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Littérature : Raphaël K. Kouama dévoile le « secret de la coutume Moaga »

Publié le mardi 23 septembre 2014 à 00h17min

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Littérature : Raphaël K. Kouama dévoile le « secret de la coutume Moaga »

En 64 pages, l’autodidacte Raphaël K. Kouama tente de lever un coin du voile sur la culture Moaga, plus précisément sur les prénoms et la généalogie royale. Poko, Raogo, Tanga, Koudwango, Koudbi, Piiga, Kouilga, Lallé… Aucun prénom ne se donne sans raison chez les Mossé. Il y a toujours une intention, un objectif ou un but qui est poursuivi à travers chaque prénom. La cérémonie de dédicace de l’œuvre a eu lieu au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) le 21 septembre 2014, en présence de nombreux amis et parents.

Raphaël Koudwango Kouama a été moulée très tôt dans la pure tradition Moaga par son père. Son prénom, Koudwango est un composé de Koudougou et Wango, deux fétiches. Certes, lui, il connait la signification et l’origine de son prénom. Mais, ils sont nombreux à porter des noms ‘’botaniques’’ sans en savoir ni la signification, encore moins l’origine. C’est pourquoi, Koudwango Kouama a voulu, à travers ce livre, apporter sa part de lumière sur certaines us et coutumes de sa communauté, largement ignorée par de nombreux jeunes d’aujourd’hui. Ainsi, dans le volume 1 de « secret de la coutume Moaga », Koudwango essaie de disséquer plusieurs dizaines de noms Mossé.

C’est pour apporter sa contribution à la culture Moaga et précisément sur le sens des prénoms que Monsieur Kouama, à travers sa plume, met à votre disposition le plus bel héritage du vieux Yamba, a rappelé le préfacier de l’ouvrage, Bila Roger Kaboré au cours de la cérémonie de dédicace.

Mais, il ne s’accommode pas d’une démarche scientifique. Il faut le reconnaître, la technique d’écriture n’est pas des plus recommandées. Aussi bien l’auteur que les invités à la cérémonie de dédicace ont reconnu le caractère non scientifique de l’œuvre de Raphaël K. Kouama.

Qu’à cela ne tienne, l’œuvre, de par le sujet qu’il aborde, se laisse lire aisément. « Tout ce qui sort de l’esprit et s’inscrit dans l’histoire individuelle et collective pour demeurer comme un repère dans le cheminement infini de l’histoire de nos peuples mérite respect, appui, encouragement. L’œuvre mérite d’être encouragée mais sans complaisance. Toute critique destinée à montrer la part de celui qui lit et celui qui observe, destinée à montrer qu’il manque quelque chose et qu’il y a un besoin de remplir le vide qui manque, relève d’un devoir intellectuel  », soutient Adama Fofana, le parrain de la cérémonie.

Le sujet abordé est intéressant, mais il importe d’en explorer les différentes manifestations sous d’autres angles et d’autres dimensions qui n’ont pas été abordé au départ. Sans doute que l’auteur s’y attellera dans les prochains volumes qui devraient suivre.

D’ores et déjà, les critiques dans la salle ont suggéré à Raphaël K. Kouama de revoir le titre, en utilisant plutôt le pluriel et non le singulier. « Secrets de la coutume Moaga » conviendrait mieux, ont-ils laissé entendre. Et, à priori, l’auteur ne serait pas contre l’idée de revoir le titre pour les prochains volumes.

Le livre Raphaël Kouama a été édité par les Editions Vénégré. Il est disponible dans les librairies : Jeunesse d’Afrique, Mercure, et à l’Hôtel Palm Beach au prix : 2000f.
Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 septembre 2014 à 00:43, par Africain En réponse à : Littérature : Raphaël K. Kouama dévoile le « secret de la coutume Moaga »

    Je trouve scandaleux que dans un article qui porte sur la coutume, l’auteur appellent les prénoms burkinabè des noms botaniques. Moussa est-il moins botanique que koudwango ? Simplement parce que c’est d’origine arabe et ça vient d’ailleurs. Les expressions de cours de récréation n’ont pas leur place dans un article sérieux.

  • Le 23 septembre 2014 à 02:06, par Jeunedame seret En réponse à : Littérature : Raphaël K. Kouama dévoile le « secret de la coutume Moaga »

    Wend na song fo ! Vive la créativité ! Édition vénégré ; ça se trouve dans le pays-là ? Le livre, combien de pages ? Qu’attend le ministère de la culture pour supporter la promotion du livre dans les médias ? Le jour où je vais forcer une maison d’éditions au Faso, je crée un canal spécial. Écrivain Kouama ; vous êtes intègre ; ne désarmez pas ; la roue tourne. HEAD ON !

  • Le 23 septembre 2014 à 10:33, par Jovis En réponse à : Littérature : Raphaël K. Kouama dévoile le « secret de la coutume Moaga »

    La coutume moaaga a t-elle des secrets ? La coutume c’est la loi non écrite d’une communauté qui partage la même culture. Si les "sorciers noirs" ont leurs secrets (titre d’une production de Antoine Augustin Dimdolobsom Ouédraogo), la coutume moaaga n’a pas de secrets pour les Moose. Ils la vivent et elle habite en eux.

  • Le 23 septembre 2014 à 12:41, par koudwaogo En réponse à : Littérature : Raphaël K. Kouama dévoile le « secret de la coutume Moaga »

    Africain c’est ta compréhension.Dans son livre il n’a jamais été question de nom botanique.c’est le reporter qui a utilisé entre guillemet ton terme botanique.N’allez jamais vite en besogne sans vérifier ce que vous avancez.

  • Le 23 septembre 2014 à 13:23, par Indjaba En réponse à : Littérature : Raphaël K. Kouama dévoile le « secret de la coutume Moaga »

    Je suis d’accord avec le premier intervenant car l’auteur a déjà un complexe et c’est scandaleux. Il masque exprès son prénom Mossi qu’il estime etre botanique donc non branché en ne mettant que la lettre initiale "K." et il met en exerge le prénom qu’il estime etre moderne et branché "Raphael". Quelle misère culturelle ! quel drame ! Croyez-vous qu’un jour un Français va donner Wendkuni comme prénom à son enfant parce que ça sonne bien à son oreille ? Pourquoi moi Burkinabè je donnerais Wenceslas ou Wilfried ou Stanislas à mon enfant et en plus avoir le courage de croire que ces prénoms sont plus divins, plus religieux et plus faciles à prononcer pour la vieille femme Mossi de Basyam qui n’est jamais allée à l’école. Le Blanc a eut pitié de nous et il n’a pas voulu de mélange et de confusion sinon il nous aurait dit que nos nom de famille ne plaisent pas à Dieu et qu’ils sont ne pas bon pour le moderniste qu’il serait mieux de s’appeler Sarkozy, Hollande, Le pen, Chirac, Mitterrand pour être branché et moins botanique. Il aurait alors pleins d’Africains qui auraient déjà ces noms comme nom de famille ! Comme la culture détermine tout, on comprend pourquoi il n’y a que les zones de la terre où vivent plus de Noirs que la galère sévit. Puisqu’il faut qu’on nous fixe nos objectifs et les moyens pour les atteindre. Puisqu’on n’est pas fier d’être nous-mêmes. Alors on change de nom, de peau , de religion etc. On ne peut donc pas réfléchir de nous-même par conséquent les autres deviennent des modèle alors on ne rêve pas les dépasser...

  • Le 29 décembre 2014 à 13:46, par soulemane En réponse à : Littérature : Raphaël K. Kouama dévoile le « secret de la coutume Moaga »

    bjr a tous promo sur le livre de raphael k kouama le secret de la coutume moaga a 1250 FRS CFA a photo luxe merci

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