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Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

Publié le samedi 21 juin 2014 à 02h43min

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Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

Après l’exercice 2013, la Faîtière des Caisses Populaires du Burkina (FCPB) a organisé ce vendredi 20 juin 2014 une Assemblée générale statutaire. « Un acte annuel pour voir les résultats, évaluer ce que nous avons pu faire et voir les défis qui restent à relever » selon les termes du Président du conseil d’Administration (PCA) de l’institution, Jean Pierre Tapsoba. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a des motifs de satisfaction.

Cette Assemblée générale ordinaire est la toute première du genre après la reconfiguration achevée de la faîtière il y a un an presque jour pour jour. Une reconfiguration qui a consisté en une fusion des différentes caisses et des multiples pôles de décision pour plus d’efficacité. CP( Lisez, Caisse Populaire)/ Sabou, CP/ Kaya, CP/ Titao, PCA/ Titao,…Chaque Président local de Conseil d’Administration et son directeur de caisse étaient conviés à la rencontre. En plus de certains partenaires stratégiques comme l’Ambassade du Canada et la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Une seule absence justifiée, le quorum était atteint et l’Assemblée pouvait siéger.

Un bilan plutôt flatteur

Le décor de la rencontre est planté par le PCA de la faîtière : « L’Assemblée générale doit être le lieu de convergence des forces et des idées pour asseoir une véritable démocratie coopérative et insuffler une dynamique de bonne gestion à notre Système Financier Décentralisé. Il n’y a pas de sujet qui touche à notre coopérative qui puisse être étranger à nos débats ». Sans tabou donc, et par devoir de redevabilité, c’est à Mme Marguerite Parkouda, Directrice des opérations et du support réseau qu’est revenue la tâche de dérouler le bilan de l’exercice passé. Entre Encours d’épargne, Crédits souffrants, Actif net (un discours plutôt pour initiés), il convient de retenir pour l’essentiel ce bilan comparatif entre 2012 et 2013 :
-  le nombre d’adhérents est passé de 916 426 à 1 005 971 membres soit un taux de progression de 9,77% ;
-  l’épargne de 102 881 937 900 fcfa à 111 546 584 217 fcfa soit un taux de progression de 8,42% ;
-  les crédits accordés de 16 769 092 108 fcfa à 20 339 580 990 fcfa, soit un taux de progression de 21,29%.

« Que chacun prenne de nouveaux engagements »

60% de part de marché, 80% de l’épargne du secteur, le bilan est plutôt flatteur. De quoi enorgueillir le PCA : « Je peux vous dire que nous couvrons tout le pays. Actuellement je ne crois pas qu’il y ait une institution financière qui puisse faire autant. » Pour Moumounou Gnankambary, Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique représentant le Ministre de l’Economie et de Finances, cette situation de quasi-monopole commande à l’Etat un suivi particulier et surtout d’être constamment aux côtés de l’institution mutualiste. Reprenant une maxime africaine qui veut que « on n’apprécie pas un enfant en sa présence », il a toutefois invité la FCPB à tenir compte des nouvelles exigences du secteur. « La nouvelle dimension de la FCPB après l’aboutissement réussi du processus de reconfiguration l’oblige à un grand professionnalisme parce qu’on n’affronte pas les défis d’aujourd’hui avec les armes d’hier » a- t- il dit. Le PCA ne croyait pas si bien dire, lui qui dans son mot introductif situait les défis aux trois niveaux sécuritaire, technologique et de la gouvernance. Des points tous écrits à l’ordre du jour de cette Assemblée générale dont M. Tapsoba dit attendre « Que chacun prenne de nouveaux engagements pour hisser haut le flambeau de la caisse ».

En rappel, c’est en 1972 que les premières caisses ont été mises en place au Burkina Faso, la Haute Volta d’alors. A ce jour, la FCPB qui passe pour être le leader de la microfinance au Burkina Faso dispose de 183 agences et 58 guichets repartis à travers les 45 provinces que compte le pays.

Samuel Somda

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 juin 2014 à 16:37 En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

    c’est bien mais c’est pas arrivé, vos taux d’intérêt sont très élevés. Exemple : pour un prêt de 300 000 F à rembourser en 10 mensualités, vous vous retrouvez avec 400 000 F à payer en tout au bout des 10 mois, soit 100 000 F de d’intérêts.

  • Le 20 juin 2014 à 17:05, par RV En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

    Bravo et bon vent !

  • Le 20 juin 2014 à 17:18, par zap En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

    Revoyez vos interets sur les sommes que vos clients s endettent sans quoi vous risquez de perdre vos clients. Prenez note de ce que je vous ecris.

  • Le 20 juin 2014 à 18:00, par issaka En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

    C’est vraiment encourageant et il faut féliciter les premiers responsable de cette vaste réseau de micro finance en voyant ces progrès d’année après année. Mr le DG du Trésor a parfaitement raison, l’Etat sera dans l’obligation de suivre de près la Faitière des Caisses car elle dans une situation de quasi-monopole au Burkina.
    Par ailleurs, il faut signaler l’inexistence à ma connaissance d’une caisse populaire dans la province du Nayala.

  • Le 20 juin 2014 à 20:47, par LE COMPAREUR En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

    JE LEUR DEMANDE SEULEMENT DE REVOIR LEUR TAUX D’INTÉRÊT PARCE QU’A L’HEURE ACTUELLE LA CAISSE A LE TAUX LE PLUS ÉLEVÉ (11 A 13/100), MEME SI ELLE TENTE DE DÉMONTRER TOUJOURS QUE CE TAUX EST AVANTAGEUX. LE MAJORITÉ DES BANQUES ACCORDENT LE PRET A UN TAUX ANNUEL DE 7/100. SI ON FAIT LA COMPARAISON, ON SE REND COMPTE QUE C’EST ENCORE MIEUX D’ÊTRE DANS UNE BANQUE QU’A LA CAISSE ; MOI J’Y SUIS DEPUIS 2005 MAIS C’ÉTAIT UNIQUEMENT A CAUSE DES PRÊTS COURTS DONT ON POUVAIT AVOIR A UN TAUX DE 9,75/100. ACTUELLEMENT LE TAUX POUR LE PRÊT COURT S’ÉLÈVE A 13/100 ET MALGRÉ TOUT CELA ON VEUT NOUS FAIRE CROIRE QUE C’EST AVANTAGEUX POUR LE CLIENT. JE VOUS DONNE UN EXEMPLE DE MONTANT DE CRÉDIT POUR QUE CEUX QUI SONT DANS LES BANQUES PUISSENT M’AIDER A COMPARER. UN PRÊT DE 03 ANS 2 200 000 FCFA A UN TAUX ANNUEL DE 11/100. 2 140 000 REVIENT AU CLIENT APRÈS UNE COUPURE DE 60 000F COMME FRAIS DE TENUE DE COMPTE+FRAIS DE GESTION+ASSURANCE. L’INTÉRÊT POUR LES TROIS ANS MONTE A 352 000F. CE QUI DONNE UNE COUPURE TOTALE DE 2 552 00. ATTEND DES INFORMATIONS SUR UN MÊME MONTANT, UN MÊME NOMBRE D’ANNÉES DANS DIVERSES BANQUES. MERCI ET A BIEN

    • Le 21 juin 2014 à 16:33, par Bakaridjan En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

      Je suis entièrement d’accord avec toi. Les caisses populaires sont de nos jours plus chères en terme de crédits. J’ai contracté un prêt de 3 000 000 dans ma banque à un taux de 7.5% pour 36 mois. Tout simplement parce qu’en comparant les différentes situations je mes suis rendu compte que la banque vaut mieux que la cp

  • Le 20 juin 2014 à 21:50, par pas de negociation En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

    vive le désenveloppement du Faso

  • Le 20 juin 2014 à 23:56, par Bakaridjan En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

    Nos reconnaissances à tous ceux et à toutes celles qui se sont investis pour ces résultats flatteurs. A mon avis les caisses populaires avaient pour objectifs de faciliter l’accès d’une catégorie de couches sociales aux prêts. Mais aujourd’hui force est de constater que certaines banques classiques offrent des conditions d’accès aux crédits plus attrayantes que les caisses populaires. Mon dernier prêt je l’ai négocié avec ma banque au taux 7.5% tandis que la caisse populaire me proposait 10%

    • Le 21 juin 2014 à 13:40, par Le Yemb. En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

      Toutes nos félicitations et nos encouragements au Reseau des Caisses Populaires du Burkina pour ses missions quotidiennes. Cependant, sans être bien informé, j’ai deux inquietudes à soumettre aux premiers responsables. Ce sont :

      - D’une part la carrière des agents( Quand on rentre comme animateur, peut-on progresser ? du moment où on voit des animateurs tantôt sur le terrain, tantôt au guichet ) ;
      - D’autre part la sécurisation des Caisses Populaires( permanament ce sont des attaques, vols, meurtre de gardien... ; à cet effet quelles mesures comptez vous prendre pour pallier à ce problème afin de convaincre davantage les consommateurs de vos produits ? ) Que Dieu vous accompagne !!!!!!!!!!!!

  • Le 21 juin 2014 à 14:32 En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

    Vous profitez de l’ignorance de la plus part de vos clients. Sinon que vous créez plus de problème. Vous parlez de 11/100,ils sont nêtement au dessus si on prends en compte le dépôt de garantie exigé. L’État, doit regarder de prêt cette histoire.

  • Le 21 juin 2014 à 20:48 En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

    c’est très bien toutes ces données statistiques. On parle de defi et cela incombe surtout aux employés. Mais hélàs des employés dans leur majorité se seignent jusqu’à des heures indues pour la cause des membres mais en retour des salaires qui ne motivent pas du tout. Les administrateurs préfèrent constituer des reserves au detriment de l’amélioration des conditions motivateurs des employés et ils croient faire face à la concurrence à court terme. En guise d’exemple : convention collective non respectée, rapports de l’inspection de travail non respectée, une administration générale à revoir... Bien dit Monsieur le Directeur, les defis d’aujourd’hui ne peuvent pas être relévé avec les armes d’hier.

  • Le 23 juin 2014 à 09:18, par camarad En réponse à : Caisses populaires du Burkina : le Conseil d’administration définit de nouveaux défis

    Je pense que les clients ne partent loin dans les analyses. Le taux à la caisse est degressif par rapport aux banques qui nous fait un taux constant. Nous devons bien analyser les choses avant d’affirmer

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