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Formation politique : Des militants du PAREN à l’école de la démocratie conventionnelle

Publié le lundi 1er septembre 2014 à 00h11min

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Formation politique : Des militants du PAREN à l’école de la démocratie conventionnelle

Les membres du bureau politique national du Parti pour la renaissance nationale (PAREN) et des responsables des sections de la région du Centre, ont eu une séance de formation politique et idéologique. C’était le dimanche 31 août 2014 au siège du parti à Ouagadougou. Invité, Laurent Bado est venu enseigner les idées qui sous-tendent la « démocratie conventionnelle », une nouvelle invention du ‘’parti intelligent’’ dont il est le père fondateur.

Convaincu – à en croire son président Tahirou Barry - qu’un responsable politique sans formation politique et idéologique est un vendeur d’illusions, s’affichant ainsi en « un sombre braconnier » d’électeurs, le PAREN dans le souci de mener sainement ses activités, a entrepris de faire de la formation de ses militants, une priorité. Ce d’autant plus que le PAREN est « un parti d’idées » qui entend - à l’occasion de consultations électorales - s’adresser, foi de son fondateur, non pas aux « ventre des électeurs, mais plutôt à leur intelligence ». Et pour bien marquer cette intelligence, il faut que l’on soit suffisamment outillé, dit-on au sein du « parti qui voit loin ». D’où la présente formation qui s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités permanentes de construction et de consolidation idéologiques au profit des militants.

C’est ainsi qu’à cette séance du 31 août 2014, a été enseigné le ‘’tertiairisme’’ en tant qu’idéologie sur laquelle est assise « la démocratie conventionnelle ». En effet, animé de l’idée, selon laquelle, « Une démocratie, ça suppose un peuple qui sache discerner », le PAREN a fait sortir de ‘’son laboratoire’’, la « démocratie conventionnelle, fédérative et associative ». C’est du moins, ce qu’a annoncé le professeur Bado ; précision à l’appui : avec ce modèle, « les élections ne nous coûteront rien, et on ne pourra plus acheter un électeur avec de l’argent, on ne pourra pas non plus mentir à quelqu’un ».

Et pour ce faire, confie Laurent Bado, « nous allons d’abord réformer le découpage territorial. Nous aurons à la base, le village en tant que circonscription administrative avec une autonomie administrative ou la commune disposant d’une autonomie administrative et financière ». Dans ce schéma, précise M. Bado, « Nous voulons des élections à plusieurs degrés. Le peuple donne confiance aux conseillers villageois et municipaux. Ces derniers donnent confiance aux conseillers provinciaux. Les conseillers villageois et les conseillers municipaux élisent les députés de la province. Et les conseillers provinciaux du Burkina Faso élisent le président du Faso ». Ce qui, selon lui, « coûte moins d’argent et c’est plus voyant ». A l’en croire, cela permet également d’éviter des scènes d’exploitation de l’ignorance, de l’analphabétisme et de la pauvreté du peuple. Ce sont autant d’idées qui ont donc été enseignées aux militants du PAREN ayant pris part à la présente séance de formation.

Invité à apprécier l’actualité politique nationale teintée de tractations autour de la tenue ou non d’un référendum, le professeur Laurent Bado dira que « pour le moment, c’est l’agitation ». Et d’ajouter, « Le Burkinabè est très fort là-dedans ».
Relativement à l’offre de dialogue proposée par le Front républicain, M. Bado se veut clair et direct : « Pour dialoguer, il faut avoir un objet de dialogue. Ici, il n’y a pas de dialogue possible. Si c’est pour le référendum, quel dialogue il peut y avoir ? On ne veut pas du référendum, parce qu’on ne veut pas la modification de l’article 37 ; on ne veut pas d’une monarchie. Quand on manipule les dispositions d’une Constitution, on finit par aboutir à un régime politique qui est inconnu du peuple qui avait constitutionnalisé le régime initial. Pour moi, il n’est pas question d’un référendum ; en tout cas, je n’irai pas voter ».

Fulbert Paré
Lefaso.net

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