Les sujets abordés à cette rencontre des parlementaires ouest-africains ont, à en croire Zambendé Théodore Sawadogo, une participation très grande de la part de tous les participants. Ce qui donné lieu à des propositions à même d’aider les parlements aussi bien anglophones que francophones, à renforcer leur rôle de contrôle de l’action gouvernementale. En effet, précise le président de la COMFIB, « Nous avons pu échanger sur les difficultés que nous rencontrons dans nos parlements respectifs. Nous en avons dégagé des solutions et des perspectives. Nous avons convenu de mutualiser nos expériences. Nous avons également convenu de nous auto-évaluer, à travers ce qu’on appelle l’évaluation par les pairs ». Une évaluation qui va, dit-il espérer, « permettre à tous les parlements de s’activer véritablement pour la mise en œuvre de toutes les recommandations retenues pour renforcer notre rôle de contrôle de l’action gouvernementale, et surtout assurer au maximum la transparence dans la gestion des finances publiques ». Dans ce sens, annonce-t-il, « des actions à l’endroit des Exécutifs et également à l’endroit de tous nos partenaires au développement » seront entreprises.

A tout le moins, les participants de cette grand’messe retournent, foi de Zambendé Sawadogo, avec une armature à même de renforcer non seulement les parlements membres du WAAPAC par rapport au contrôle de l’action gouvernementale, mais aussi la coopération régionale.

Un mandat, d’importants défis à relever

Cette conférence a également été l’occasion de confier la présidence de l’association parlementaire à notre pays. Et c’est le président de la COMFIB, Zambendé Théodore Sawadogo qui est ainsi aux commandes du ‘’navire waapacien’’. A l’en croire, le renforcement de la coopération sous régionale sera l’axe majeur de ce mandat. Pour lui en effet, « C’est à travers cette coopération que nous allons grandir au niveau de nos parlements ».

L’autre axe, précise le député Sawadogo, « c’est le renforcement du contrôle de l’action gouvernementale ». Un contrôle assis selon lui, sur « des prérogatives qui nous sont données, mais qui souvent, ne sont appliquées ; certains pays sont avancés en la matière, d’autres non ». Et d’indiquer, « nous nous devons de nous tirer la main pour être à un même niveau de contrôle par rapport au contrôle de l’action gouvernementale ».

Un troisième défi auquel compte s’attaquer le nouveau président du WAAPAC, « c’est le problème des industries extractives ». A l’en croire, dans presque tous les Etats africains où ces industries sont implantées, le contrôle parlementaire sur elles « pose toujours problème ». Pour lui, « c’est un challenge » à relever. Et de promettre, « pendant notre mandat, nous allons nous atteler à partager les expériences et faire en sorte que nous puissions avoir une transparence au niveau de ces sociétés qui viennent dans nos pays et qui devraient nous laisser des ressources pour permettre de développer nos populations ». Autant dire que c’est un mandat aux grands et complexes défis, qui commence.

Fulbert Paré

Lefaso.net