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Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

Publié le jeudi 22 janvier 2015 à 23h29min

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Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la  dépénalisation du délit de presse

Le Président du Faso, Michel Kafando, a échangé avec les patrons de presse en fin de matinée de ce jeudi 22 janvier 2015 à Koysam. Occasion pour Michel Kafando de faire le point de la transition aux professionnels de l’information et demander leur accompagnement. Au cours de cette rencontre, le Président du Faso s’est prononcé pour la dépénalisation des délits de presse et annoncé la tenue le 11 octobre 2015 des élections couplées présidentielle et législatives.

Cette rencontre qui s’inscrit dans la même dynamique que celles avec les partis politiques et les organisations de la société civile, a été une occasion d’échanges à bâtons rompus sur les préoccupations de part et d’autre. Le Président du Faso, Michel Kafando a donc fait à ses « confrères », le point des actions entreprises jusqu’à ce jour par la transition. Ces actions vont de celles internes aux efforts déployés par son équipe sur l’échiquier international aux fins d’expliquer la situation exacte du Burkina. C’est pourquoi, il se réjouit de constater que les pays qui au départ avaient considéré la situation des 30 et 31 octobre comme un coup d’Etat masqué ont fini par comprendre que c’est un soulèvement du peuple contre une situation et que cela doit constituer un exemple pour les autres pays. Il a rassuré qu’à l’heure actuelle, le Burkina n’a pas de problème au plan international.

M. Kafando a rassuré de la détermination de son équipe à travailler pour un aboutissement heureux de la transition. C’est pourquoi, il a demandé l’accompagnement de la presse, non seulement par ses critiques constructives, mais également en portant à la connaissance des citoyens, les actions de la transition. Selon le Président du Faso, autant l’équipe gouvernementale s’évertue à dérouler son programme vers les élections, autant la presse doit l’accompagner en essayant de faire comprendre à l’opinion publique, tout ce qui est comme étapes importantes à franchir.« Heureusement que la presse fait du bon travail et elle doit continuer à le faire en appuyant la transition car, c’est maintenant que nous entamons la phase principale qui va consister à organiser les différentes échéances qui doivent conduire à l’organisation des élections qui verront l’installation de nouvelles autorités et qui feront du Burkina Faso, un modèle », a affirmé en substance, Michel Kafando.

La presse, consciente de sa mission …

Le porte- parole des associations des journalistes et des organes de presse, Jean-Baptiste Ilboudo a rappelé que la presse n’est pas en marge de la transition car, elle a un rôle de veille sur le fonctionnement et la bonne marche du processus. Il a souligné que la presse a toujours joué son rôle et continue de le faire, tant bien que mal. « Pour nous, l’accompagnement de la transition peut revêtir plusieurs formes notamment, celle qui consiste à expliquer les enjeux, les défis de la transition. En un mot, amener les citoyens à bien comprendre les enjeux, les défis afin de jouer un rôle actif pendant cette période. La presse a aussi un rôle de rendre visibles les actions majeures de la transition », a-t-il rassuré. L’occasion a été favorable pour les hôtes de rappeler les préoccupations des professionnels des médias parmi lesquelles, la mise en œuvre progressive des décrets sur la défiscalisation des matériels entrant dans la production des services de presse, le relèvement conséquent de la subvention de l’Etat à la presse privée, la mise en place du fonds d’appui à la presse privée, le renforcement en ressources humaines qualifiées et compétentes des rédactions des radios communautaires, la redistribution judicieuse de la publicité institutionnelle entre médias publics et privés nationaux, la dépénalisation des délits de presse.

Le gouvernement réaffirme sa volonté d’aider la famille Sankara

Si certaines préoccupations ont trouvé réponses sur le champ, d’autres ont été inscrites dans le chapitre des réflexions à mener dans le cadre de la transition. Ainsi, retient-on que la subvention à la presse privée sera, dans la mesure du possible du gouvernement, revue à la hausse et qu’un projet de loi sur la dépénalisation des délits de presse sera soumis au conseil national de la transition.
Entre autres sujets d’intérêt abordés également, la réduction du train de vie de l’Etat, le processus électoral et la question sur le mouvement d’humeur du régiment de sécurité présidentielle (RSP) le 30 décembre dernier sur lequel le Président du Faso a indiqué que tout serait rentré dans l’ordre.
Sur une préoccupation relative à l’affaire Sankara, Michel Kafando a expliqué que le gouvernement a affiché sa volonté d’accompagner sa famille à procéder à des investigations pour reconnaître le corps du défunt Président. Il a expliqué qu’il appartient également à la famille Sankara d’aller à certaines initiatives ; le gouvernement pourra l’aider pour les travaux d’investigations, au regard du coût.
11 octobre 2015, date des élections présidentielle et législatives couplées
Le Président du Faso a annoncé qu’au cours du conseil des ministres de mercredi 21 janvier, le gouvernement a retenu la date du 11 octobre 2015 pour l’organisation des élections présidentielle et législatives couplées.
Sur la question du vote des Burkinabè de la diaspora, Michel Kafando a affirmé qu’il est techniquement difficile de faire participer les « compatriotes » de l’Etranger cette fois-ci. « Nous n’avons pas la sécurité nécessaire pour mener à bien cette élection en terre étrangère », a-t-il ajouté avant d’appeler à la compréhension de chacun pour l’intérêt général.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 janvier 2015 à 08:02, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    - Aaaahhh !!! Je reconnais au premier rang mon cher ami Moustapha Laabli THIOMBIANO alias ’’le tonton national’’ avec son légendaire chapeau-melon !!! Voilà quelqu’un que j’ai toujours admiré !!!

    Moustapha, félicitation !!!! Lérè laabli, dénh yaaba. Limanipô.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 23 janvier 2015 à 08:21, par magloire 1er En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    "Sur une préoccupation relative à l’affaire Sankara, Michel Kafando a expliqué que le gouvernement a affiché sa volonté d’accompagner sa famille à procéder à des investigations pour reconnaître le corps du défunt Président. Il a expliqué qu’il appartient également à la famille Sankara d’aller à certaines initiatives ; le gouvernement pourra l’aider pour les travaux d’investigations, au regard du coût. "

    Monsieur le Président, nous vous avons tous entendu dire que l"affaire Thomas SANKARA serait désormais une affaire du gouvernement afin que la vérité et la justice soit faite.
    Pourquoi aujourd’hui ce revirement ? vous donnez le sentiment de botter le dossier en touche en laissant la famille s’occuper de son cadavre. Qu’avez vous découvert sur cette affaire dans l’exercice de votre nouvelle fonction ?
    SANKARA a été assassiné dans l’exercice de sa fonction de Président, c’est donc à l’État burkinabê de prendre les initiatives relatives à ce crime contre l’État. c’est l’État qui a été visé et touché, alors de grâce, n’en faite pas une affaire de la famille Sankara.

    NB : Administrateur, laissez passer car le règne de la pensée unique est révolu ! soyez objectif dans votre droit de censure ! MERCI !

  • Le 23 janvier 2015 à 08:49, par Skiter En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    bonne nouvelle pour la démocratie.Mais le risque c’est de voir des journalistes instrumentalisés qui vont se livrer à la diffamation des gens qui n’ont pas un canal pour se défendre.On fait quoi si c’est avéré faux ? Surtout quand on sait que dès que ton nom est "gaté" dans la presse à tord ou à raison c’est comme l’eau versée à terre qu’on peut plus "ramasser".
    Il faut plus de professionnalisme que de recourir à des couverts juridiques.

  • Le 23 janvier 2015 à 08:55, par BILI-BILI En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    Monsieurs les journalistes , nous louons tous ces décisions prises à votre égard pour améliorer vos conditions de travail, mais on ne vous a pas dit de caresser "KAFANDO et son Gouvernement" au sens des poiles comme SIDWAYA au temps du régime COMPAORE ; soyez objectif et réaliste . On ne vous dit PAS non plus d’être une presse "Milles Collines" comme les "Journaux Bleus" de GBAGBO , prêt à tout peindre en noir ; tout ce qu’on vous demande c’est de traiter l’information avec professionnalisme, sans parti pris !

  • Le 23 janvier 2015 à 09:13, par BILI-BILI En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    Nous louons tous ces mesures prises pour améliorer les conditions de travail de la presse Burkinabé. Mais en retour, que nos journalistes fassent preuve de professionnalisme ! En tout cas, la presse privée au moins fait des efforts ; mais au niveau de la Presse Publique ça va pas ! Surtout à la RTB télé , souvent on se dit même qu’il y’a "un géni" dans la maison qui empêche à nos journalistes d’être à l’aise devant la camera ( mal habillé, complexés, titubent, fautes d’expression..). Or , lorsqu’on suit certaines chaines qui , souvent ne voient même pas la poussière de la TNB en terme de budget, c’est le jour et la nuit. Je veux comprendre !

  • Le 23 janvier 2015 à 09:21, par BILI-BILI En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    "Dépénalisation du délit de presse" d’accord ; mais "Décensurisation des messages des internautes par Webmaster " d’abord ! Il faut que KAFANDO parle à Webmaster , qu’il arrête de censurer nos messages.

  • Le 23 janvier 2015 à 09:29, par kgb En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    Le président Michel KAFANDO a peur,c’est pourquoi il est entrain de reculer dans le dossier SANKARA. Peur de quoi ou de qui ? C’est la question.

  • Le 23 janvier 2015 à 09:43, par elnino En réponse à : transition chauve -souris

    pitié !!pour la transition,dites moi si la transition a défini sa feuille de route à ce jour.ils nous mènent ou ces gens là ?Trop de priorités dispercent les forces.Sur le plan social rien à part cette réduction ridicule du gouvernement zida.voilà quelqu’un , j’avais prevenu autour de moi que ce dernier allait se taire au bout de 3 mois, au dèla de son incompètence, il prend des décisions à la hate, nomme ses coréligionnaires, a déja oublié le peuple par cette proposition de reduction de carburant.en matière de justice, rien ne bouge, aucun dossier évocateur n’a connu suite favorable ! c’est l’argent qui les interesse ho !!!!! CNT+ZIDA+KAFANDO= blaise o carré

  • Le 23 janvier 2015 à 10:11, par Faso Hebdo : Kafando n’a pas peur En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    Kafando n’a pas peur du dossier Sankara. Comment dns un pays dit normal et democratique, on peut empêche un individu ou une famille de faire des tests pour reconnaitre les restes de leur défunt membre ? C’est ce boulevard fermé que Kafando a ouvert pour la famille Sankara. Maintenant, il appartient à cette famille de chercher les experts pour les tests ADN, de faire des propositions de dates pour l’ouverture de la tombe. L’Etat s’engage à prendre en charge les frais de ces tests et tout ce qui s’en suit. Donc, Mme Sankara, on attend les experts scientifiques, la date, les factures pro forma, etc. Ce n’est pas au gouvernement de les trouver. Le gouvernement vient en appui financier, securitaire, etc. D’ailleurs, ça fait vieux, il faut que les enfants Sankara viennent au Faso, on veut les accueillir avec ferveur en mémoire de leur Papa Héros National.

  • Le 23 janvier 2015 à 10:31, par Kelgui-ka En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    C’est bien la dépénalisation, mais j’ai peur qu’en cas de manquement d’une presse que l’on règle le compte des journalistes d’une manière sauvage... Au moins on intentait les journalistes en procès pour éviter certains dégâts... Maintenant que le citoyen lamda se sentira lésé par une presse et qu’il sait d’office qu’il ne gagnerait rien en procès ; qu’est ce qui lui reste à faire si il a l’occasion de croiser le journaliste qui lui a causé préjudice ?

  • Le 23 janvier 2015 à 10:52, par Skiter En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    Je me méfie toujours des propos du genre" coreligionnaires". Ce sont des manières de voir les choses qui donnent froid au dos.Ce qu’on dit de Zida sur la religion je sais pas si c’est avérer, mais je pense qu’il vaut mieux laisser tomber ces genres de critiques qui ne sont que de petits ingrédients qui peuvent détruire un pays.Ne portons pas les débats intellectuels sur l’appartenance religieuse, ni ethnique stp Elnino.On sait où sa commence mais on sait pas quand cela va finir.La Centrafrique est un exemple qui doit nous guider.

  • Le 23 janvier 2015 à 10:58, par YOUGBARE En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    LA RADIO DETONTON MOUSTAPHA THIOMBIANO DEVRAIT ETRE RECONNU COMME CELLE QUI A PARTICIPER ACTIVEMENT AUX EVENEMENTS DES 30 31 OCTOBRE A TRAVERS SON EMISSION MATINALE OU CHAQUE BURKINABE APPELLE POUR DIRE CE QUI NE VA PAS.

  • Le 23 janvier 2015 à 11:07, par devandougou En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    Donc désormais certains journalistes(surtout les gomboyistes) peuvent diffamer , calomnier ou régler régler des comptes personnels sans être inquiétée par le procureur ? C’est grave !!!
    Donc il faut dépénaliser les détournements de biens publics par les agents du MEF , dépénaliser les sévices corporels sur les innocents par les agents de sécurité(Police ,Gendarmerie) ou les morts causés par les agents de santé (avortements et autres) car c’est leur profession qui l’exige !!! Bonjour les règlements de compte entre victimes et journalistes gomboyistes !!!

  • Le 23 janvier 2015 à 11:13, par l’éclairé En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    Oui pour la dépénalisation du délit de presse mais il faut un peu cadrer les bouches de vous les journalistes aussi.

  • Le 23 janvier 2015 à 11:20, par Ouédraogo Joachim En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    La dépénalisation du délit de presse est une arme dont les journalistes doivent savoir bien s’en servir sinon bienvenue les drames de tout genre !!

    Autre affaire : Appel à la mobilisation générale des habitants du quartier TOUDWEOGO pour exiger de l’ONEA les branchements. A ce qu’on sache, il ne doit pas avoir de discrimination dans le service public. Depuis plus de deux ans on a déposé des demandes de branchement qui sont restées lettre morte malgré toutes les démarches entreprises aussi bien au niveau de la direction générale que de la direction régionale.
    Revendiquons et exigeons nos droits à l’accès au service public. Tous sur les ponts des barrages n° 1, 2 et 3 ce lundi 26 janvier pour bloquer la circulation et bloquer les agences ONEA

  • Le 23 janvier 2015 à 12:36, par Homme de Science En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    pourquoi, nos contributions dans le forum sont censurées ????????????????????????????
    La liberté d’expression est pour qui ? les journalistes seulement ? les forumistes ? le peuple ? laisser passer les messages dans le forum en dehors des insultes et des calomnies ?

  • Le 23 janvier 2015 à 17:07, par Le maitre En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    Mon soucis qui est celui de beaucoup de Burkinabe, c’est comment demanteler le RSP ? Deux solutions:soient la negociation ou la maniere forte.Et il faut le faire avant la fin de la transition.

  • Le 23 janvier 2015 à 17:13, par Laure En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    Faut pas certains journaleux rancuniers vont profiter régler leurs compte dèh ?Façon ils sont promptes à gâter noms des gens là en se cachant derrière leur paravent ko dépénalisation de délit de presse..en tout cas celui qui se sent diffamée n’a qu’à bien "botter la bouche" qui a diffamé là parce qu’avec ces journaleux là si tu leur montre que ton visage ressemble à du café, ils vont plonger le pain dedans donc plus rien ne sera comme avant pour tout le monde..

    Toi web master là je t’ai déjà garant non ?Ok continue c’est la foudre la tempête la neige et le tonnerre sur toi si tu bloque ce message là Mbon d’accord

    Ok allons seulement

  • Le 24 janvier 2015 à 00:23, par wenlasida En réponse à : Le Président du Faso face aux patrons de presse : Bientôt la dépénalisation du délit de presse

    J’ai peur pour les journalistes. Si unePersonne ne peut faire emprisonner un ripoux de journaliste. Il faut que les responsables soient vigilants. Il y a trop de journaleux. Si un journaleux me vilipende. Je fais quoi ? Largent qu’il va payer s’il est reconnu coupable peut il laver mon honneur ? Vraiment j’ai peur pour les journalistes

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