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Siao 2014 : La campagne de promotion lancée à Paris

Publié le samedi 10 mai 2014 à 00h03min

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Siao 2014 : La campagne de promotion lancée à Paris

Du 31 octobre au 9 novembre prochain, se tiendra la 14e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (Siao). A cinq mois de l’évènement, la campagne de promotion de ce rendez-vous biannuel a été lancée à Paris

Matinée du jeudi 7 mai 2014. La salle de conférence de la chambre de Commerce et d’industrie de Paris (CCIP)est progressivement remplie de monde. Journalistes, artisans, professionnels de l’artisanat et amis du Burkina sont venus nombreux assister à la conférence de presse de lancement de la 14e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (Siao), prévu du 31 octobre au 9 novembre 2014 dans la capitale burkinabè.On notait aussi la présence, entre autres, de la ministre malienne de l’Artisanat et du tourisme, Mme Berthe Aissata Bengali, l’ancien ambassadeur de France au Burkina, le Général Emmanuel Berthet Jean Guion, président du Conseil international de solidarité avec le Burkina (Cisab).

Peu avant 11 h, la responsable de la communication du Siao, Stella Tapsoba invite le public à éteindre ou mettre sous vibreur les téléphones portables. Accompagnés de l’ambassadeur du Burkina en France, Eric Tiaré, le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Arthur Kafando et le directeur général du Siao, Abdoulaye Zongofont leur entrée dans la salle.

Le maître de cérémonie, l’attaché de presse à l’ambassade, Auguste Romain Bambara annonce le programme de la manifestation, puis introduit l’ambassadeur qui souhaite la bienvenue aux participants. Il a ensuite rappelé la disponibilité des services diplomatiques et consulaires à faciliter les démarches pour ceux voudraient se rendre au Siao.

Le choix de Paris pour le lancement

Prenant la parole, le ministre Kafando a expliqué le sens du choix du thème de l’édition 2014, « Artisanat africain, entrepreneuriat féminin et protection sociale ». «  Dans nos pays, il y a beaucoup de jeunes sans formation professionnelle et qui s’essaient aux métiers de l’artisanat, surtout les femmes. Il faut donc les former et leur donner les moyens d’investir le secteur de l’artisanat  », a t-il déclaré. Dans certains pays, l’artisanat contribue, faut-il le rappeler, pour 34% du Produit intérieur brut (Pib) d’où son importance dans les politiques de lutte contre le chômage des jeunes et la précarité sociale. Lors du Forum national de femmes qui s’est tenu début mars dernier à Banfora, le président Blaise Compaoré a annoncé la création d’un Fonds destiné au financement des activités rémunératrices des femmes à un taux de 3%. Reste maintenant à le rendre opérationnel.

Quant au choix de Paris pour lancer le Siao 2014, le ministre Kafando le justifie par le fait que « le Salon enregistre une forte participation de Français et d’Africains résidant en France à chaque édition, tant en ce qui concerne les acheteurs professionnels que les médias internationaux ». La capitale française constitue aussi, selon lui « un hub médiatique où il est possible de rencontrer les représentants des médias américains, européens, asiatiques et océaniens  ».

Grâce à l’exposé du DG du Siao, les néophytes en savent un peu plus sur ce rendez-vous biennal de l’artisanat africain, inscrit depuis des années dans l’agenda des professionnels du secteur. « Le Siao est un salon spécialisé qui met en relation directe artisans, producteurs, exportateurs africains, visiteurs et acheteurs professionnels. C’est un espace de promotion de l’artisanat africain et un cadre privilégié pour la mise en contact des acteurs  », a rappelé celui qui a en charge l’organisation pratique du Salon. Chaque édition du Siao représente un cadre de promotion et d’échange des produits de l’artisanat et leur accès sur les marchés internationaux. Elle offre aussi aux professionnels, l’occasion de réfléchir dans des ateliers et forums de discussions, sur les problèmes qui freinent le développement de l’artisanat africain et contribue au renforcement des capacités des artisans du continent. En rapport avec le thème de cette année, un forum des acteurs de l’espace francophone et une rencontre avec les femmes artisanes seront organisés avec le soutien des partenaires institutionnels.

Le SIAO au-delà des frontières nationales

Créé en 1984, puis institutionnalisé en 1990, le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (Siao) a réussi, sous l’impulsion du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, à s’imposer au-delà des frontières burkinabè comme un cadre de promotion des produits artisanaux du continent.Il a pour objectif d’ouvrir desdébouchés aux produits africains, faciliter les échanges entre les professionnels et valoriser le patrimoine culturel du continent à travers la vannerie, le tissage, la maroquinerie/bijouterie, les sculptures, la décoration et l’artisanat utilitaire.

Le Siao, c’est 6 pavillons dont 3 climatisés d’une superficie de 7000 m², deux pavillons ventilés d’une surface de 5000 m², 1 pavillon d’exposition des œuvres en compétition, deux magasins sous douanes, une salle de réunion, un espace restauration et une aire de jeux pour enfants.

Sur les critères d’attribution des 550 stands mis à la disposition des exposants, le DG du Siao a été clair : « La priorité sera réservée à ceux qui paieront les premiers » et chaque exposant pourra choisir son emplacement au moment du paiement aussi bien sur place qu’en ligne à partir du schéma d’aménagement disponible sur le site web du SIAO (www.siao.bf).

Comme à chaque édition, celle de cette année comporte des innovations, notamment la mise en place de guichets pour faciliter les demandes d’accréditation depuis l’étranger, la facilitation des paiements des frais de location et l’attribution des stands et la projection des œuvres primées lors de la cérémonie de remise des prix.

Des rencontres d’affaires B to B et un bureau d’assistance aux artisans sont prévus pour faciliter les opérations de transit, les déplacements, le portage des marchandises et assurer l’interprétariat dans plusieurs langues.

Le Ghana, pays invité d’honneur

C’est une lapalissade, mais le patron du Siao a insisté dessus : le salon est réservé aux produits artisanaux, c’est-à-dire produits entièrement à la main, soit à l’aide d’outils à main. L’essentiel est que la contribution manuelle directe de l’artisan demeure la composante la plus importante du produit fini. Allusion sans doute aux « pirates » qui introduisent frauduleusement des articles industriels bas de gamme à des prix défiant toute concurrence.

Après le Japon en 2012, c’est le Ghana qui est le pays invité d’honneur de cette édition. Selon le DG du Siao, ce pays a été choisi pour plusieurs raisons : il participe régulièrement et de manière qualitative aux différentes éditions, a remporté le premier prix stand du président en 2010 et le troisième prix en 2012. Le gouvernement ghanéen s’implique fortement dans l’accompagnement de ses artisans et les produits proposés sont d’une grande qualité. En plus des stands que les exposants auront à titre individuel, un stand sera offert gracieusement au Ghana, une journée lui sera dédiée et il bénéficiera d’une plus grande visibilité médiatique.

Un traitement de faveur que la ministre malienne de l’Artisanat et du tourisme a sollicité pour son pays qui tente de relancer tous les secteurs économiques, notamment le tourisme et l’artisanat après la crise qu’il a connu. Le ministre Kafando a promis d’examiner la requête, «  le Burkina ayant toujours été aux côtés du peuple malien frère à travers la médiation menée par le président Blaise Compaoré qui a abouti à l’accord de Ouagadougou et permis l’organisation de la présidentielle de juillet dernier  ».

Joachim Vokouma,

Lefaso.net (France)

Encadré : Les chiffres du Siao 2012

- 564 stands attribués à 3384 artisans venus de 32 pays
- 306 acheteurs et visiteurs professionnels venus de 23 pays de tous les continents
- 307.440 visiteurs grand public
- 500 journalistes de 104 organes de la presse nationale et internationale accrédités

Prix des stands (Inchangés par rapport à l’édition 2012)

Pavillon climatisé

Stands individuels : 700 000 F CFA (1067 euros)
Stand pays zone Afrique : 1 000 000 F CFA (1524 euros)
Reste du monde : 1 500 000 F CFA (2286 euros)
Institutions financières et portuaires : 2 000 000 F CFA (3048 euros)

Pavillon ventilé

- Stands individuels : 300 000 F CFA (457 euros)
- Prix d’accès aux pavillons pour le public
- Pavillons ventilés et l’espace Arts et métiers : 500 F CFA (76 cents d’euros)
- Pavillons climatisés, et pavillons de la créativité : 1000 F CFA (1,52 euro)
- Accès permanent au site pour la durée du SIAO : 10 000 F CFA (15 euros)

Espace restaurants : Catégorie A : 350 000 F CFA (533 euros).
Catégorie B : 300 000 F CFA (457 euros)

Espace buvettes : 500 000 F CFA (762 euros)

J.V ; Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 mai 2014 à 16:21, par braogo En réponse à : Siao 2014 : La campagne de promotion lancée à Paris

    Si le pays invité d’honneur c’est le Ghana, pourquoi lancer la campagne dans un autre pays que le pays invité d’honneur ?

    • Le 11 mai 2014 à 10:27, par un délégué CSBE En réponse à : Siao 2014 : La campagne de promotion lancée à Paris

      Franchement, je ne comprends pas pourquoi les délégués CSBE en France n’ont pas été conviés à cette rencontre alors qu’ils sont sensés être les représentants des Burkinabè dans ce pays. Quel grave déficit d’information pour un événement aussi important.

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