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Situation nationale : l’UFC appelle à la « sagesse » et à la « responsabilité » des acteurs politiques

Publié le dimanche 15 juin 2014 à 21h21min

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Situation nationale : l’UFC appelle à la « sagesse » et à la « responsabilité » des acteurs politiques

L’Union des forces centristes (UFC) a sonné le rassemblement de ses cadres à travers une convention nationale. Premier du genre, cette instance du parti se veut, selon les organisateurs, une opportunité d’échanges élargis sur la vie du parti et sur l’actualité politique nationale. « Alternative centriste ; victoire partagée des démocrates », c’est sur ce thème que les « centristes » ont placé leurs travaux qui se sont déroulés ce samedi 14 juin 2014 à la maison de la Femme, sise dans l’arrondissement N°5 de Ouagadougou

« L’UFC est un parti politique qui après profonde lecture et analyse de l’histoire politique de notre pays s’est laissé convaincre qu’à court et moyen termes, seul un compromis politique patriotique négocié avec hauteur et responsabilité par les forces vives de la nation nous mettra à l’abri des dérapages malheureux constatés dans beaucoup de pays non loin de nous », a rappelé le président du parti, Issa Balima, se référant à la situation politique nationale. L’UFC regroupe, à en croire M. Balima, des militants de convictions politiques différentes, voire opposées, qui ont accepté de transcender leurs ambitions et les clivages pour prôner la culture et la promotion des valeurs « juste milieu », de cohésion dans le respect de la différence. Et ce, poursuit-il, à travers un dialogue constructif permanent, quelles que soient les difficultés ou les défis à relever. « Faisant ainsi de nous, le rempart anti-extrémiste de tous genres », a souligné le président de l’UFC pour justifier également le choix du thème. La « sagesse » et la « responsabilité » constituent la philosophie politique de l’UFC, à en croire ses géniteurs. C’est pourquoi, a laissé entendre Issa Balima que, « le » devoir d’équité de son parti vis-à-vis des acteurs politiques, et surtout du peuple, l’amène à dire qu’il ne revient pas à un parti (ou groupe de partis) de modifier ou de ne pas modifier la constitution mais plutôt à la constitution elle-même de dire si elle est modifiable ou pas.

Rupture de confiance entre les acteurs politiques

Pour les responsables, « l’échec de la médiation interne est une preuve éloquente de la rupture de la confiance, sans laquelle aucune solution politique négociée n’est envisageable ». Fort de ce constat, le président de l’UFC appelle la classe politique à « faire preuve de hauteur et de responsabilité ». Pour lui, la classe politique nationale n’a pas été capable d’un compromis politique à la hauteur des attentes légitimes du peuple et, pour cela, elle doit assumer dignement le verdict de celui-ci (le peuple) à travers le referendum. Il dit « avoir foi » que le peuple burkinabè a toujours su relever, et relèvera toujours, les défis avec maturité et responsabilité, « n’en déplaise aux va-t-en-guerre et autres politiciens non-démocrates de tous les camps ».

« Il faut une nouvelle base de la pratique politique »

Selon l’analyse du président des forces centristes, le contexte politique actuel requiert de la part de chaque acteur, plus d’attention et de sagesse. « La nouvelle idéologie aujourd’hui s’appelle bonne gouvernance », a-t-il affirmé, estimant qu’il faut adapter les politiques aux réalités actuelles par la conception d’un nouveau contrat avec une nouvelle base de la pratique politique. Notant qu’il y a crise de confiance entre la politique et le peuple, Issa Balima a indiqué qu’il y a « urgence » pour l’ensemble de la classe politique de travailler pour « ramener » la confiance. Et cela passe, selon lui, par la négociation et le dialogue entre acteurs sur ce qui divise : « Quand il y a du dialogue, tout le monde trouve son compte. Il faut ramener tout aux négociations pour instaurer la confiance entre les acteurs. Vouloir forcément l’emporter sur l’autre n’est pas la solution ».

« Affaire Salifou Nébié », vue par l’UFC

Sur l’affaire juge Nébié, les participants, après avoir observé une minute de silence en la mémoire du regretté, ont dit « marqué leur indignation ». « Quand on observe, on a l’impression que les uns et les autres s’accusent », a regretté M. Balima. « Nous suivons avec intérêt cette affaire et pensons que ce n’est pas opportun de jeter l’huile sur le feu. Il faut que la question soit gérée avec responsabilité », a-t-il invité. Pour lui, il ne faut pas ajouter « la douleur à la douleur » et il faut faire en sorte que le Burkina tourne, définitivement, la page de telles situations douloureuses.

Oumar L. OUEDRAOGO

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