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Enrôlement biométrique : Les constitutionnalistes sensibilisent à Bobo

Publié le dimanche 11 mai 2014 à 19h41min

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Enrôlement biométrique : Les constitutionnalistes sensibilisent à Bobo

Le samedi 9 mai 2014 à l’Institut des sciences de la santé (INSSA), Anselme Somda, enseignant-chercheur à l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso a été, on ne peut plus clair, avec les étudiants quant à l’importance de s’enrôler pour les votes, gage d’une consolidation de la démocratie. C’était à travers d’une conférence organisée par la Société burkinabé du droit constitutionnel (SBDC) parrainée par le maire de l’arrondissement n°2, Ibrahim Sanou.

« Situation nationale, enrôlement biométrique : la contribution de la Société Burkinabé des constitutionnalistes ». C’est autour de ce thème que la section de l’Université polytechnique de Bobo de la Société burkinabé de droit constitutionnel (SBDC) a échangé avec les étudiants en science juridique et bien d’autres unités de formations.

Une conférence animée par Anselme Somda enseignant-chercheur, qui, comme un cours magistral, a signifié l’importance des élections dans un Etat démocratique. Des élections qui commencent nécessairement par l’enrôlement biométrique, à savoir l’inscription sur les listes électorales. Ces opérations en cours depuis le 30 avril dernier en prélude aux élections présidentielles peuvent aussi concerner le referendum, un sujet qui divise aujourd’hui l’opinion publique et la classe politique. Pour l’animateur de la conférence, l’organiser (le referendum) serait torde le cou à la Constitution. « Le referendum n’est pas la solution magique », déclare-t-il. Et d’ajouter qu’au regard de certains signes, toutes les conditions sont réunies pour aboutir à une crise au Burkina. Pour preuve, les médiateurs autosaisis ont échoué leur mission et les positions demeurent fortement tranchées. Pourtant, d’aucuns estiment que la situation nationale actuelle est un signe de la vitalité démocratique au Burkina, n’empêche, prévient le conférencier, que ce sont des signes qui inquiètent. C’est pourquoi M. Somda a rappelé aux jeunes l’importance de leur participation à la gestion de la chose politique, qui passe par la connaissance des textes et lois telle la Constitution. « On ne veut pas que la constitution soit la chasse gardée ou encore le pré carré des constitutionnalistes », dit-il. Des termes comme le régime semi-parlementaire et le régime présidentiel mais plutôt présidentialiste puisque la Constitution burkinabé a fait trop la part belle au président Blaise Compaoré. Tout compte fait, le principal message d’Anselme Somda, c’est la consolidation de la démocratie.

Aussi a-t-il exhorté les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales et à voter lors des élections. Elles constituent une occasion de remettre en cause les responsabilités politiques. Et pour terminer, le conférencier a souhaité que tous deviennent des citoyens électeurs pour une vraie démocratie au Burkina. Présent à cette conférence, le parrain Ibrahim Sanou et le coordonnateur régional du Chef de file de l’opposition Moussa Zerbo ont salué l’initiative de la Société burkinabé des droits constitutionnels, qui à leur avis, amorce une prise de conscience réelle des jeunes de l’enjeu politique au Burkina.

Bassératou KINDO

Pour le Faso.net

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