LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Le président du faso à Bruxelles : « Ce qui peut consolider une économie, c’est sa capacité à aller dans le monde »

Publié le samedi 5 avril 2014 à 03h36min

PARTAGER :                          
Le président du faso à Bruxelles : « Ce qui peut consolider une économie, c’est sa capacité à aller dans le monde »

C’est un bilan positif que le chef de l’Etat burkinabè retient du 4e Sommet Afrique-Union européenne, tenu les 2 et 3 avril 2014, à Bruxelles. Dans cette interview, Blaise Compaoré se prononce, en outre, sur les Accords de partenariat économique entre les deux continents.

Sidwaya (S.) : A l’issue de ce 4e Sommet Afrique-Union européenne, peut-on parler de relance de partenariat entre les deux continents ?

Blaise Compaoré (B.C.) : Nous sommes venus à cette rencontre constater qu’il y a lieu de raffermir les liens qui existent entre nos deux continents. Aujourd’hui, il s’agit de relations stratégiques, car il est certain que pour affronter les grands enjeux de l’Afrique et de l’Europe, l’association des efforts des deux continents s’impose. Cela pourrait aider à promouvoir à la fois le développement, à construire la paix et la stabilité au profit de ces deux zones. Donc, nous avons apprécié positivement ce qui a été réalisé déjà. L’Europe reste le premier partenaire commercial et le principal appui en matière d’aide au développement de l’Afrique. Nous sommes venus pour consolider les acquis, notamment, nous pencher sur les grandes questions relatives à la paix, à la sécurité et à la prospérité pour nos deux espaces. Nous avons également jaugé les efforts qu’il nous faut continuer de déployer pour que les ressources humaines soient au service de la prospérité et de la paix. Parce qu’elles auront été construites sur la base de l’éducation, du professionnalisme, d’une meilleure santé. Par ailleurs, une plus grande mobilité légale entre les deux zones pourrait permettre de construire entre les deux continents, une communauté d’alliance pour affronter les grands défis.

S. : Entre les deux communautés, il y a la question des APE. S’agit-il d’un danger ou d’une opportunité pour l’Afrique ?

B.C. : Aujourd’hui, ce qui peut consolider une économie, ce n’est pas sa fermeture. C’est plutôt sa capacité à aller dans le monde, à s’ouvrir et à partager les risques, mais aussi à s’offrir des possibilités de pouvoir vendre à l’extérieur. Voyez-vous, des grands pays comme la Chine étaient fermés mais ont vu leur économie prendre un envol avec l’ouverture. C’est dire que nous avons besoin des autres. Il est vrai que nous avons actuellement des économies fragiles. En prenant en compte nos limites d’aujourd’hui, nous apparaissons plutôt comme des marchés pour l’Europe et non des partenaires. Cependant, sans aller à la compétition, sans chercher à conquérir des marchés de ces pays occidentaux, sans aller au contact de l’innovation et des technologies pour apprendre d’autres façons de travailler qui nous permettent d’entrer dans l’entreprenariat, la transformation, l’industrialisation, il sera difficile d’émerger. Et nous avons une Europe qui veut cheminer avec nous dans ce sens. Nous avons besoin d’accompagnement en termes de formation, pour la mise à niveau de nos entreprises pour booster l’industrialisation à partir de la transformation de nos ressources. Dans ce schéma, il faut s’engager réellement à aller avec les autres dans la compétition mondiale.

S. : L’Europe s’est dit prête à
poursuivre son accompagnement à l’Afrique. Qu’est-ce qui intéresse
particulièrement le Burkina Faso ?

B.C. : Nous nous sommes accordés pour dire que l’Afrique a besoin de développer ses infrastructures. On ne peut pas imaginer le futur sans électricité, sans route et télécommunication. Je pense que, sur ce terrain, l’Europe est un partenaire stratégique pour nous accompagner. Il y a aussi le développement de notre agriculture avec des équipements et des méthodes culturales qui ont fait leur preuve en Europe et que nous pourrions adapter à nos réalités. Nous pourrons également partager avec l’Europe les responsabilités dans la gestion de l’environnement, des questions climatiques qui expliquent en partie, notre pauvreté actuelle, mais surtout qui présentent des risques pour l’avenir. C’est un partenariat gagnant-gagnant en ce sens que nous avons également beaucoup d’opportunités pour l’Europe.

Propos recueillis à Bruxelles par
Koumia Alassane KARAMA

SIdwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 5 avril 2014 à 06:31, par El Hadj YANOGO En réponse à : Le président du faso à Bruxelles : « Ce qui peut consolider une économie, c’est sa capacité à aller dans le monde »

    Pas une seule question sur l’article 37 ??? hahahaaaa !

  • Le 6 avril 2014 à 19:11, par mkone En réponse à : Le président du faso à Bruxelles : « Ce qui peut consolider une économie, c’est sa capacité à aller dans le monde »

    Dans un contexte socio-économique caractérisé par la globalisation et la complexité des marchés qui entraine de facto une concurrence rude et exacerbée , les pays en développement comme le Burkina devront s’organiser pour saisir des opportunités d’affaires à l’extérieur à travers l’ouverture sur le plan mondial et revenir sur le local produire techniquement des produits et services demandés et les mettre à la disposition du marché afin de faire entrer des devises et améliorer la balance commerciale du pays .
    La mondialisation de l’économie offre aux pays de nouvelles possibilités de développement en matière de commerce, d’investissement et de flux de capitaux et peut ainsi favoriser la croissance mondiale et le développement humain. Cependant d’importants défis reste à reléver pour que ce processus soit profitable tous les pays de façon équitable.
    Les pays en développement, ceux d’Afrique en particulier, qui ont libéralisé leur économie au cours des dernières années n’ont pas jusqu’ici systématiquement bénéficier des possibilités offertes par la mondialisation pour assurer le développement humain. Le faible niveau des investissements, l’insuffisance de l’accès au marché, la faible compétitivité des économies nationales, la baisse de l’aide publique, la difficulté d’appliquer les principes de bonnes gouvernances etc. sont d’autant de facteurs importants qui ont obéré le développement de ces pays. Malgré l’adoption de politiques de libéralisation leur insertion dans l’économie mondiale ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. L’une des raisons principales de cette situation réside dans leur faible perception des enjeux en question (absence de politiques commerciales et d’investissement véritablement cohérentes, insuffisance des compétences nationales nécessaire à la négociation des accords multilatéraux portant sur ces domaines.). Le Burkina Faso , pays agricole et enclavé n’est pas en marge de ce contexte global.

    • Le 26 avril 2014 à 11:11, par Der Le PAMPHLET En réponse à : Le président du faso à Bruxelles : « Ce qui peut consolider une économie, c’est sa capacité à aller dans le monde »

      M.koné,qu’est-ce que vous nous proposer exactement après toute cette juxtaposition de théories économiques.Notre Economie a besoin de pragmatisme(actions concrètes) ; et raisonnant ainsi tu semble ressembler accomplir le même exploit que nos dirigeants actuels en matière de politique de développement.Le Blaiso a tous mes remerciements après des batailles vaines dans la diplomatie économique pour simple négligence de la règle :"Right men at the right place".Je pense qu’il aura l’amabilité et l’humilité nécessaires pour permettre à un autre Burkinabè d’apporter son expérience au développement de notre très chère patrie en 2015.Le Blaiso mérite toutes nos acclamations.Pour ce qui des journalistes retenez qu’ils n’ont pas bénéficié des mêmes formations.

      • Le 28 avril 2014 à 04:33 En réponse à : Le président du faso à Bruxelles : « Ce qui peut consolider une économie, c’est sa capacité à aller dans le monde »

        Merci Der-L- Pamphletaire. Blaise n’avait aucune chance de reussir la bataille economique si tant est qu’ il avait ca meme comme projet. Son meilleur projet de societe etait comment se saisir du pouvoir d’ etat et d’ en jouir intensement en saupoudrant ces pori damba, ses "derrieres" qui se sont remplis les poches. Ce n’est pas parce qu’ on a dirige une caserne ou on agit pour demander des comptes apres, donc pour ne jamais demander des comptes en realite, qu’ on peut diriger un pays. Mettre un pays sous sa botte, ce n’est pas diriger un pays. Mais que le peuple m’ aime ou pas, c’est son affaire. Pourvu qu’ il craigne le monarque. Il n’ y a qu’ en afrique qu’ un militaire qui n’a recu aucune preparation intellectuelle a part le metier des armes croit qu’ il peut gerer un pays. Quand ces militaires sortis du rang se saissient du pouvoir d’ etat, les negres de service accourent pour lui pomper l’air et c’est l’ une des raisons pourquoi ces regimes militaires cosaques n’ ont jamais reussi le pari du developpement.

  • Le 28 avril 2014 à 04:35 En réponse à : Le président du faso à Bruxelles : « Ce qui peut consolider une économie, c’est sa capacité à aller dans le monde »

    Pourquoi attendre Bruxelles pour lui poser ces questions insipides si vous pouviez prendre l’ intiative sur la terre burkinabe ? Quel manque d’ inspiration et pire, de professionnalisme de la part de cet organe d’ etat que nous entretenons tous aux frais de nos impots ? Elephant blanc, Sidwaya decidement l’ est.

  • Le 27 mai 2014 à 23:06 En réponse à : Le président du faso à Bruxelles : « Ce qui peut consolider une économie, c’est sa capacité à aller dans le monde »

    Mon President, une famille au Burkina a commence a pleurer un papa, un mari, un oncle, un cousin. Du sang a encore coule sur la terre sacre du Burkina. Nous voulons que l’ etat retrouve les meurtriers, surtout que Juge Nebie n’ etait pas n’ importe qui.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique