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Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

Publié le vendredi 19 septembre 2014 à 02h19min

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Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

L’apparition de la fièvre à virus Ebola dans certains pays Ouest-africains, est source de légitime inquiétude chez nombre de Burkinabè. Afin d’en savoir davantage sur cette maladie qui provoque la panique au moindre saignement chez certaines personnes, nous avons rencontré le Dr Rigobert THIOMBIANO ; chef de service des Maladies infectieuses du CHU-Yalgado OUEDRAOGO. Dans l’entretien qui suit, le spécialiste nous éclaire sur les manifestations, les modes de transmission et les méthodes de prévention à mettre en place pour lutter contre Ebola.

En termes simples, Ébola qu’est-ce que c’est ?

Ébola provient du nom dune rivière « l’Ébola » passant près de la ville de Yambuku, en République Démocratique du Congo. C’est à l’hôpital de cette localité que fut identifié pour la première fois le virus, lors dune épidémie qui débuta le 1er septembre 1976.

Tantôt on parle de fièvre à virus Ebola, tantôt épidémie d’Ebola ! que comprendre de ces différentes appellations ?

C‘est l’histoire naturelle d’une maladie, rien de plus, on donne un nom puis on rebaptise en fonction des connaissances nouvelles.

La maladie à Ébola est une maladie qui associe fièvre et manifestations hémorragiques d’où le nom de fièvre hémorragique. Il s’agit d’une maladie infectieuse aiguë, d’une contagiosité extrême et très mortelle. Selon l’OMS considère, en terme de santé publique que c’est une menace pour les humains et donc un seul cas constitue une épidémie. En effet un seul cas notifié exige des mesures de riposte immédiates et appropriées pour enrayer le mal.

EN Afrique, stricto sensus, quand on parle de fièvres hémorragiques virales africaines, on sous-entend la FH- (Fièvre à Virus) à virus Lassa (du nom d’une ville du nord du Nigeria), de la FH à virus Marburg (du nom d’une ville d’Allemagne où ce virus avait été isolé chez des travailleurs de laboratoire manipulant les organes de singes verts importés d’Ouganda) et la FH à virus Ebola. Leur dominateur commun c’est d’être très contagieuses, hémorragiques et extrêmement mortelles. Des trois maladies, celle à virus Ebola, rebaptisée « Maladie à Ébola » est la plus meurtrière (taux de létalité variant de 50 à 90%).

Quelles sont les particularités de ce virus par rapport à d’autres microbes ?

Par rapport aux autres microbes, je dirai qu’il s’agit d’un virus qui ne peut etre vu qu’au microscope électronique. Il a une forme particulière, celle d’un filament d’où son nom de filovirus. On distingue à l’heure actuelle cinq souches : Ébola Zaïre, Ébola Soudan, Ébola Côte dIvoire, Ébola Bundibugyo (Ouganda) et Ébola Reston (Philippines). Les souches Zaïre et Soudan étant les répandus et les plus virulents.

C’est un virus qui possède une enveloppe ce qui le rend très sensible au solvant lipidique comme le savon. Rn outre il est très sensible à l’eau de javel à 5%.

Autres particularités : Le virus a la faculté de se répliquer rapidement. Une semaine après le début des symptômes, il a déjà eu le temps de produire une grande quantité de particules virales qui envahissent le sang et les cellules du malade, notamment les cellules du système immunitaire (lymphocytes), les leucocytes et les plaquettes. Cest cette invasion qui provoque le dysfonctionnement des organes vitaux en perturbant leur irrigation. Elle est aussi à lorigine des hémorragies internes.

Quels sont les signes évocateurs de cette maladie chez un sujet atteint ?

Grosso modo la maladie évolue en trois phases : Une période d’incubation qui dure en moyenne de 05 à 12 jours avec des extrêmes de 2 à 21 jours, habituellement silencieuse, une phase d’invasion ou début de la maladie avec apparition brutale d’une fièvre associée à des maux d tête, aux douleurs musculaires, une très grande fatigue. Puis à la phase d’état, surviennent des vomissements, la diarrhée et des hémorragies discrètes ou diffuses.

Le diagnostic clinique de la maladie à Ébola se fonde sur trois types d’arguments
- Arguments anamnestiques tels que la notion de séjour dans une zone d’endémie à Ébola, la notion de contact étroit avec un malade d’Ébola, de cadavres et/ou de contact avec l’entourage d’un malade
- Arguments cliniques (fièvre d’installation brutale, asthénie massive, diarrhées vomissements éruptions cutanées et hémorragies
- (se référer à la définition du cas suspect)
- La confirmation est apportée par le laboratoire)

D’autres maladies n’ont-elles pas des symptômes proches de ceux d’Ebola ?

Vous voulez parler du diagnostic différentiel de la maladie à virus Ébola. Effectivement nombreuses affections peuvent simuler la maladie à Ébola : influenza, paludisme, fièvre typhoïde etc. Mais un interrogatoire bien conduit permettra de suspecter cliniquement la maladie à Ebola. En cas de doute, les examens de laboratoire confirmeront ou infirmeront les hypothèses diagnostiques.

Quels les différents modes de transmission de la maladie à Ebola ?

La transmission interhumaine est directe par contact direct par les liquides organiques (sang, sperme, salive, , urines, sueur, selles) dun individu contaminé, linges préalablement souillés. Le cadavre de malade mort d’Ébola reste très contagieux pendant longtemps. A ce propos il faut dire que le cadavre est très contagieux

Certains animaux sauvages constituent le réceptacle de ce virus Ebola ?

Sur le plan de l’éco épidémiologie les choses se passent de la façon suivante
La chauve-souris jouerait le rôle de réservoir naturel de virus. Certaines chauves-souris frugivores seraient porteuses du virus sans être malades. En entrant en contact avec dautres animaux (singes, chimpanzés antilopes de forêts), elles transmettraient alors le micro-organisme ; Les humains chassent en forêt, et se font contaminer, (par exemple en mangeant de la viande de brousse contaminée, ou en rencontrant les singes.). L’humain peut se contaminer directement à partir des chauves-souris. La manipulation ou la consommation des animaux sauvages morts ou vivants est une source de contamination

Le degré de contagion d’Homme à Homme, est-il assez élevé ?

La transmission interhumaine est extrême, c’est une maladie infectieuse aiguë très contagieuse. Son apparition chez lhomme semble récente (premier cas recensé en 1976) bien que lon retrouve chez certaines populations africaines des traces d’anticorps. Cest en 1976 en RDC que le virus Ebola a été identifié pour la première fois. Il avait alors causé une importante épidémie, tuant quelque 150 personnes. Depuis, il refait régulièrement surface essentiellement dans les pays africains, où le bilan des épidémies reste lourd.

L’évolution de cette maladie chez l’être humain, comment cela se fait-il ?

Il s’agit d’une infectieuse hautement létale chez l’homme essentiellement du fait de la diarrhée et des vomissements, puis des troubles hémorragiques. Une réhydratation hydro-électrolytique (lutte contre la déshydratation grave qui entraîne de nombreux décès lors d’une épidémie d’Ebola)

Est-ce qu’on peut ne pas mourir d’Ebola ?

Spontanément c’est possible mais plutôt rare je ne sais par quel miracle. Mieux vaut consulter tôt pour une prise en charge rapide et adéquate. En cas de diagnostic rapide, il faut réhydrater le malade pour qu’il y ait une chance de survie. La réhydratation est un élément fondamental dans le traitement.

Un patient guéri est-il contagieux ?

Ca dépend : s’il est guéri totalement et définitivement (éradication totale du virus de l’organisme) il n’est plus contagieux. Pour ce qui est des sujets de sexe masculin, même guéri il est recommandé de s’abstenir de tout rapport sexuel non protégé pendant 3mois au moins voire proscrire tout rapport sexuel pendant trois mois après guérison clinique. On a isolé des liquides séminales d’un patient cliniquement guéri, 61 jours un virus Ebola infectieux.

- Votre message aux populations par rapport à la rumeur que crée cette maladie ?

A l’endroit de la population

Je comprends leur inquiétude justifiée, je leur demanderai de ne pas céder à la panique mais de rester très vigilant et de déclarer avec la plus grande prudence tout cas suspect. Pour lutter efficacement contre ce fléau qui frappe à nos portez, sachons l’affronter en respectant scrupuleusement les consignes du Ministère de la santé ; se laver fréquemment et régulièrement les mains avec de l’eau et du savon, éviter de consommer la viande sauvage

A l’intention des agents de santé

Appliquer rigoureusement les mesures de prévention des infections pour barrer la route non seulement à Ébola mais aux infections nosocomiales (lavage des mains, port des barrières de protection ; élimination correcte des déchets, traitement des instruments.

Service communication du CHU-YO

www.chuyobf.org/ chuyobf@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 18 septembre 2014 à 22:58, par Stricto Sensu En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    Bien parle, Docteur. Mais je crois qu’ on dit stricto sensu sans le s.

    Bonne communication sur un mal qui fait peur. Un mal invente encore par les blancs pour faire mal aux noirs. Mais ca va nous mater tous. Celui qui ne veut pas me croire il faut google Tuskegee, Syphilis, 1932 et vous comprendrez que les blancs n’ ont pitie de rien. S’ ils avaient pitie ils n’allaient pas jeter des couvertures empoisonnees au virus de smallpox pour les indiens. Ils n’ allaient pas deverserr du rhum infecte pour qu’ ils boivent et en mourir et ceux qui vivent sont sous de d’ arriere- grand- pere en arriere petit fils de grand- pere de grand-fils. Je sais meme plus que dire. Sinon moi je le dis pian. Ebola a ete invente et ijecte dans les singes. Faut plus manger singe, souris, rat, pervier, chauve souris, serpents, castor, agouti, civettes, etc. Parce que ces animaux se mangent d’ une certaine facon et se contaminent. Webmaster, faut laisser couler. Je suis un educateur social de ceux qui mangent toutes viande sauf viande d el’ homme. Faut pas attraper vilain Ebola la venir me tuer avec ma jolie femme tient kilair - la avec les keskia -la bien comme ca, Zalissa qu’ elle s’ apel.

  • Le 19 septembre 2014 à 00:38 En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    merci docteur pour ces informations qui me rassurent. sinon pour un oui ou un non, les gens paniquent, et c’est encore plus grave.
    bravo au fasonet.

  • Le 19 septembre 2014 à 09:46, par elvivo En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    Bonne communication Docteur.Tout est bien clair, concis et précis.On sent une bonne maîtrise de votre domaine !!!

  • Le 19 septembre 2014 à 10:33, par marcellibn En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    protegeons nous contre ebola

  • Le 19 septembre 2014 à 10:50, par DABSON En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    c’est bien expliquée la maladie à Ebola,mais il serait plus efficace d’associer le service de surveillance épidémiologique du centre hospitalier universitaire yalgado ouédraogo pour une lutte bien coordonnée de cette épidémie.

  • Le 19 septembre 2014 à 11:59, par nanoukda En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    Merci à ce service de communication et à lefaso.net qui joue ce rôle de service public. C’est ce qu’on attend d’un service de communication, plutôt que des vuvuzela et des atalakous de leurs services. Encore bravo et merci pour ces infos !

  • Le 19 septembre 2014 à 12:09, par Ne pas amplifier la panique En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    Un groupe d’étudiants en médecine, stagiaires au CHU Yalgado de Ouagadougou, semblent amplifier inutilement la panique au sein de l’opinion publique sur des mesures de protection contre le virus EBOLA. Ces étudiants par voie de presse, demandent à être dotés de kits de protection (gangs, blouses etc…) pour travailler à l’hôpital. Pour cette requête, ils sautent leur hiérarchie, à savoir les médecins chefs de services, pour exiger de voir directement le directeur du CHU. Une attitude qui va à l’encontre de l’organisation interne de l’administration hospitalière et un mépris des médecins titulaires auprès de qui ils effectuent leurs stages. La gestion de la prévention d’EBOLA est coordonnée par le gouvernement à travers le ministère de la santé sur le territoire national. Au CHU Yalgado, des kits (thermomètres laser, gangs, blouses etc. ) sont mis à la disposition du personnel de santé aux urgences médicales avec un dispositif d’isolement de tout malade suspect qui présente des symptômes d’Ebola à l’instar de pathologies comme des fièvres de paludisme, de typhoïde avec des vomissements. Aucun cas d’EBOLA n’a été signalé au Burkina malgré des signes similaires liés à d’autres maladies et qui ont paniqué les populations à Bobo et Ouagadougou. La profession médicale présente des risques comme pour d’autres métiers. Le personnel de santé doit rester vigilant sans contribuer à amplifier inutilement la psychose au sein de la population sur les questions d’EBOLA. On ne peut pas au stade actuel vêtir tous les agents de santé du Burkina de blouses plastiques et de masques au risque de faire mourir de peur les patients et autres usagers des services médicaux.

  • Le 19 septembre 2014 à 12:15, par Calao En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    merci pour tous ces conseils. la population ne peut bien comprendre et être bien sensibilisée qu’à travers ce genre de forums.

  • Le 19 septembre 2014 à 13:40, par Anita Manour En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    je m’excuse au préalable si le commentaire que je vais faire pourrait choquer plus d’un.
    un reportage à la RTB, depuis l’apparition d’EBOLA, ainsi que les commentaires du Docteur, nous font comprendre que cette maladie a été identifiée depuis 1976 en RDC. Et c’est en Afrique aussi que le virus du SIDA a été découvert. Jamais un mal de si grande importance ne se découvre, qu’en terre noire. le SIDA continue de faire des ravages en Afrique noire et pendant ce temps, de grands firmes pharmaceutiques occidentales, et d’autres Nègres associés à eux se frottent les mains sans pitié, ni morale aucune. Pour lutter contre la mort, nos malades sont entrain de picorer leurs pilules quotidiennement comme des oiseaux, non pas pour une guérison totale, mais pour calmer leur mal et du même coup, le prendre en patience. Vraiment pauvre Afrique !
    Aujourd’hui, comme si cela ne suffisait pas,c’est Ebola qui vient s’ajouter à la longue liste de féaux qui sévissent en Afrique. Encore une fois, pauvre Afrique et pauvres des Noirs !
    Cependant, ma question est la suivante : Pourquoi ce virus qui semblait être mis aux oubliettes depuis les années 1976, refait surface soudaine ?
    Il refait surface, comme s’il voulait se venger uniquement de l’Homme à la peau noire. je m’explique : la fois passée , lors du journal télé à la RTB si je ne m’abuse, deux médecins américains furent évacués d’urgence de l’Afrique pour leur pays d’origine après qu’ils soient déclarés positifs, c’est dire atteints du virus EBOLA. Mais chose rare, leur vie a été hors danger selon les dernières informations. Pourtant, c’est uniquement ( mon constat) quand un Noir tombe malade de cette maladie, il a de très maigres chances de se relever. Bizarre non ? ou bien est-ce ces forts liens d’esclavage, de colonisation, de néocolonialisme, d’impérialisme, voire de terrorisme que l’occident entretient avec "
    ses damnés" qui induit cette forte damnation, pardon cette libération ? Chose bizarre encore, au moment où le Noir crie au secours des maladies et des famines, les Arabes paraissent mieux à l’abri de toutes ces intempéries.
    Est-ce leur Dieu qui est plus fort que les nôtres ? Dans ce cas, ne devrions-nous pas l’expérimenter ?

  • Le 19 septembre 2014 à 14:52, par gnine En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    supposons que cette maladie ait été inventée par des blancs. Que faisons-nous, nous les Noirs. Depuis 1976 que ce virus a été découvert, combien de pharmaciens, biologistes, médécins.... africains ont été formés ou sont déjà dans cette discipline. Combien de noirs exercent dans des grands laboratoires dans les pays développés. Combien de tradi thérapeutes africains sont nantis de connaissances extraordinaires. Pourquoi n’avons pa pu mettre sur pied des produits capables d’augmenter au moins les chances de guérison. Le noir doit apprendre à anticiper les choses. On attend toujours des autres.

  • Le 19 septembre 2014 à 17:02, par Jeanine Debo En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    Contre Ebola, prions !!!!

  • Le 19 septembre 2014 à 17:52 En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    merci docteur pour votre message ,qu’ALLAH nous assiste dans cette lutte contre Ebola.

  • Le 20 septembre 2014 à 14:43, par BORONGA En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    Bravo au directeur général du CHU-YO , à son service communication et au Dr Thiombiano pour ces informations .On remarque en tous cas, que depuis l’arrivée de ce DG à la tête du CHU-YO, il y a une bonne communication, surtout en direction du grand public .Continuez ainsi à nous informer sur les questions de santé ,notamment les conseils et éclairages pratiques de ce genre sur les différentes maladies qui nous guettent tous les jours .

  • Le 16 octobre 2014 à 19:35, par Paul B. En réponse à : Ebola, paludisme, fièvre typhoïde, grippe, dengue : des signes semblables mais distinctifs

    ensemble faisons barrière à ebola

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