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Togo : obsèques nationales pour le général-président Gnassingbé Eyadéma

Publié le lundi 14 mars 2005 à 07h21min

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Le Togo a réservé dimanche des obsèques nationales à son président Gnassingbé Eyadéma, décédé le 5 février après 38 ans d’un règne sans partage, en présence de plusieurs dirigeants ouest-africains soucieux de calmer les luttes de succession.

Les présidents du Niger, du Bénin, du Ghana, de Côte d’Ivoire et du Nigeria ont assisté à la cérémonie célébrée au Palais des congrès de Lomé. Parmi les autres dignitaires étrangers figurait le ministre français des Affaires étrangères Michel Barnier.

Ancienne puissance coloniale, la France entretenait des liens privilégiés avec le général-président Eyadéma, arrivé au pouvoir en 1967 à la suite d’un coup d’Etat militaire.

L’armée, qui aura soutenu le président tout au long de son règne, a fait débuter la cérémonie par 21 coups de canon en guise de dernier salut. Plusieurs responsables du Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti -longtemps unique- au pouvoir, ont ensuite rendu hommage au défunt devant son cercueil drapé des couleurs nationales.

"Ceux qui croient en Dieu mourront un jour, mais ils vivront à jamais avec le Seigneur", a déclaré à cette occasion le député Eric Kpabe. "Eyadéma n’est donc pas mort ; il sera toujours vivant pour le peuple togolais."

La dépouille mortelle de Gnassingbé Eyadéma, conservée depuis plus d’un mois dans la capitale, devait être transportée dans le nord du pays pour être enterrée à une date ultérieure dans le village natal du "grand homme".

Quelques heures après la mort du président Eyadéma à l’age de 69 ans, l’armée togolaise a provoqué une profonde crise politique en désignant, moyennant une révision de la Constitution, le fils du défunt, Faure Gnassingbé, à la magistrature suprême.

L’opposition a immédiatement dénoncé ce "coup de force", destiné selon elle à instaurer une "dictature héréditaire". Des heurts avec l’armée ont fait plusieurs morts parmi les opposants à Lomé, suscitant une condamnation de la part de la communauté internationale, et une prise de sanctions de pays ouest-africains africains emmenés par le Nigeria.

Faure Gnassingbé, 39 ans, a fini par démissionner de la présidence sous la pression du président nigérian Olusegun Obasanjo, promettant l’organisation d’une élection présidentielle le 24 avril. Un scrutin auquel il compte se présenter, de même que le chef de l’opposition Gilchrist Olympio, aujourd’hui en exil à Paris. AP

AP

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