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Humeur : Nous demandons la contribution des Burkinabè pour créer un parking à l’hôpital Yalgado pour le chef du service d’ophtalmologie

Publié le vendredi 11 juillet 2014 à 23h45min

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Humeur : Nous demandons la contribution des Burkinabè pour créer un parking à l’hôpital Yalgado pour le chef du service d’ophtalmologie

Il y a des choses dans la vie qu’il ne faut pas négliger, disait un chanteur burkinabè. Nous savons tous que l’administration burkinabè connaît des dysfonctionnements malgré la volonté de certains fonctionnaires. Il y a des faits, quand on ne les a pas vécus, on pense que ce sont des anecdotes.

Tout le monde sait que YALGADO est le dernier niveau de référence dans notre système sanitaire. Tout le monde sait aussi que les médecins vous réfèrent aux Professeurs agrégés pour la prise en charge des « cas compliqués ». Tenez, le lundi 26 mai 2014, j’avais un rendez – vous au service ophtalmologique du CHUYO avec le chef de service. A 5 heures 40 mn, j’y étais comme tous les autres patients, j’étais 7ème. Toutes les visites préliminaires avant la consultation du professeur ont été faites par une infirmière suivie après d’étudiants en médecine. Il ne reste que l’arrivée du Professeur.

Aux environs de 9 H 45 une dame nous dit ceci « le Professeur vient d’appeler, il dit qu’il est venu et il n’a pas eu de place pour garer sa voiture, donc il est reparti. Allez-y au secrétariat pour prendre de nouveaux rendez-vous ». Voilà exactement ce qui nous a été transmis comme message du professeur.

Nous voilà alignés devant la porte du secrétariat pour se voir fixer comme rendez-vous le 23 Juin 2014, soit un mois plus tard.

Dans toute la cour de l’hôpital, le professeur n’a pas eu de place et comme réaction, ce sont les malades qui doivent payer le prix. Je me pose les questions suivantes :
-  M. le Directeur Général du CHUO, le Professeur renoncera t – il à son salaire du 26 mai 2014 pour n’avoir pas pu garer sa voiture, au même titre qu’il a refusé de faire les consultations ?
-  M. le Directeur général, revient – il aux malades de trouver une place au professeur dans l’enceinte de la cour afin de bénéficier de ses prestations, si oui vous êtes coupable car nous, usagers de l’hôpital ne sommes pas informés,
-  M. le Ministre de la Santé, ce comportement est-il moins grave que ceux que l’on a dénoncés à coups de tapage médiatique (affaires des sages-femmes de Bobo, celle de l’infirmier de Séguénénga et bien d’autres) ?
-  Madame le Ministre de la promotion des droits humains, ce comportement n’est-il pas une violation des droits humains ? N’est –ce pas de l’incivisme ?

Les autorités du Ministère de la santé nous ont toujours donné l’impression que ce sont les « petits » (les paramédicaux) qui sont la cause des dysfonctionnements constatés dans notre système de santé ; mais quand un professeur agrégé, formé à coût de millions par l’Etat, donc avec l’argent de tous les Burkinabè décide volontairement de laisser mourir des malades avec pour seul argument, celui énoncé plus haut, il y a lieu que celles-ci prennent leur responsabilité.

Monsieur le Professeur, ayez le courage de démissionner comme l’ont fait certains de vos collègues. Le service ne va pas fermer parce que le Professeur agrégé a démissionné ; bien au contraire, le service ophtalmologique fonctionnera mieux car il se sera débarrassé de celui qui est la cause de son mauvais fonctionnement.

La prochaine fois qu’on aura un tel comportement, nous prendrons nos responsabilités pour nous faire entendre.

Un citoyen indigné

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