Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Au 3e jour de la désobéissance civile, le peuple burkinabè prend les rênes de sa destinée. L’Assemblée nationale, l’un des symboles forts de la « pseudo-démocratie » tombe, la radio-nationale saccagée, des immeubles et résidences pillés et brûlés ; bref Kossyam est en ligne de mire pour les manifestants ce jeudi 30 octobre 2014, malgré l’annulation du projet de loi de la modification de l’article 37.
« Jamais une marche n’a changé une loi ». Ainsi se défendait Blaise Compaoré sur la question du sénat le 31 juillet 2013. Quinze mois après, l’Histoire le rattrape. En riposte à la décision du pouvoir de modifier l’article 37 par référendum, la population burkinabè a répondu présent à l’appel du CFOP pour la désobéissance civile. Si le mardi dernier, les manifestants ont été « tendres » avec le régime en place, ce ne fut pas le cas ce jeudi 30 octobre 2014.
« Des morts par balles, il y en a eu ; mais la révolution, notre révolution n’aura pas été vaine et inutile », lançait Adama Ouédraogo un manifestant, en brandissant le poing. Tout comme lui, ce sont des milliers de personnes qui scandaient le nom du Général Kouamé Lougué à la place de la Nation puis au palais du Mogho Naaba Baongo. Impatients, la foule attendait bruyamment Zéphirin Diabré, Roch M. C. Kaboré, le Général de division Honoré Nabéré Traoré et le Général Kouamé Lougué réunis en conclave chez l’Empereur des Mossé. Si certains désiraient se rendre dare-dare sur Kossyam avec leurs libérateurs, d’autres par contre craignaient par anticipation, une « trahison » de la part des opposants.
Le Burkina, en alerte rouge
« L’annonce faite dans la soirée par le président Blaise Compaoré augure beaucoup d’interrogations dans nos esprits », nous confie une manifestante spatule en main. En effet, le locataire de Kossyam vient de dissoudre le gouvernement, décréter l’état de siège et annoncer des négociations avec l’opposition. Devrait-on s’attendre à une réaction plus violente de la population si l’opposition suivait le pouvoir en place en acceptant un gouvernement d’union nationale ? Doit-on également s’attendre à une année blanche dans les écoles et universités à l’allure où vont les évènements ?
Pendant la destruction de l’Assemblée Nationale, il se susurrait que les députés avaient discrètement rejoints l’Ambassade de France à travers un tunnel secret. Ces rumeurs n’ont cependant pas empêché les foules de mettre à sac les résidences de certains ténors du CDP tels que François Compaoré, Alizèta Ouédraogo et des députés de l’ADF-RDA tels que Yacouba Ouédraogo. On dénombre en revanche plus de 3 morts et une soixantaine de blessés admis à Yalgado.
Bassolé Herman Frédéric (Stagiaire)
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 31 octobre 2014 à 01:36, par bogan En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
le projet de loi tient toujours tant que blaise sera president.
blaise est un mitomane qui oublie ce qu’il a promis ce matin a son
peuple.il faut qu’il soit arrete et juge au burkina puis a la cpi
2. Le 31 octobre 2014 à 02:28, par DACOUPA DABRE En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Blaise Compaoré nous a trahis et nous l’avons chassé. Maintenant ce sont les militaires qui veulent nous trahir pour maintenir Blaise. Nous lançons un appel très ferme aux militaires pour qu’ils s’assument. S’il n’y a pas un garçon aux couilles parmi eux pour prendre ses responsabilités, alors le peuple terminera le travail et très proprement. Jeunesse mobilisée, alerte générale et que chacun garde sa position. On donnons jusqu’à demain matin 10h pour que les militaires choisissent le nouvel homme fort du pays et qu’ils s’assument conséquemment sinon, notre jeunesse entrera en action a 10h 01 mns.
En tout état de cause, l’état major de l’armée sera tenu responsable des conséquences qui en découleraient.
Blaise Compaoré est déchu et nous lançons un appel a toute personne pouvant donner des indications pour sa capture.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
3. Le 31 octobre 2014 à 02:35, par tiyanfola En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Encerclons Kosyam avec tous les moyens , si les locataires persistent alors ce serait le même sort que hôtel indépendance Les gaz utilisés sont interdits par la convention de Genève mais ils les ont utilisés sur les manifestants .
4. Le 31 octobre 2014 à 02:49, par nguesso denis En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Peuple burkinabé ne relâche pas la pression jusqu’à la capitulation totale sans condition de Campaoré. Si son depart n’est pas obtenu aujourd’hui, vous allez vous mordre les doigts dans les prochains mois. N’écoutez pas ce que vous disent les blancs sinon vos sacrifices auraient été vains. Ne vous faites pas voler votre victoire sur ce monstre criminel kleptomane de campaoré.
Vous etes sortis dans la rue pour obtenir le départ de campaoré. Alors pourquoi s’arrêter en si bons chemins ?
L’armée avant le 30 octobre etait avec campaoré. Leurs destins sont liés. Croyez-vous qu’ils vont lâcher si facilement ce dernier sans se mettre eux la corde au cou qui va les pendre ? Non ! Alors, soyez des grands garçons et portez bien vos pantalons pour montrer que vous les avez bien suspendues.
5. Le 31 octobre 2014 à 03:12, par Didier Emmanuel En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Chaque chose en son temps. Les leaders de l’Opposition ne trahiront pas. C’est plutôt de l’autre coté qu’il faut regarder. Avec cette semblante accalmie ouverte et couverte par la Grande Muette, il n’est pas exclu que le Gourou se joue ou tente de se jouer une fois de plus du peuple. La vigilance est à observer à ce niveau. L’un dans l’autre, restons confiants car ce que nous défendons reste juste et légitime. La paix, la liberté, la démocratie. Rien que cela. Peu importe celui qui viendra après lui. En son temps, on jugera ce dernier pour ce qu’il fera. Mais en attendant, qu’il s’en aille. Quant à le/les juger, chaque chose en son temps. Dieu les a laissé. Nul ne peut donc les rattraper. Autant ils ont jugé et fait juger d’autres et puni à tord, autant il seront jugés quand viendra le moment. Et là, nous allons tous parlé. Nous allons tout dire. Et le monde, tout le monde verra le cul de la Dinde.
6. Le 31 octobre 2014 à 04:10, par pokou25 En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Garde un oeil vigilent sur led ambassadors francaises et americaines. N’ayez confiance a aucun mediateur. L’afrique est remplie de traitres.
7. Le 31 octobre 2014 à 04:14, par jeuneDessu En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
L’opposition me déçoit. Vous acceptez qu’il reste après les sacrifices de la jeunesse ? Une trentaine de martyr. Tout ça pour rien ? Blaise partira. Est ce la CEDEAO reste avec ses peuples ou contre eux est n’exigeant que Blaise reste au pouvoir ? Le peuple burkinabè a soif de justice d’équité et de liberté.
8. Le 31 octobre 2014 à 04:15, par pokou25 En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Gard l’ingerence francaise et americaine !
9. Le 31 octobre 2014 à 05:26, par wedaga En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Nous lançons un appel vibrant à l’opposition de ne pas reculer, de mettre immédiatement fin à ces pseudo-concertations et de poursuivre la révolution. Ne comptons pas sur l’armée pour déstabiliser Blaise. La preuve, la population lui a offert une opportunité d’affirmer son sens de responsabilité, mais personne dans cette grande muette n’a pu ouvrir la bouche. Ils sont restés muets tout simplement parce qu’ils sont tous acquis à la cause de Blaise. Que la révolution soit poursuivit jusqu’à ce que Blaise soit éjecté de Kossyam
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
10. Le 31 octobre 2014 à 05:47, par segoumousso En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Il faut insister qu’on mette le General en retraite Kouame comme president de la transition pendant 12 mois, le temps d’organiser des elections propres et credibles.
Vive le Burkina, Vive l’Afrique sans les dictateurs.
11. Le 31 octobre 2014 à 05:51, par Sidpasata Veritas En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
NOUS DEMANDONS AUX MILITAIRES, INDIVIDUELLEMENT, DE PRENDRE CONSCIENCE DE LA RÉALITÉ DE LA SITUATION, QUI EST UN CHANGEMENT POLITIQUE IMPOSE PAS LE PEUPLE BURKINABÉ. VOUS N’ARRIVEREZ PAS A IMPOSER BLAISE A CE PEUPLE QUI N’EN VEUX PLUS. NE VOUS COMPROMETTEZ PAS POUR UN HOMME QUI EST POLITIQUEMENT MORT. IL NE GOUVERNERA PLUS LE BF. N’HÉSITEZ PAS A DÉSOBÉIR AUX ORDRES SCÉLÉRATS D’UTILISER LES ARMES BURKINABÉ CONTRE D’AUTRES BURKINABÉS CIVILS OU MILITAIRES. CEUX QUI VONT TIRER SERONT TENUS RESPONSABLE DE LEURS ACTES ET NE POURRA PAS DIRE QU’IL ÉTAIT OBLIGE.
Quand aux leaders de l’Opposition, qu’ils s’efforcent de rester vigilants dans l’accompagnement des aspirations exprimées par le peuple. Il faut que la mobilisation persiste et se renforce pour empêcher certains militaires d’avoir la tentation de voler au peuple tout entier sa victoire. Blaise doit partir parce qu’il n’a jamais tenu en priorité les intérêts de la Nation. La transition ne doit pas confiée à un régime militaire. Nous n’atteindrons pas ces objectifs si la mobilisation des populations n’obligent pas les militaires et les pompiers de la "communauté internationale" à écouter et à prendre en compte les aspiration populaires portées par les leaders de l’Opposition et des Organisations de la société civile burkinabè.
12. Le 31 octobre 2014 à 07:21, par SOBORSSOR (verité) En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
ces opposants s’ils osent nous trahir ils nous verront sur leur chemin nous ne voulons pas de gouvernement d’union nationale nous simplement que blaise s’en aille
13. Le 31 octobre 2014 à 07:41, par segoumousso En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Blaise doit savoir qu’il est rentrer par la petite porte au palais donc ne doit se sentir deshonore de resortir par la petite porte pour le bien du Burkina.
Vive le Burkina et vive l’Afrique sans ses dictateurs.
14. Le 31 octobre 2014 à 07:59, par sawadogo lassané En réponse à : Jeudi noir au Burkina : la meilleure façon de se défendre c’est d’attaquer
seule la lutte libère. vive la révolution populaire. hommage à tous ceux qui ont péri pour la bonne cause. les gars le combat continu .
15. Le 31 octobre 2014 à 08:08, par Non au referendum, non à la modification de l’article 37 En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Blaise doit partir et sans condition. pas question de terminer son mandat. Il y a des gens qui sont morts et non ne peut plus le laisser au pouvoir. Blaise, pardon quitte le pouvoir maintenant.
16. Le 31 octobre 2014 à 08:15, par Zwadus En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Un pouvoir conquis dans le sang qui s’achève aussi dans le sang... Plus jamais ça au Burkina. A l’armée et aux politiques gare à eux s’ils tentent un quelconque compromis avec ce sanguinaire. Actuellement il cherche à gagner du temps pour mettre à l’abri les sommes détournées et ce serait le chao pour le Burkina car ils auront eu le temps de vider les caisses. Donc il faut dès à présent lancer l’assaut final.
17. Le 31 octobre 2014 à 08:18, par Black En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Blaise doit partir et il partira. Personne ne veut ce salaup.
18. Le 31 octobre 2014 à 08:23, par Zwadus En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Un pouvoir conquis dans le sang qui s’achève aussi dans le sang... Plus jamais ça au Burkina. A l’armée et aux politiques gare à eux s’ils tentent un quelconque compromis avec ce sanguinaire. Actuellement il cherche à gagner du temps pour mettre à l’abri les sommes détournées et ce serait le chao pour le Burkina car ils auront eu le temps de vider les caisses. Donc il faut dès à présent lancer l’assaut final.
19. Le 31 octobre 2014 à 08:25, par teka En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Bonjour frères burkinabés digne de ce nom. moi je suis ivoirien. ne vous laissez pas distraire par la France et L’ONU. les militaires veulent maintenir Blaise au pouvoir, soyez vigilants. allez jusqu’au bout. que dieu vous bénisse.
20. Le 31 octobre 2014 à 09:19, par maiga idrissa En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
je pense qu’on peut le laisser organiser les élections puisqu’il n’est pas candidat. honteusement, il servira d’exemple aux autres dynausaures de l’Afrique.
21. Le 31 octobre 2014 à 10:32 En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
Que la communauté internationale nous foute la paix. Où était-elle quand Blaise insistait ?
N’avez vous pas tué Khadafi en accusant son long règne ? Prenez Blaise et récompensez le pour les services qu’il vous a rendu et libérez le peuple, c’est ce que le peuple vous a demandé depuis longtemps.
Il ne faut plus accorder une quelconque chance à ce sanguinaire.
N lara, an sara
22. Le 31 octobre 2014 à 10:34, par SOME En réponse à : Jeudi noir au Burkina : les manifestants craignent une « trahison » de la part des opposants
la vigilance est de rigueur. ne faisons surtout aucune confiance a aucun mediateur. Abolument aucun ! Le peuple s’est pris en charge laissez nous faire notre boulot jusqu’au bout. On ne veut aucun intermediaire ...Pour faire quoi ? C’est nous qui avons subi et souffert du vampirisme de blaise. vous etiez ou avant ? Ou etait l’armée avant ?
SOME