La culture en fête à Dori. Venus de plusieurs provinces de la région du Sahel, des artistes confirmés ou en herbe rivalisent de talents sous l’égide de l’ADDPS. Première du genre, le festival « Leelal Sahel » (Clair de lune), réunit à Dori, pendant trois, des troupes qui viennent de Djibo, de Gorom-Gorom, de Sebba et de Dori.

La première édition du festival est placée sous le thème : « Les cultures sahéliennes, facteurs de cohésion sociale ». Elle va enregistrer des compétitions en théâtres, danse traditionnelle et individuelle. Dans la catégorie « Théâtre », ce sont quatre troupes jouissant d’une renommée dans la commune, qui vont rivaliser de talents. « Nous avons pris des troupes de la commune de Dori parce que nous n’avons pas eu assez de moyens pour faire venir des gens des autres provinces », a indiqué Abdoulaye Cissé, président de l’ADDPS.

La danse traditionnelle concerne les élèves du primaire. Cinq écoles (A, E, D, ES et évangélique) sont en lice pour la première place. Bien que le festival se déroule en territoire peul, les candidats ne sont pas obligés de prester dans la danse peul. Car comme soutient le président de l’ADDPS, il s’agit de « mettre en valeur la diversité culturelle ».

Dans la catégorie « danse individuelle », des danseurs de quatre provinces (Djibo, Gorom-Gorom, Sebba et Dori), auront l’occasion montrer leur savoir. Chaque province sauf bien sûr Djibo, est représentée par trois danseurs. « Nous avons demandé aux différents attachés culturels de nous faire des propositions de danseurs. Nous avons les meilleurs de chaque de localité », se convainc Abdoulaye Cissé.

Le festival « Leelal Sahel » jouit de la particularité d’accorder plus d’importance à l’humour et d’initier les élèves à cela. « Leelal met l’accent sur l’humour alors que d’autres ne le font pas. Les scolaires vont également monter sur scène. C’est une sorte d’initiation à la culture pour ces jeunes. L’un dans l’autre, c’est un plus à prendre », a salué Oumarou Lougué, directeur régional de la Culture du Sahel.

Présent à la cérémonie d’ouverture, le député/maire de la ville de Dori, Arba Diallo, a exprimé son adhésion à l’initiative qui pérennise la culture de la localité. « C’est pour montrer aux uns et aux autres, les richesses de notre patrimoine culturel. Beaucoup ne le savent pas. Maintenant, ils le voient, ils le vivent et ils vont repartir avec une nouvelle vision de notre potentiel culturel. Ce sont des festivals de ce genre qui peuvent contribuer à faire connaitre et surtout à préserver le patrimoine que nous avons », a-t-il indiqué.

Le premier acte fort de la manifestation a été une caravane qui a sillonné les rues de Dori. Les prestations qui ont débuté hier se poursuivent aujourd’hui avec l’entrée en scène des élèves et des danseurs individuels. Des soirées culturelles dont se délectent les populations de Dori.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net