Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Après s’être inclinés sur les tombes de Norbert Zongo et de ses 3 compagnons, les militants du collectif et de la Coalition contre la vie chère (CCVC) ont fait de même sur les tombes des martyrs de l’insurrection populaire. Aux anciens dossiers pour lesquels ils demandaient vérité et justice sont venus s’ajouter celui des martyrs. Pour Chrysogone Zougmoré président du collectif, il faut commencer par le tout récent, celui des martyrs de l’insurrection. Pour sa part, l’avocat dans l’affaire Norbert Zongo, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, espère que les magistrats seront intègres, afin que le dossier Norbert Zongo soit rouvert et que justice soit enfin rendue. Propos recueillis au cimetière de Gounghin…
Chrysogone Zougmoré :
« Malgré l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre, nous avons décidé d’organiser cet anniversaire sous le signe de l’engagement renouvelé à nous battre pour la vérité et la justice sur le dossier Norbert Zongo et sur tous les dossiers de crimes impunis. Blaise Compaoré est parti, mais nous sommes vigilants, parce que tout l’appareil administratif, politique, judiciaire, bien qu’il ait été sérieusement ébranlé, reste intact. Concernant le dossier Norbert Zongo nous lançons cet appel aux autorités de la transition. C’est vrai, des déclarations ont été faites, des professions de foi aussi, mais nous pensons que le mieux, c’est de passer des paroles aux actes. C’est ce que nous attendons.
Le collectif des organisations de masse et des partis politiques a élaboré une plateforme en 20 points que nous allons incessamment adresser aux autorités de la transition. Nous ne disons pas de régler tout au bout de ces 11 mois de transition, mais nous pensons qu’il y a des actes forts qu’il faudrait poser pour faire en sorte que ce que nous avons subi depuis les 27 ans de dictature de Blaise Compaoré, puisse être évacué. Il y a des dossiers comme ceux de Norbert Zongo, Thomas Sankara qui devraient être rouverts pour ramener la paix dans ce pays. Par le biais du collectif des avocats que nous avons constitué, nous allons incessamment demander au procureur du Faso d’ouvrir le dossier Norbert Zongo.
Des documents ont été découverts à la faveur de l’insurrection notamment chez François Compaoré. Nous avons pu avoir un certain nombre de ces documents sur la base desquels nous pensons qu’on peut rouvrir ce dossier, de notre analyse, nous pensons que ce sont des éléments nouveaux qui interviennent. Ce sont des actions que nous entrevoyons pour les semaines à venir ».
De la justice pour les martyrs de l’insurrection populaire…
« Naturellement, il faudrait commencer par là. C’est encore tout récent. Ce que nous avons demandé et ce que nous continuer de demander, c’est qu’on nous dise tout simplement celui qui a ordonné de tirer. Nous disons que dans une armée qui se respecte, surtout au niveau d’un corps d’élite comme le régiment de sécurité présidentielle, il est facile à établir, à situer les responsabilités. Nous attendons donc qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui tiré sur ces jeunes. Là-dessus également, nous n’allons pas transiger, nous allons demander aux autorités de faire tout ce qu’il y a lieu de faire, avant même les états généraux de la justice qui sont annoncés ».
Maitre Bénéwendé Stanislas Sankara, avocat du dossier Norbert Zongo : « Le non-lieu était en lui-même un non-lieu »
« Nous n’avons jamais douté que le dossier Norbert Zongo ne sera pas rouvert. Je dois rappeler qu’à Arusha, la cours africaine des droits de l’homme et des peuples, a déjà condamné l’Etat du Burkina Faso a ouvrir ce dossier. Le non-lieu qui avait été évoqué est en lui-même un non-lieu. Maintenant qu’à la suite de l’insurrection populaire les autorités de la transition emboitent le pas et embouchent la même trompette, nous ne pouvons que nous en féliciter et espérer qu’au plus vite sera le mieux. Parce que cela fait 16 ans que notre peuple attend, que nous marchons pour exiger vérité et justice. Si en 16 ans cette mobilisation est restée constante, dans la détermination et dans la conviction ; si, et nous sommes d’accord, que l’insurrection a été la résultante du refus de l’injustice, il n’y a pas de raison que le dossier de Norbert Zongo ne soit pas rouvert, ainsi que tous les dossiers.
J’ose espérer que nous aurons des magistrats intègres, une magistrature indépendante pour dire le droit et que les assassins et coupables soient appréhendés et punis à la hauteur de leur forfait ».
Propos recueillis par Tiga Cheick sawadogo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 14 décembre 2014 à 04:18, par ZAPATA En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Question pourquoi ne voit aucun des leaders du MPP à cette commémoration ? A méditer.....
2. Le 14 décembre 2014 à 08:44, par Lègbès En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Pour l’instant vous connaissez les commanditaires de cette marche macabre sur les Institutions de l’Etat. On ne cessera de vous demander de commencer par régler le plus simple.
C’est dans quelle pays du monde on peut aller aisément brûler des institutions ?
C’est dans quel pays on peut marcher pour aller déloger un Chef de l’Etat dont le mandat est en cours au sein de la présidence qui lui sert à la fois de résidence sans qu’on ne déplore des pertes en vie humaine ? Soyez sincères et citez un seul pays sur cette terre ou si vous voulez dans l’univers.
Vous avez besoin d’un cours de police administrative.
Faites arrêter ceux qui ont incité à cette marche en envoyant les enfants des autres à l’abattoir.
Et le cas de celui qui est mort au niveau de la RTB après le départ de Blaise, lorsque LOUGUE le Gl et Saran SEREME voulaient s’autoproclamer Président. ça ne vous intéresse pas aussi de savoir celui qui a ordonné de tirer ?
3. Le 14 décembre 2014 à 11:03, par Un éclairé En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Pauvre Burkina !!
Ils sont entrain de faire du populisme pour plaire uniquement au peuple. Malheureusement on ne peut satisfaire tous les désirs du peuple . Advienne que pourra ....
4. Le 14 décembre 2014 à 11:41, par LY En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Le temps de Dieu n’est pas celui des hommes. Dieu fait chaque chose utile en son temps. Et voilà en m’appuyant sur cette vérité, j’ai toujours dit que Dieu qui aime le Burkina (Prière pour la Paix effectuée par les croyants) saura mettre fin à ce régime de façon surprenante et simple.
Bien sûr nous déplorons des morts (et des morts de trop), mais tout est allé vite et très vite (2 jours). Nos leaders courageux et le vaillant peuple (surtout les jeunes) sauront obtenir justice avec notre appui à tous pour tous ces crimes restés longtemps impunis. Que Dieu préserve le Burkina Faso afin que le sang d’un être humain ne soit versé sur cette Terre Libre et intègre du Burkina. Amen ! Courage à vous leader dans la défense des Droits Humains ! La Vérité éclatera en plein jour !
5. Le 14 décembre 2014 à 12:19, par Aly En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA TRANSITION REVOYEZ VOTRE AGENDA EN L’ADAPTANT A CELUI DU PEUPLE SOUVERAIN DU BURKINA A QUI VOUS DEVEZ D’ÊTRE PRESIDENT AUJOURD’HUI.
LA JUSTICE EST NOTRE PRIORITE DES PRIORITES. Vous ne pouvez pas avoir de priorités différentes de celles du peuple qui vous a mis là où vous êtes.
6. Le 14 décembre 2014 à 18:26, par yamsoba En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
c"est adolphe tiao (ça me rappelle un certain adolphe hitler) qui a ordonné de tirer sur les manifestants et vous le savez tous. ne faites pas semblant et n"induisez pas les gens en erreur. si ces imposteurs d"autorités téléguidées de la transition ne l"arrêtent pas dans les semaines ou mois à venir, je sais que les patriotes s"en chargeront
7. Le 14 décembre 2014 à 18:58, par Aubin En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
On s’en fou des martyrs casseurs et bruleurs. Reglez le pb de la vie cher tt de suite
8. Le 15 décembre 2014 à 01:29, par Camus En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Certainement. C’est tout à fait normal que les auteurs soient punis par la loi. Mais vous les organisateurs de la marche devez répondre à cette question : comment expliquez-vous la présence de nombreux enfants à cette marche ? Nous, parents, avons besoin qu’on nous dise à qui la faute ?
9. Le 15 décembre 2014 à 05:04, par le secret En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Nous ne pouvons que nous rejouir mais prudence car les loups rodent autour il faut des juges integres et plus d volonte gouvernementale pour que les mandats soient effectifs
10. Le 15 décembre 2014 à 09:51 En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Bonne question !
11. Le 15 décembre 2014 à 11:27, par le messager En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Tous les burkinabè naissent égaux en matière de droit ;c’est légitime qu’on s’occupent des dossiers de thom, norbert,etc...N’oublions pas le dossier du petit Diallo froidement abattu à Bawiiga par un assoiffé de l’argent et piétiné par l’ancien régime ;Nama bitiou et son journal s’était intéressé et il a jeté l’épongé par la suite.Est ce un pot de vin ?(je ne pense pas)ou une menace ?De source sûr, très sûr, le présumé aurait emporter une quittance P1rcd qu’il n’a pas pu justifier à sa passation de service.dans son nouveau poste il fallait trouver l’argent pour justifier.donc il opérait seul et par indélicatesse il a abattu Diallo avant de replier organiser sa police.Justice,justice pour diallo.<>Gendarmes,policiers, presse,media à vos marques !
12. Le 15 décembre 2014 à 13:30, par Lègbès En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Si y avait pas eu manifestations violentes il n’y allait pas avoir tirs. Commencer par arrêter ceux qui ont commanditer les manifestations. Qui a donné l’ordre de tirer sur celui qui est mort au niveau de la RTB lorsque SEREME et LOUGUE voulaient se proclamer président ?
Commencez par réussir le plus simple.
13. Le 15 décembre 2014 à 15:26, par sambiiga En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Bande de cedpistes on vous connait. je vous rappel que tout personne aspire à la liberté.
14. Le 15 décembre 2014 à 16:49, par MEDA Domètièro En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Cher Camus, il n’y a pas eu d’organisateurs attitrés des marches du 30 et 31 octobre !C’est un mouvement insurrrectionnel, imprévu, personne n’avait déviné l’aboutissement de ce mouvement-là:une chose était sur, il faut marcher et montrer qu’on ne veut pas de çaaaaaaaaaaaaaa !
15. Le 15 décembre 2014 à 23:24, par Didi En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Lebges, et si yavait pas eu foutaises sur le peuple, y aurait pas eu manifestations violentes. Commentcez a arreter tout ceux qui on voulu violenter la loi fondamentale.
16. Le 15 décembre 2014 à 23:25, par Didi En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Lebges, et si yavait pas eu foutaises sur le peuple, y aurait pas eu manifestations violentes. Commentcez a arreter tout ceux qui on voulu violenter la loi fondamentale.
17. Le 15 décembre 2014 à 23:27, par Bessah Zuli Dji En réponse à : Martyrs de l’Insurrection populaire : « Nous attendons qu’on nous dise qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur ces jeunes » Chrysogone Zougmoré, président du collectif
Meme si on juge Blaise, a part notre or qu’ il vole avec son maudit de petit frere, on trouvera pas des preuves et dire qu’ ila ordonne de tirer. Tout va retomber sur l’ idiot de Tiao qui a ose signe un papier. Kadre Desire Ouedraogo, en bon moaga, ne s’ est pas laisse avoir au temps du Collectif. Quand on t’ envoie, faut t’ envoyer, mon ffrere Gourounsi. C’est pas patout on moyen faire la lutte ourounsi ou danser binon.