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Culture : Smarty couronné « Roi » des FAMA 2014

Publié le lundi 10 mars 2014 à 14h23min

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Culture : Smarty couronné « Roi » des FAMA 2014

La grande cérémonie de remise de prix de la 1re édition des Faso Music Awards (FAMA) a eu lieu dans la soirée de ce vendredi 7 mars au palais de la culture Jean Pierre Guingané. Elle récompensait les professionnels et les acteurs de la sphère musicale burkinabè. Pour cette 1ère édition, c’est Smarty qui a reçu le sacre suprême, celui du « fama » de l’année.

En présence du parrain, l’ambassadeur du royaume du Maroc au Burkina Farhat Bouazza, du directeur de cabinet représentant le ministre Jérôme Bougouma, du Pr Albert Ouédraogo et d’autres autorités, les festivités se sont déroulées comme prévu. Après la nuit de la musique traditionnelle le 5 mars, suivie ensuite d’une conférence publique le lendemain, les prestations musicales et les distinctions de prix ont constitué la nuit d’apothéose de ces FAMA.

Un défilé de mode en tenue traditionnelle dagara, des prestations en live d’artistes tels Eugène Kounker, Floby, Mariam Bissongo, Sana Bob ; de jeunes talents comme Haroun ou encore le jeune humoriste Moussa Petit Sergent, ont égayé le public tout le long de la soirée. Le moment le plus attendu était cependant celui des remises de prix.

Smarty, le « roi » de la soirée

C’est sur le rappeur burkinabè Smarty, que le choix du jury qui avait pour président le cinéaste Oumar Dagnon, s’est porté pour le « fama » de l’année. L’artiste a reçu ainsi, la distinction la plus convoitée, celle qui désigne la personnalité culturelle de l’année. Il serait celui qui s’est le plus illustré dans le paysage musical burkinabè. Smarty, qui est aussi le Prix Découvertes RFI 2013, est de ce fait, le premier « fama » (‘’roi’’ en dioula) de ces Faso Music Awards. « C’est vrai que la reconnaissance qui vient d’ailleurs est toujours bonne à prendre, mais celle qui vient de son pays est beaucoup plus importante. Je suis super content et on va travailler pour que ça puisse rejaillir sur la suite de la carrière », a déclaré le lauréat.

Au total, 15 prix ont été décernés à des acteurs du monde de la musique burkinabè durant la soirée. A l’instar de Smarty, les mérites d’autres professionnels de la musique ont été reconnus. Ainsi, la chanteuse Awa Boussim a reçu le prix spécial de l’artiste de l’année. Le tube de l’année est lui revenu à la chanson « Laafi la boum fan » de Greg ; son manager repart quant à lui avec la distinction du meilleur manager. Evariste Combary de la RTB, Garnet de la RMO et Alassane Kéré de Sidwaya sont eux les meilleurs journalistes culturels de l’année, le premier en télé, le second en radio et le dernier en presse écrite.

Des prix spéciaux ‘’hérauts de la culture’’ ont par ailleurs été décernés à Smockey du studio Abazon, Mascotte de l’émission Cocktail, Moussa Dembelé promoteur de Fitini show, Richard Traoré responsable de Seydoni production et Ado Léontine GORGO, chansonnière qui compte à son actif 60 ans de carrière musicale.

Les graphistes, arrangeurs, organisateurs de spectacles et autres acteurs qui participent à l’émergence de la culture burkinabè n’ont pas été oubliés (Tout le palmarès en fichier joint).

Réactions de certains lauréats

Smockey (prix spécial héraut de la culture) : « C’est toujours avec plaisir qu’un artiste voit ses œuvres récompensées. L’initiative est très bonne, on a toujours dit qu’il faut du tout pour faire un monde et plus on est nombreux, plus on rigole et c’est intéressant. Tout ça va dans le sens et dans l’intérêt du mélomane burkinabè »

Greg (FAMA du tube de l’année) : « Je suis très content et je suis très honoré, c’est cela aussi l’objectif d’un artiste. Un artiste ne vit pas pour juste être une étoile, un artiste n’est pas là juste pour être une star. Un artiste doit se dire qu’après sa mort, sa carrière doit avoir un impact positif sur la vie des gens. »

Soumsaya Sawadogo (manager de l’année) : « Je suis très content. Ce n’est pas moi seul qui ai gagné le prix, c’est tous les managers du Burkina. Parce que nous menons le même combat pour que nos artistes aillent de l’avant et pour qu’on reconnaisse leur valeur. Ce prix est comme un coup de fouet parce qu’il doit me pousser à donner le meilleur de moi.-même Je vais redoubler d’ardeur pour que les choses aillent de l’avant pour la culture burkinabè »

Gédéon Vink (Graphiste de l’année) : « C’est toujours une joie d’être reconnu dans son métier en tant que professionnel. C’est le mérite aussi de cette initiative des FAMA : faire voir des personnes qui sont dans l’ombre, qui bossent beaucoup. C’est une initiative nouvelle qui est la bienvenue. »

Cap sur les prochains FAMA

En dépit des nombreuses difficultés rencontrées, les organisateurs disent compter sur la contribution de chacun pour que les FAMA deviennent un évènement majeur dans le paysage des manifestations au Burkina Faso. « Les FAMA c’est une manifestation qui vient en complémentarité aux autres et non pour faire la concurrence à quiconque ou à une autre manifestation » affirmera Youssef Ouédraogo, responsable du comité d’organisation.

Rendez-vous a été donné pour l’acte 2 en 2015.

Amélie GUE (stagiaire)

Lefaso.net


LES LAURÉATS DES FAMA 2014

Les différentes catégories peuvent varier d’une année à une autre et ce en fonction du contexte et de l’actualité musicale.

A- CATEGORIES DES PROFESSIONNELS DE LA MUSIQUE

Le FAMA de l’Année : Distingue un acteur culturel qui se serait illustré dans son domaine d’activité au cours de l’année, unanimement reconnu par les membres du jury. C’est en d’autres termes la personnalité culturelle de l’année. C’est le sacre suprême de la cérémonie.
- Smarty (Découverte Prix RFI 2013 )

Prix Silvain Mozak : encourage un promoteur ou entrepreneur culturel qui a marqué d’une pierre blanche l’année dans l’organisation de spectacle en terme de qualité, d’affluence et de succès. C’est un hommage à Démé Sylvain Mozak, grand promoteur culturel.
- Exit Management Dj Alexis ( Tournée Rovane)

Réalisateur vidéo-clip de l’année : distingue un réalisateur dont le clip ou la vidéo s’est illustré(e) au cours de l’année par la qualité, la créativité et suscite un engouement réel auprès des professionnels et du public.
- Booby (réalisateur du clip de Faso Kombat, Floby)

Graphiste de l’année : récompense destinée à un graphiste qui s’est illustré au cours de l’année par la qualité, la créativité de son œuvre et qui suscite un engouement réel auprès des professionnels et du public.
- Gédéon Vink

Producteur phonographique de l’année : distinction qui met en relief un producteur qui se serait distingué à travers son accompagnement financier et matériel à un ou des artiste(s) ; lequel accompagnement aurait participé au développement de la carrière de celui-ci.
- Seydoni Production (Seydou Richard Traoré)

Manager de l’année : distingue un manager qui s‘est bien occupé du suivi de la carrière d’un artiste ou groupe dans ses moindres détails. Son accompagnement doit permettre à l’artiste ou groupe de bénéficier d’une visibilité certaine et d’un succès.
- SoumsayaSawadogo( GREG)

Arrangeur de l’année : prix attribué à un arrangeur/ ingénieur de son qui a su se distinguer dans la réalisation d’une œuvre musicale burkinabè dans un studio au niveau national, du point de vue de la qualité sonore.
- Cyrille ( FasoKombat, Martin N’terry)

Spectacle musical, tournée ou concert de l’année : distingue un spectacle de toute tendance musicale pour sa qualité (son, lumière, décor, etc.). Le spectacle doit drainer du monde. Le vote des professionnels des médias déterminera le lauréat de cette catégorie.
- Martin N’terry (Spectacle Maison du Peuple)

B- CATEGORIE DE LA PRESSE

Journaliste culturel de l’année/Radio : récompense un journaliste ou un communicateur qui fait efficacement et admirablement son travail en faisant passer des informations et messages culturels et artistiques dans ces émissions. Un jury constitué de professionnels de média désignera le lauréat dans cette catégorie sur la base des œuvres soumises à son appréciation.
- TahirouBationoGarnet (RMO)

Journaliste culturel de l’année/ Télévision : récompense un journaliste ou communicateur qui fait efficacement et admirablement son travail en faisant passer des informations et messages culturels et artistiques dans ces émissions. Un jury constitué de professionnels de média désignera le lauréat dans cette catégorie sur la base des œuvres soumises à son appréciation.
- Evariste Combary (RTB)

Journaliste culturel de l’année/ Presse écrite : distingue un journaliste qui travaille dans un organe à obédience culturelle ou journal en ligne, qui dans ses articles, traite efficacement et admirablement divers thèmes dans plusieurs genres( musique, théâtre, conte, art plastique, etc.). Un jury constitué de professionnels de média désignera le lauréat dans cette catégorie.
- Alassane Kéré (Sidwaya)

C- CATEGORIES DES PRIX SPECIAUX

Artiste de l’année : récompense décernée à un artiste masculin ou féminin évoluant dans toute tendance musicale qui se serait distingué par la qualité de ses chansons (thèmes, qualité sonore, arrangements, etc.) ; et doit avoir à son actif des spectacles ou concerts organisés avec succès. L’artiste doit valoriser au mieux à la fois les valeurs et idéaux du pays des hommes intègres à travers son œuvre (probité, patriotisme, solidarité, cohésion entre les peuples, le courage, etc.) que les rythmes du terroir. - Awa Boussim( Mobidoré)

Le tube de l’année : distinction décernée à un artiste dont une de ses chansons a connu une adhésion populaire et un succès certain. Le jury mettra en contribution le vote du public par SMS et internet pour désigner le lauréat.
- Lafi la Boum (Greg )

Le prix Léontine Ado Gorgo : récompense décernée à un(e) chansonnier(ère) traditionnel(le) ou groupe qui se serait distingué(e) au cours de l’année par la qualité de ses chansons (thèmes, qualité sonore, arrangements, etc.) L’artiste doit valoriser au mieux les valeurs et idéaux du pays des hommes intègres à travers son œuvre (probité, patriotisme, solidarité, cohésion entre les peuples, le courage, etc.). La défense de la cause féminine serait un atout dans la désignation du lauréat. C’est un hommage à la célèbre chansonnière traditionnelle pour l’ensemble de sa carrière artistique.
- WallilayeOuedraogo( Fils de Zougnazamda)

Le prix Spécial Héraut de la culture : Trophée d’honneur ou d’hommage décerné une personne de toute nationalité ou une structure qui aurait marqué de son empreinte la culture d’une façon générale mais le secteur musical burkinabè en particulier de par ses actions multiples et multiformes au Burkina Faso et à l’étranger.
- Moussa KABORE (Bazart Music)
- Ado Léontine GORGO(Chansonnière)
- Seydou Richard Traoré ( PDG de Seydou Burkina)
- Hien Gérard (Styliste de tenues traditionnelles
- Serges Bambara ( les Studios Abazon)
- Dembélé Moussa (Promoteur de Fitini Show- Bobo -Dioulasso)

Les membres de jury
- Bazié Bali Bertrand dit BazBil
- Kader Touré ( Directeur de programme de Ouaga Fm)
- Oumar Dagnon( Réalisateur de Film)
- Kady Traoré ( Manager d’ artistes)
- Cyr PayimOuedraogo( Journaliste /critique d’art)
- RigobertIlboudo( Journaliste culturel)

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