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Ebola : Le Comité régional de gestion des épidémies des Hauts-Bassins dément les rumeurs sur l’existence d’un cas suspect à Bobo

Publié le dimanche 7 septembre 2014 à 00h11min

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Ebola : Le Comité régional de gestion des épidémies des Hauts-Bassins dément les rumeurs sur l’existence d’un cas suspect à Bobo

Le décès suite à un vomissement de sang d’Abdoulaye Diabi, un guinéen résidant à Bobo-Dioulasso continue d’alimenter les débats. Dans un contexte de peur engendré par les ravages de la maladie à Virus hémorragique Ebola dans la sous-région ouest africaine, l’alerte est de mise. Et c’est pour cela que le Comité régional de la gestion des épidémies des Hauts-Bassins a animé un point de presse pour donner sa version des faits et rassurer la population sur le fait qu’il n’y a pas encore de cas de malade d’Ebola au Burkina.

« Moi personnellement je me suis un peu approché du corps pour voir comment est-ce que ça se présentait. Et, j’ai vu aussi que le sang qu’il avait vomis était mousseux, ce qui peut évoquer un sang d’origine pulmonaire. C’est l’examen de sang qui pourra nous rassurer par rapport à la maladie à Virus Ebola. Sinon, Compte tenu de son âge, compte tenu de ses antécédents pulmonaires et compte tenu du sang qu’on a observé sur place, on pourrait penser à une maladie d’origine pulmonaire et non pas à un cas d’Ebola. Mais attendons les résultats avant d’être affirmatif parce que la médecine n’est pas une science exacte. On peut penser que ce n’est pas Ebola alors que c’est ça. Même si à priori, tout porte à croire que c’est une maladie d’origine pulmonaire », en attendant le résultat du prélèvement effectué sur le corps D’Abdoulaye Diabi, tels sont les mots de Yacouba Savadogo, le directeur régional de la Santé des Hauts-Bassins.

On se le rappelle, ce guinéen de 59 ans et résidant à Bobo-Dioulasso depuis environ cinq ans a rendu l’âme dans la cour de la mosquée de Diaradougou le 04 septembre 2014 aux alentours de 19 heures. Plus que le décès, ce sont les vomis de sang qui ont précédé la disparition de l’homme qui ont le plus fait parlé à Bobo. De rumeur en rumeur, l’on a évoqué un cas d’Ebola. Et c’est pour tenter de rassurer les uns et les autres que le Comité régional de gestion des épidémies des Hauts-Bassins a animé un point de presse. Le gouverneur Joseph Nébilma Bakouan en tête, des membres de ce comité ont apporté des réponses aux préoccupations des journalistes.

A l’origine, le défunt était malade de tuberculose

Selon les faits relatés par le Comité de gestion et des proches du disparu, Abdoulaye Diabi serait venu au Burkina Faso pour des soins il y a environ cinq ans. Malade de tuberculose, l’homme, présenté comme un célibataire va prendre d’assaut les abords de la mosquée de Diarradougou après avoir épuisé toutes ses revenus. Dans son périple, Abdoulaye Diabi finira par être sous la protection de l’imam Malick Dienepo de la mosquée de Diarradougou. Depuis lors, et toujours selon le comité de crise et des proches du disparu, Abdoulaye Diabi n’aurait pas eu de contact avec un ressortissant guinéen venu de la Guinée. Il ne se serait pas rendu en Guinée non plus. Traité depuis 2013 par le Dr Jean Gobin Massimbo, le malade d’alors avait présenté des signes cliniques intéressants jusqu’à sa guérison. Mais, on le sait, les séquelles du poumon sont difficilement réparables. Ce qui serait peut-être à l’origine des vomissements sanguins d’Abdoulaye Diabi bien avant le déclenchement de l’épidémie Ebola qui fait des victimes dans son pays d’origine et dans des pays de la sous-région.

Mobilisation des équipes et enterrement sécurisé pour le défunt

Alertés par les sapeurs-pompiers qui ont fait le premier boulot, les différents maillons du dispositif Anti-Ebola ont travaillé sur le dossier Abdoulaye Diabi. Notamment la direction régionale de la Santé et le Centre Muraz. Au cœur du dispositif anti-Ebola du Burkina, une des équipes du Centre Muraz a ainsi procédé au cinquième prélèvement suite à des soupçons de cas d’Ebola au Burkina. Le prélèvement fait, l’équipe de désinfection dit avoir travaillé aussi à éliminer tout risque dans l’espace de la mosquée. Les deux personnes qui ont eu un dernier contact avec le disparu ont également été désinfectées. Tout comme les habits du défunt. Dans la continuité des précautions allant dans la lutte anti-Ebola, le corps de la victime a été inhumé dans un sac adapté. Maintenant, on n’attend plus que les résultats du test des prélèvements. En rappel, les tests des prélèvements effectués par le Centre Muraz sont faits à Lyon en France ; l’acheminement de ces prélèvements se ferait par voie aérienne. Au moins, trois jours sont nécessaires pour avoir les premiers résultats.

Ousséni BANCE
Lefaso.net

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