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Petite irrigation villageoise : L’expérience burkinabè séduit le Burundi

Publié le vendredi 11 février 2005 à 09h12min

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A l’effet de s’inspirer de l’expérience burkinabè en matière de petite irrigation villageoise, le ministre burundais de l’Agriculture et de l’Elevage a sillonné le 09 février dernier, les régions du Plateau central et du Centre-Nord où il a pu visiter des périmètres irrigués.

Soumis aux aléas climatiques engendrant une mauvaise répartition pluviométrique dans l’espace et le temps, le Burkina Faso a fait de la maîtrise de l’eau une priorité.

La promotion de la petite irrigation qui sous-tend cette politique, vise à contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté à travers les cultures de contre-saison. Cette expérience burkinabè séduit fortement très loin de nos frontières.

Voilà pourquoi, le ministre burundais de l’Agriculture et de l’Elevage séjourne chez nous, en vue de s’enquérir "de la façon dont le Burkina s’en sort avec une pluviométrie beaucoup inférieure qu’au Burundi".

Ainsi, à la ferme semencière de Loumbila le DR Pierre Ndikumagelge accompagné de son homologue burkinabè, Salif Diallo, a "admiré" les résultats de la petite irrigation.

Grâce au barrage de Loumbila, la ferme semencière est dotée d’une station de pompage d’eau qui permet d’irriguer un périmètre de 15 ha de maïs. Mise en semis en novembre 2004 (11 novembre pour la variété KPJ et 15 novembre pour la variété Massongo) , cette spéculation est au stade montaison, floraison , épiaison. En additif au maïs, la culture de soja et d’oignons dont les dates de semis remontent respectivement au 18 et 23 janvier 2005, y est également pratiquée.

A Donsin, le ministre burundais de l’Agriculture s’est émerveillé du système d’irrigation du goutte à goutte pratiquée à l’aide d’un forage d’hydraulique villageoise. N’étant qu’au stade expérimental cette installation n’irrigue pour le moment que 1000 m2 de cultures maraîchères (fraises, payayes) alors qu’elle peut alimenter jusqu’à 5000 m2 de périmètre.

Dans le Sanmatenga , la délégation burundaise a été impressionnée par les pompes à pédales utilisées sur le site irrigué de Mané.

Sur ce périmètre, un groupement mixte de producteurs a exploité 50 ha de terres, la saison dernière. Malheureusement avec la mauvaise pluviométrie de la campagne agricole, les récoltes n’ont pas été bonnes.

Mais l’installation d’une cinquantaine de pompes à pédales de fabrication artisanale a permis aux producteurs d’exploiter 8,5 ha de maïs et de produits maraîchers en cette période de saison sèche.

Une donne que le ministre burundais a appréciée à sa juste valeur. Les techniciens du ministère de l’Agriculture du Burkina ont expliqué à l’hôte burundais la philosophie de l’utilisation de ces pompes à pédales. Il s’agit de pouvoir combler les poches de sécheresse en période hivernale et pratiquer en toute quiétude les cultures de contre-saison après la période de pluies.

L’expérience de la petite irrigation burkinabè a donné entièrement satisfaction au ministre burundais de l’Agriculture : "c’est exactement ce que je recherchais. D’abord la maîtrise de l’eau que vous avez réussie, ensuite la qualité des cultures à cycle court pour combler ces déficits pluviométriques. Cela me permet de repartir avec beaucoup de données pour que nous puissions faire face chez moi, aux changements climatiques".

Gabriel SAMA


Situation politique au Burundi : Le ministre de l’Agriculture rassure

Pour le Dr Pierre NDikumagelge, on peut envisager un avenir optimiste au Burundi qui connaît une crise politique depuis 12 ans. Car a-t-il indiqué, la guerre s’est arrêtée dans près de 99% du territoire, les anciens rebelles sont dans les institutions de la République et il est envisagé à la fin de ce mois, un référendum constitutionnel. Les autres rendez-vous électoraux devront parachever le processus de paix de ce pays.

G.S


Le Burundi : un meelting pot de culture

Au Burundi, il y a de l’eau en abondance mais, la maîtrise de cette précieuse denrée n’est pas encore une réalité d’autant plus qu’on y enregistre souvent quelques poches de sechéresse. Et pourtant, ce petit pays de l’Afrique central exploite et commercialise divers produits agricoles. Comme cultures vivrières, on y cultive le maïs, le petit poids, le blé, le sorgho. Le thé et le coton constituent les produits d’exportation. Pays de grand élevage (bovins, caprins, moutons, porcins, volaille, etc.), le Burundi est confronté à un problème de densité de la population (1000 habitants/km) rendant impossible un élevage expansif. La tendance actuelle est orientée vers un élevage intégré ou élevage de case.

GS
Sidwaya

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