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29e AG de la FANAF : Les assureurs africains en quête de l’excellence

Publié le mardi 8 février 2005 à 07h36min

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La Fédération des Sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) tient du 7 au 10 février 2005 à Ouagadougou sa 29e Assemblée générale annuelle sous le thème : "Assurance et qualité de service". Environ 300 délégués venus d’une vingtaine de pays adopteront aux terme des travaux un plan d’action pour dynamiser davantage le marché des assurances en Afrique.

Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, sera du 7 au 10 février 2005, le centre des débats sur les questions d’Assurances et de Réassurances en Afrique. La Fédération des Sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) y tient sa 29e Assemblée générale annuelle sous le thème : "Assurance et qualité de service".

Environ 300 délégués venus d’une vingtaine de pays partageront leurs expériences dans la conduite des activités d’assurances sur le continent africain. Ils devront également réfléchir sur les exigences actuelles afin que le secteur s’affirme mieux dans la consolidation des économies nationales.

Pour le président du Comité national d’organisation, Joseph Baro, la FANAF est en voie de réaliser l’un de ses objectifs majeurs à savoir : "l’intégration par l’harmonisation des textes et des méthodes de gestion de l’assurance". Les efforts consentis pour assainir le cadre institutionnel et juridique du marché des Assurances en Afrique ont entraîné une revalorisation de ce secteur d’activités sur le continent.

En témoigne le nombre sans cesse croissant des compagnies d’Assurances et de réassurances qui s’ouvrent dans les Etats membres de la FANAF. Ainsi, selon M. Baro, de 1995 à 2005, au Burkina Faso, le secteur des Assurances s’est considérablement agrandi. Passant de trois (3) sociétés mixtes et deux (2) cabinets de courtage à huit (8) compagnies, avec plus de dix-sept (17) milliards de chiffres d’affaires.

Malgré cette expansion et les performances enregistrées, le président de la FANAF, André Bayala, a invité les délégués à cette 29e Assemblée à toujours entretenir la flamme de l’excellence. "L’assureur africain doit œuvrer pour une qualité totale dans ses relations avec la clientèle, dans la gouvernance et le management de son entreprise, en suivant les normes internationales", telle est la nouvelle dynamique que les responsables de la Fédération veulent insuffler à leurs compagnies membres.

Ainsi, André Bayala a rappelé les principales articulations des assises de Ouagadougou dans cette quête de l’excellence. Autour de panels, de conférences et d’ateliers, les participants débattront des préoccupations relatives aux normes de qualité et à la gouvernance d’entreprise. Ils dresseront également le bilan d’une décennie d’application du code de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) en vue d’ouvrir des perspectives pour l’avenir. Les différentes réflexions seront dirigées par d’éminentes personnalités du monde des Assurances d’Afrique et d’Europe.

"Ces travaux doivent aider les assureurs africains à mettre en place une stratégie de l’excellence qui donne au client pleine et entière satisfaction, qui réduise les délais de règlement des sinistres, qui redonne à l’industrie des assurances toute sa crédibilité", a signifié le président Bayala. Le ministre des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré a loué les initiatives entreprises par la FANAF pour que l’industrie des Assurances joue pleinement son rôle dans le développement des Etats africains. Il a reconnu la pertinence du thème de cette 29e Assemblée générale et réaffirmé le soutien des pouvoirs publics. Pour le ministre Jean-Baptiste Compaoré les sujets inscrits à l’ordre du jour répondent à un souci de maturité.

La rencontre de Ouagadougou connaît la participation de la Fédération française des Sociétés d’assurances (FFSA) dont le président Gérard de la Matinière, animera une conférence sur "les Normes internationales en matière de qualité".

Jean-Philippe TOUGOUMA
Jolivet Emmaüs Sidibé PAG BELEGUEM


La FANAF : genèse et évolution

La Fédération des Sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) a été créée le 17 mars 1976 à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire). Elle regroupe 118 compagnies d’assurances et de réassurances opérant dans une vingtaine de pays africains.

Les sociétés membres de la FANAF emploient plus de sept mille (7000) personnes. Elles ont réalisé un chiffre d’affaires d’environ six cent trente (630) milliards de F CFA en 2004. Le montant cumulé des investissements et les dépôts bancaires des sociétés membres avoisinent huit cent dix (810) milliards de F CFA. Les sommes versées aux victimes et aux bénéficiaires de contrats s’élèvent à cinq cent soixante cinq (565) milliards de F CFA.

Depuis l’Assemblée générale de Kigali (Rwanda), en 2003, la FANAF est présidée par M. André Bayala, directeur général de la Société nationale d’assurances et de réassurances (SONAR) du Burkina Faso.

JPT
JESP
(Extrait du discours d’ouverture de André Bayala).


"L’aveu’’ du président André Bayala

"Une vigoureuse thérapie a été entreprise depuis quelques années dans le secteur des assurances en Afrique. Elle a porté ses fruits et permis aux sociétés de ce secteur de retrouver une meilleure situation financière et d’opter pour l’excellence en faisant du service à la clientèle la priorité de leur préoccupation’’. Ces propos du président de la FANAF, André Bayala témoignent de la performance actuelle des compagnies africaines d’assurances et de l’amélioration de la qualité de leurs prestations. En revanche, ceux-ci enseignent sur les difficultés qu’a longtemps connues le secteur des assurances en Afrique.

Selon M. Bayala, l’industrie africaine des assurances ne parvenait pas à régler équitablement et dans des délais raisonnables les sinistres de ses assurés. Le directeur général de la SONAR a indiqué que cette situation a entraîné une réelle désaffection. "L’assureur africain avait l’image d’un collecteur d’impôts, prompt à encaisser des primes mais d’une angoissante lenteur à tenir ses engagements en cas de sinistres. La tentation était grande de considérer l’assurance comme une escroquerie légalisée’’, a reconnu André Bayala.

Les responsables africains de l’industrie des assurances ayant diagnostiqué le mal dont souffre leur secteur ont entrepris des réformes qui ont contribué aujourd’hui à son essor. Depuis la FANAF œuvre à dissiper les préjugés sur les assurances en Afrique. Elle œuvre à relever les défis de la mondialisation et de la lutte contre la pauvreté.

JPT et JESP
Sidwaya

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