La foire commerciale de la SNC 2014 bat son plein. Entre les exposants qui espèrent faire de très bonnes affaires et des visiteurs qui n’ont que l’embarras du choix au vu des produits exposés, les tractations sont nombreuses. Pour avoir l’avis des exposants et visiteurs, nous avons approché des personnes rencontrées sur le site. À les entendre, chacun trouve finalement son compte en venant à la foire.

Dha Mari, tradi-praticien béninois

« Je suis venu avec beaucoup de produits et j’espère que les burkinabè vont venir me tenter pour voir. Moi, j’aime les défis. J’ai des médicaments contre l’ulcère, le foie, la sinusite… J’ai des produits comme « Afrique mémoire ou perroquet » qui permettent à des élèves de retenir facilement leurs leçons. Je suis venu aussi avec des bagues qui signalent à l’avance les accidents de circulations. Avec mes bagues, vous allez toujours éviter des accidents. J’ai pas mal de produit avec moi et mon souhait serait que les burkinabè viennent me tenter pour savoir que le béninois est fort. Car avec moi, vous allez trouver des parfums et des encens contre les sorcelleries, les mauvais sorts et contre les mauvais génies. La foire se passe très bien pour moi. »

Jules Messan, exposant togolais

« J’expose des bijoux chinois et des chaussures traditionnelles de chez nous. Pour l’instant, on n’a pas encore fait de bonnes affaires. C’est vrai qu’il y en a qui se plaignent de la présence de produits chinois mais je préfère temporiser. Car, moi-même, je vends ces produits alors que je suis plutôt venu pour vendre surtout des articles togolais. L’essentiel dans une foire, c’est que le client trouve des articles à acheter. »

Sankara Aboubacar, exposant bobolais

« Moi j’expose le Faso Dan Fani (tissus comme costumes). Jusqu’à présent, les clients ne se bousculent pas. Parmi nous, il y a des personnes qui sont fâchées parce que des produits chinois sont exposés partout. Pour moi, c’est normal qu’on retrouve des articles de différents pays du monde à la foire - c’est ça la culture. Mais pour valoriser nos articles traditionnels, la SNC gagnerait à subdiviser l’aire de la foire et à les distribuer en fonction des produits exposés. Ainsi, on permettra aux clients qui veulent des produits de chez nous de se diriger directement vers nos stands. »

Mounib Kahima, visiteuse marocaine

« Moi Je suis de Fez, la ville spirituelle du Maroc. Nous sommes venus assister à la 17e édition de la Semaine nationale de la culture dans le cadre du jumelage entre les villes de Fez et de Bobo-Dioulasso. Avec les autorités communales de Bobo qui nous ont accueillis chaleureusement, nous avons assisté au festival de la SNC. On a beaucoup aimé ce festival. Je suis venue à la foire commerciale pour acheter des choses qu’on ne retrouve pas chez nous. Il y a, par exemple, le miel burkinabè, réputé pour être de très bonne qualité. En plus du miel, il y a aussi des tableaux, des tapis, des tissus propres au Burkina et à l’Afrique noire que j’aimerai acquérir. Je trouve cette foire géniale »

Françoise Nacoulma, visiteuse bobolaise

« Je suis venue pour tourner un peu sur le site de la foire. C’est une habitude pour nous de venir à la foire à chaque édition de la Semaine nationale de la culture. Je n’ai pas encore visité tous les compartiments de la foire mais j’ai quand même découvert de nouvelles choses. Par contre, je ne suis pas content de l’emplacement des maquis. On aurait pu les placer là où il y a les pavés au lieu de les laisser dans la poussière. »

Yampa Erika, élève

« Je suis contente d’être venue à la foire aujourd’hui. J’ai vu beaucoup de choses qui sont très bien. J’ai, par exemple, vu des jouets, des habits et des chaussures que je voulais. Maman m’a acheté une paire de chaussures. Pour l’instant, je suis très contente »

Ousséni BANCE

Lefaso.net