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Les cinéphiles bobolais apprécient "La nuit de la vérité"

Publié le mercredi 16 février 2005 à 07h24min

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La grande première à Bobo-Dioulasso du premier long métrage de la réalisatrice Fanta Régina Nacro, "la Nuit de la vérité" a eu lieu le samedi 11 février 2005 au ciné Sanyon.

Pathétique et pleine d’émotion, cette fiction parle d’un pays africain plongé dans une guerre civile sanglante entre deux ethnies qui, à la fin, se réconcilient pour le bonheur de toute la population.

Ce film qui interpelle tous les dirigeants et peuples africains sur le bien-fondé de la paix et de la cohésion sociale dans un pays, a drainé du monde au ciné Sanyon. A la fin de la séance, nous avons approché des cinéphiles qui ont bien voulu donner leurs appréciations.

Le Lieutenant-colonel Yaya Séré : Les images que nous venons de voir sont insoutenables pour certaines personnes et elles nous montrent ce que peut représenter comme horreur, la guerre. Ce qu’on peut retenir, c’est qu’une telle situation n’est souhaitable pour aucun pays. C’est un bon message de sensibilisation pour les populations en général et pour les autorités et les hommes de tenue en particulier. Et comme je l’ai dit, on ne le souhaite pas, mais si cela devait arriver dans un pays, le mieux serait de trouver les voies et moyens pour stopper le plus tôt possible la guerre afin d’éviter d’en arriver à ce qu’on vient de voir.

Moussa Ouédraogo, agent communal : "La nuit de la vérité" est un film très bien. Je crois qu’il va permettre aux uns et aux autres de réfléchir, de s’entendre et d’avoir une idée de la paix sociale. Nous souhaitons qu’il n’y ait jamais ce genre de situation dans notre pays, car quand on voit tout ce sang qui a coulé avant que la paix ne s’installe, on se dit qu’il faut s’entendre. Ce film permettra aux populations burkinabè de connaître la réalité sur le terrain.

Boubacar Fofana, directeur de ciné Sanyon : Le film passe depuis le 27 janvier et il faut dire que le public bobolais l’a accueilli favorablement. Le problème de guerre ethnique relaté par la réalisatrice dans le film est une manière pour elle, de prévenir ce genre de conflit. Tous les moyens sont bons pour sensibiliser les populations et les autorités pour qu’ensemble, elles œuvrent à éviter que notre pays ne plonge dans une telle situation. Parce que, quand ce genre de plaie s’ouvre, elle est difficile à cicatriser. Je crois que ce film vient à point nommé. Avec ce qui se passe chez nos voisins en Côte d’Ivoire, les Burkinabè seront en contact avec les réalités du terrain et ils feront tout pour éviter ces conflits. Mais je me dis qu’avec la parenté à plaisanterie, notre pays peut être à l’abri des guerres tribales.

M. Salouka, Gazette de Sya : Ce film est assez particulier parce que pour la première fois, Régina Nacro s’essaie à un sujet très sensible : celui de la guerre civile. Et la particularité surtout c’est que le film n’est pas basé seulement sur la guerre civile. Il traite aussi de comment mettre fin à cette guerre. Il faut reconnaître que le thème est ardu et délicat. Mais elle a su le traiter avec détachement. Pour la résolution du conflit, elle n’a rien négligé. Que ce soit la gastronomie, les coutumes, la musique, tout a été pris en compte. Ce qui montre que ce peuple avait vraiment soif de paix. Les acteurs également ont bien joué leur rôle.

Clarisse HEMA
Sidwaya

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