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Appel au maire de l’arrondissement N°6 de Bobo (ex Konsa)

Publié le jeudi 9 octobre 2014 à 16h31min

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Appel au maire de l’arrondissement N°6 de Bobo (ex Konsa)

Monsieur le Maire,

C’est avec grande émotion qu’il y a de cela deux ou trois mois, lors de mon passage un matin devant le dispensaire du secteur 20, chemin que j’emprunte chaque jour d’ailleurs, en même temps que les autres usagers de ce secteur, j’ai aperçu au milieu de deux des trois énormes retenues d’eau de pluie, illustres locataires de cette devanture, des chargements de terre prêts à être étalés.

Quelle ne fût pas alors ma joie, de m’avouer intérieurement qu’enfin, l’autorité municipale que vous êtes, venait d’avoir la bienveillance de songer avec noblesse, à transformer ces deux hideuses mares rougeoyantes, flanquées en arrière fonds d’un inséparable étang marécageux, en une large artère que j’imaginais déjà ravalée et bien remblayée, conformément à nos désirs d’usagers.

Mais hélas ! Aujourd’hui encore, c’est-à-dire deux ou trois mois après ce paradisiaque rêve, qui m’avait si naïvement traversé l’esprit, rien n’a encore varié dans le décor de cet affreux paysage. Autrement dit, nous continuons à côtoyer impuissants, les mêmes poches d’eau boueuses et sordides, avec au milieu de deux d’entre elles, exactement les mêmes cônes de terre.

Si bien qu’en raison de l’étroitesse du passage, c’est au risque de fréquents éclaboussements réciproques, que nous nous efforçons chaque jour, de vouloir être à tout prix les premiers, sur des languettes de pistes constamment submergées plus ou moins par les flaques.

Pire encore, ces précieux îlots de terre, qui ont suscité tant d’espoir en bon nombre d’entre nous, fondent sous nos yeux ou s’effritent chaque jour progressivement, à la base comme au sommet, tant par l’effet des eaux qui leur servent d’immuables refuges, que par les ravages de quelques tourbillons d’air, soufflant au passage.

Du coup, je me pose la question de savoir à présent, si la subite présence de ces masses de terre en de tels lieux, n’est pas plutôt due à une toute autre raison, que celle qui m’animait si fiévreusement au départ.
En effet :
 proviennent-elles vraiment d’une initiative de votre part ?
 L’objectif visé n’est-il pas autre chose que le nôtre ?
Quoi qu’il en soit, nul ne le sait.

Mais tout compte fait, celles-ci n’en revêtent pas moins aujourd’hui, la déplorable image de quelques cadeaux géants, livrés inutilement en pâture à la nature.
Voilà pourquoi Monsieur le Maire, peu importe pour moi à présent, que vous soyez ou pas l’initiateur de cette opération à vocation pourtant salvatrice mais inachevée, ni quelles en sont les raisons suspensives.

La seule chose qui me semble d’actualité et digne de mes préoccupations, réside dans le souhait de votre part, d’une décisive prise en main de ce projet, afin de l’acheminer à bon port.

Autrement dit, à défaut de commencer par la multiplication du nombre de chargements de terre existants, J’en appelle instamment à votre autorité, afin que vous procédiez énergiquement à l’éclatement et l’étalage sur toute la façade du dispensaire, de ceux déjà en place depuis quelque temps, afin de nous permettre enfin, de disposer d’un axe bien damé, plus carrossable et davantage embelli.

Je m’incline à croire, que par l’intérêt et la portée d’un tel acte, vous rendriez à la fois un service inestimable aux résidents du secteur 20, de l’arrondissement, et de toute la population de la ville de Bobo Dioulasso.

Bobo Dioulasso, le 23 Septembre 2014

OUATTARA Sina

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