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Nouss Nabil : L’album ‘’Kabsida Wendé’’ pour magnifier la tolérance

Publié le vendredi 14 mars 2014 à 08h45min

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Nouss Nabil : L’album ‘’Kabsida Wendé’’ pour magnifier la tolérance

C’est un album de 14 titres que Nouss Nabil vient de mettre sur le marché, après 8 ans d’absence sur la scène musicale burkinabé. Inoussa Ouédraogo de son vrai nom à l’état civil, l’homme du ruudga a choisi la ville de Bobo-Dioulasso où il réside avec tous ses musiciens pour lancer officiellement son nouveau « bébé ». C’était le jeudi 13 mars 2014, à l’Institut français en présence de journalistes, artistes et d’autres invités.

Quatorze (14) titres savamment réfléchis pour promouvoir l’amour, l’unité, la paix, la tolérance. Ce sont en effet, entre autres, les thématiques qui sont abordées dans le nouvel album de Nouss Nabil. Dans la salle de ciné de l’institut français, où a eu lieu la conférence du lancement officiel de l’œuvre, les hommes et femmes de médias ont été, avant le début de la rencontre, bercés par l’un des morceaux empreint d’amour. Après donc Diana rose, Kalifa, voilà l’homme du Ruudga avec son troisième album intelligemment mûri et entièrement enregistré dans la ville de Sya dans le quartier Sikaso-Cira. En présence du directeur de l’Institut français David Olivera, qui a apprécié l’initiative de l’artiste mais aussi du choix de la ville de Bobo-Dioulasso pour le lancement officiel de l’album, Nouss Nabil revient sur les « hauts et les bas » de la conception et de la production de « Kibsida Wende » et sa rencontre avec le Ruudga. Cela n’a pas été une mince affaire, mais, dit-il, seul le travail et la persévérance payent.

2003 est l’année de la rencontre entre Inoussa Ouédraogo et l’instrument traditionnel maogha, le Ruudga. Mais avant raconte-t-il : « « Après Kalifa, mon deuxième album qui m’a ouvert des portes de la réussite, j’ai senti le besoin de continuer dans la même dynamique. De retour d’une tournée en France, j’ai donc continué à apprendre davantage ». Huit ans d’apprentissage dont les résultats sont bien positifs en témoignent la sortie de l’album avec des compositions en langue dioula, mooré et français. Une autoproduction à 100% selon l’artiste qui lui semble important à ce stade de sa carrière. « Ce n’est pas que je suis suffisamment riche. Mais j’aime ma liberté », s’explique-t-il. Pourquoi donc un tel titre (Kibsida Wende, qui veut dire j’invoque Dieu en langue mooré) comme nom de baptême de l’album ? Nouss Nabil indique qu’il a toujours placé la dimension spirituelle au centre de ses inspirations, de son art, de ses œuvres…

L’homme du « koukouta sans couverture », révélé au public en 1999, a changé de style musical depuis son deuxième album. Aujourd’hui l’on ne peut parler de cet instrument sans se rappeler de Nouss Nabil et il se dit fier de son genre musical avec le ruudga. Considéré cependant, comme un instrument de mystère, l’artiste ne dépeint qu’un mystère positif. Il invoque Dieu pour chanter pour les êtres visibles mais aussi pour les être invisibles avec un genre de fusion tradi-moderne. C’est pourquoi, dans le « Kibsida Wende », l’on retrouve des sons savoureux et dansants qui feront, foi de l’artiste, le bonheur des mélomanes. Nouss Nabil est présentement en atelier de formation avec 10 stagiaires sur le ruudga. La restitution des résultats de l’atelier aura lieu le samedi 22 mars 2014 suivie de son concert inédit à l’Institut français.

Bassératou KINDO

Pour le Faso.net

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