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Deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale : Le budget et l’assurance maladie universelle dans le viseur

Publié le jeudi 25 septembre 2014 à 02h02min

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Deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale : Le budget et l’assurance maladie universelle dans le viseur

Comme constitutionnellement prévu, le ton de la deuxième session ordinaire courant 2014 de l’Assemblée nationale est donné ce jour 24 septembre, dernier mercredi du mois de septembre. C’était au cours d’une séance solennelle présidée par Soungalo Appolinaire Ouattara, président de l’AN, en présence des membres du gouvernement avec à leur tête le Premier ministre, ainsi que des présidents d’institution, des représentants de parlements étrangers et des membres du corps diplomatique dans notre pays.

C’est donc parti dès ce mercredi 24 septembre 2014 et ce jusqu’au 22 décembre 2014, pour la session dite budgétaire de la Représentation nationale. Une session d’au plus 90 jours, conformément à l’article 87 de la Constitution qui précise : « Chaque chambre du Parlement se réunit de plein droit chaque année en deux sessions ordinaires. La durée de chacune ne saurait excéder quatre-vingt-dix jours. La première session s’ouvre le premier mercredi de mars et la seconde le dernier mercredi de septembre. Si le premier mercredi de mars ou le dernier mercredi de septembre est un jour férié, la session s’ouvre le premier jour ouvrable qui suit ».
La deuxième session 2014 a donc été ouverte à bonne date. Une session au cours de laquelle, annonce le président Soungalo Ouattara, « l’Assemblée nationale procédera principalement à l’examen du projet de budget de l’Etat gestion 2015 ». Un budget non encore complètement ficelé. En attendant, le député-maire de Dori, Hama Arba Diallo dit souhaiter qu’une part importante y soit consacrée à la santé et à l’éducation. Déjà, confie le député, Achille Tapsoba, le budget électoral pour la présidentielle de 2015 y est bien prévu.

Sont également inscrits à l’ordre du jour de la présente session, d’importants projets de lois, dont celui portant régime d’assurance maladie universelle. C’est du moins, l’annonce faite par le président de l’AN. Le projet de loi relatif au régime d’assurance maladie universelle est, de l’avis du député Achille Tapsoba, très important « dans la mesure où sur le plan social, cette loi va permettra à l’Etat de mieux s’organiser pour venir en aide et appuyer le côté social des travailleurs des villes comme des campagnes, aussi bien de la fonction publique que de la fonction non publique ». Le projet de loi sur le Code minier – retiré par le gouvernement au cours de la précédente session – va, à en croire Achille Tapsoba, « revenir ».

Une innovation dans l’ordre du jour

Mû par le goût de l’innovation, Soungalo Ouattara a fait mettre au programme de la présente session - et ce pour la première fois - la restitution en séance plénière de la participation des députés burkinabè aux travaux des différents parlements communautaires et organisations interparlementaires dont notre pays est membre. Il s’agit, selon lui, d’une « démarche novatrice qui s’impose pour une meilleure appropriation de l’action parlementaire ». Cela participe aussi, de l’avis de l’occupant du perchoir de la Représentation nationale, au renforcement et à la capitalisation des acquis engrangés dans le cadre de la diplomatie parlementaire.
Sans doute que cette session sera également marquée par l’interpellation du gouvernement à travers notamment des questions orales avec ou sans débat, des questions écrites, des questions d’actualité.

Forces de défense, Ebola, politiciens, paysans et monde éducatif …

En attendant, le président Soungalo Ouattara a saisi l’occasion de la cérémonie du jour pour non seulement encourager et féliciter « les forces de défense et de sécurité qui tiennent honorablement leur place aux côtés d’autres forces pour promouvoir la paix dans le monde, au péril de leur vie », mais aussi pour exprimer la compassion et la solidarité de l’AN aux familles de ceux d’entre eux qui sont tombés au cours de ces missions de paix. L’occasion, le président Ouattara l’a également saisie pour parler de la fièvre hémorragique Ebola qui, selon lui, est plus qu’une question épidémiologique de santé. Il s’agit, précise-t-il, « d’une question de développement qui ne pourrait trouver de solution définitive qu’à travers une coopération et une solidarité renforcée entre les Etats africains et entre l’Afrique et le monde ».

Relativement aux divergences politiques sur la Constitution, Soungalo Ouattara a, et salué le dialogue politique initié par le président du Faso et invité les acteurs politiques ainsi que toutes les composantes de la société burkinabè à s’inscrire dans les traditions de dialogue propres à notre peuple. La rentrée scolaire et académique, de même que la campagne agricole, ne sont pas passées sous silence. Bonne rentrée aux élèves, étudiants et à toute la communauté éducative, et bonne fin de campagne aux agriculteurs, a dit Soungalo Ouattara, avant de souhaiter bonne session à ses collègues et d’annoncer la prochaine séance pour le 14 octobre 2014.
Le Tchad et la Turquie veulent plus de relations interparlementaires
Présents à cette cérémonie d’ouverture de la session budgétaire du parlement burkinabè, le président de l’AN du Tchad, Haroun Kabadi et le président du groupe d’amitié Turquie- Burkina Faso, Cahit Bagci, ont émis le souhait ardent de voir se raffermir davantage, les relations entre leur pays respectif et le nôtre.

Après avoir exprimé de vive voix la disponibilité de son institution à aller dans ce sens, le président Kabadi a invité le parlement burkinabè à s’inscrire dans une dynamique d’établissement de positions communes que les Etats africains gagneraient à défendre à l’occasion des conférences internationales courant 2015 sur les changements climatiques et sur la lutte contre la désertification. Pour sa part, M. Bagci a annoncé que son pays - la Turquie - est prêt à apporter sa contribution à travers notamment des formations de haut niveau, pour que les forces armées burkinabè atteignent les normes internationales. Et après avoir dénoncé le régime syrien, le député turc a émis le souhait d’un règlement pacifique le plus vite possible, du conflit palestinien.

Fulbert Paré
Lefaso.net

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