Au Burkina Faso, sur 600 000 personnes infectées par le VIH/SIDA, seul 0,6 % bénéficie d’un traitement et dans des conditions précaires. C’est la raison qui a amené les associations de lutte contre le Sida du Houet à organiser cette marche.

Partis de la place de la mairie centrale de Bobo-Dioulasso, les marcheurs se sont rendus au haut-commissariat du Houet où Martine Somda, représentante du Comité pilote de l’Union sacrée du Houet et Simon Kaboré, Coordonnateur national du Réseau pour l’accès aux médicaments essentiels (RAME) ont situé l’ampleur du mal dans notre pays. Selon le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles, 94 Burkinabé s’infectent par le virus du Sida par jour, ce qui fait que ce sont 34310 personnes qui sont infectées par an.

Aussi, le principal objectif de l’Union sacrée est que : "les autorités nationales expriment clairement leur ferme volonté de traiter gratuitement les malades". Selon le Coordonnateur du RAME la gratuité des ARV et examens biologiques n’est pas une aspiration utopique. Cela est possible pour plusieurs raisons. Il y a d’abord la disposition favorable de la communauté internationale à prendre tous les malades du Sida en charge et ensuite l’existence des mécanismes d’approvisionnement réalisables qui peuvent induire une baisse considérable des coûts des ARV pour permettre leur subvention à 100 %.

Le Secrétaire général de la province du Houet qui représentait le haut-commissaire, parrain de la marche a promis de transmettre à qui de droit le message des associations de lutte contre le Sida de la province du Houet. Celles-ci étaient, pour l’occasion, soutenues par des délégations venues de Ouagadougou, Banfora, Orodara, Houndé. Au cours de la semaine, une autre marche aura lieu à Koudougou et le 16 décembre la charte de l’Union sacrée pour l’accès aux traitements sera officiellement signée à Ouagadougou.

Urbain KABORE
Sidwaya