégation selon laquelle l’économie serait malmenée par la transition. Malmenée peut être mais par la transition je demande à comprendre. Il faudra aussi nous expliquer pourquoi l’option de la transition de payer sa dette par ses dépôts est mauvaise,autrement ça ressemble juste à un point de vue alors qu’on s’attend à ce que des spécialistes que vous êtes expliquiez vos préférences.Quand à l’internaute n° 8 kuunia ,la dette intérieure renvoie à ce que l’État doit aux fournisseurs intérieurs comme les entrepreneurs privés,le sociétés(Sonabel,Onea, les salariés avec les arriérés d’avancement etc) Merci .

  • Le 1er février 2015 à 11:03, par Stalinsky En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Messieurs les membres de l’institut Free Afrik. Je pense qu’il ne sert à rien de pleurnicher. Vous défendez en tant que intellectuels bourgeois les intérêts de la bourgeoisie parasitaire dont le peuple à cassé une partie de la base économique. Il vous faudrait comprendre que ces entreprises et ces biens mal acquis par les gourous du régime de Blaise Compaoré devrait être nationalisés car c’était des propriétés de l’Etat donc de l’ensemble du peuple Burkinabê que Blaise Compaoré et son groupe y compris les Roch, Simon, Salif et Zéphirin Dabré ont privatisé en appliquant la politique de la Banque Mondiale en vu de créer comme ils disent une classe moyenne. Cela est du vol. Donc, toutes ces entreprises devraient être nationalisées sans indemnisation. Une fois ces entreprises réhabilitées, les travailleurs reprendront leurs occupations. C’est ce que le CNR avec Thomas Sankara a fait en nationalisant et en relevant les entreprises qui étaient en faillite à KOSSODO. Le problème c’est que la transition est dirigée par des petits -bourgeois civils et militaires qui ne sont pas de véritables révoltionnaires. Le président lui-même est un anti-communiste donc ne vous étonnez pas que ce gouvernement qui n’a aucune idée des tâches démocratiques et populaires à remplir face du sur place. Seulement il appartient à l’Etat de payer les factures des chefs d’entreprises qui ont honnêtement eu des marchés et exécutés ces marchés dans le délais er cela au fur et à mesure de la rentrée des recettes.
    Nous avons des recettes ordinaires et des recettes extraordinaires. Mais lorsque l’on brade les richesses minières du pays en créant des sociétés ou l’Etat n’a que 10% il ne faut pas s’étonner de ne pas avoir assez de ressources pour payer la dette intérieure et extérieure et assurer le véritable développement du pays.Le Burkina Faso est un pays très riche. C’est un peuple de guerriers courageux, travailleurs et intelligents. Le problème que nous avons, c’est l’arrivée au pouvoir de gens peu intelligents notamment des militaires qui n’ont pas été formés dans ce sens et dont le réflexe est de tuer et de s’enrichir. Ce qu’i faudrait c’est un dirigeant de formation doctorale, un scientifique, connaissant les lois de la production et les lois de transformation d’un pays arriéré en un pays moderne. Grâce à nos ancêtres qui veillent sur nous, cela viendrait un jour.

  • Le 1er février 2015 à 14:01, par B En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Je Suis d accord avec l internaute 3 kouadio. Les gouvernement precedents ont travaillé . C est grâce a l ancien regime que le Burkina avec ses maigre ressources comptait en Afrique de l ouest. A cause de la jalousie et la cupidité de quelques professeurs d université de quelques musiciens et surtout du MPP , une insurrection populaire a tout fait sombrer

  • Le 2 février 2015 à 08:25, par Burkindlum Nooma En réponse à : Analyse inopportune

    D’abord sans source, ensuite sans calcul économique préalable et fiable donc des affirmations gratuites mais inopportune comme analyse !
    La transition n’est pas sans boussole et son allure actuelle qui doit nous conduire rapidement à un gouvernement nouveau est louable. Si vos études avaient prévues la chute du Boss de Koss et de ses serpents, certainement qu’elles auraient servies de boussole pour naviguer dans cette transition dont les défis et les pressions ne laisseraient aucun temps même aux pays les mieux organisés du monde...Ensemble réfléchissons pour minimiser les dégâts de cette situation exceptionnelle car après 27 ans de brouhaha vous imaginez !

  • Le 2 février 2015 à 12:05, par lesage En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    cette transition ne se base sur aucune moralité pour décider. Un exemple au MADTS des fonctionnaires élèves qui sont en formation à l’ENAM sont nommés préfets comme si le MATDS ne disposent d’agents pour occuper ces postes de responsabilité. C’est très grave pour un ministère comme le MATDS qui ne base sur aucun critère pour nommer. Sans porter de jugement certains préfets sont loin d’être les plus méritant comme quoi la culture du mérite n’a pas droit d’être citer au MATDS . Et dire que c’est nos PDS comme ca...bonjours les dégâts

  • Le 2 février 2015 à 12:25 En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    Belle analyse ! Cependant je ne suis pas d’avis avec le Dr. sur le point où il indique que l’Etat va fragiliser les banques. Bon nombre d’études sur le secteur bancaire de l’UEMOA (le Burkina Faso y compris donc), conclues sur la surliquidité des banques (par exemple Soumaïla DOUMBIA, "le sous-financement des entreprises dans un contexte de surliquidité bancaire : le paradoxe de l’UEMOA", et d’autres auteurs comme Kako NUBUKPO, ainsi que la Revue Economique et Monétaire N°13, juin 2013 de la BCEAO) . Et cette surliquidité n’a aucun impact positif sur le crédit au privé. De plus, la plupart, sinon presque la totalité des banques (à l’exception de CORIS BANK) sur notre territoire sont des multinationales. Comment l’Etat pourrait les fragiliser au détriment d’un financement du privé ? Quand on sait qu’une telle mesure ne fait que relancer la demande globale sans alourdir le service de la dette ? Ces banques ont des réserves (dépôts) excédentaires auprès de la BCEAO, et vous le savez puisque vous êtes expert en banque.

  • Le 2 février 2015 à 13:53, par petit burkinabé En réponse à : hopital souro sanou

    Des agents ont été recrutés depuis juin 2014 par l’ANPE Bobo et ils ont été mis en attente qu’ils prendront service en janvier 2015. Le vendredi 30 janvier 2015 le nouveau DG SANOU Gustave Bakary a tenu une réunion avec ces nouveaux recrutés lis leur comprendre que l’hôpital renonce à leur recrutement donc ils peuvent travailler avec eux 8 mois après.
    Qu’en dites vous ?

  • Le 2 février 2015 à 13:58, par Ouasilla En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    belle analyse. Essayer de faire comprendre aux dirigeants actuels que notre pays que nos avons construit ne doit pas être détruit. Essayons de construire des hopitaux et les fournir en
    medicaments au lieu de vouloir valser les ambassadeurs a des couts de millions alors que cela n’et nullement nécessaire au cours de transition. MK lui même a fait 12 ans après sa retraite parce qu’il etait considere comme du corps. Laissez ceux du corps diplomatique pour
    la formation au sein du ministere.

  • Le 2 février 2015 à 15:59, par DAO En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    je ne suis pas economiste mais dire que l’economie tient la société est une façcon de voir les choses parmi tant d’autres. pour ma part il n’y aura une économie forte digne de ce nom que s’il y a une veritable stabilité ; c’est à dire une stabilité dont les deux racines principales sont la TRANSPARENCE et la JUSTICE. la seule condition pour cela est que la Transition se consacre à l’essentiel : l’organisation d’élections libres, transparentes et justes, les moins contestables ! vous demandez trop à la fois à la Transition. la Trasition doit remettre le pouvoir à des hommes et des femmes élus selon les règles de l’art et se retirer. compte tenu de l’histoire recente du pays ces hommes et ses femmes sauront comment gouverner le pays ! c’est à ce moment que votre structure pourrait apporter des analyses de haut vol.

  • Le 21 février 2015 à 12:53, par changement egale developpement En réponse à : Transition au Burkina : une économie malmenée, un gouvernement sans boussole, selon l’institut Free Afrik

    ca fait pitie tjrs des burkinabes nostalgiques de la gestion inqualifiable du regime compaore. a croire meme que ces gens ne s aiment pas eux memes puisqu ils n aiment pas leur patrie. si vous n est pas contents allez rejoindre le blaiso a yamkro ou je ne sais ou. n oublie pas que le peuple sait ou vous dormez et epie vos fais et gestes.

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