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Sidi Mohamed Ouédraogo, écrivain, chercheur et réalisateur : « une ancienne réserve de Ouagadougou située à la Zone du bois serait pleine d’or »

Publié le mardi 4 mars 2014 à 03h22min

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Sidi Mohamed Ouédraogo, écrivain, chercheur et réalisateur : « une ancienne réserve de Ouagadougou située à la Zone du bois serait pleine d’or »

De nationalité Ivoiro-burkinabè, Sidi Mohamed Ouédraogo alias S’’ Noyau du cercle blanc dit exercer une fonction « multidimensionnelle ». Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il décortique sans complaisance les trois ouvrages qu’il a à son actif. Il s’agit du Grenier de la sagesse qui est un recueil de contes, Les révélations astrophysiques et terrestres qui fait ressortir l’apport de la métaphysique pour le développement et enfin L’étoile des Fleurs. L’auteur n’a pas manqué l’occasion de donner son point de vue quant aux questions d’actualité brûlantes à savoir la mise en place du sénat et la modification ou non de l’article 37.

A quoi renvoie le pseudonyme S’’Noyau du cercle Blanc ?

En fait, c’est « S, second noyau du cercle blanc ». Le S’’ vous rappelle les mathématiques. Cela veut dire que c’est l’image de s’. Le s qui donne s’, l’image de s’ qui donne s’’. Nous avons en tout trois s. Le premier S signifie l’être suprême, le deuxième s signifie le vecteur de cet être suprême, le troisième c’est le sujet qui constitue le réceptacle de ce vecteur c’est-à-dire la sagesse. Le troisième S qui est le sujet reçoit le vecteur provenant de l’être suprême qui va constituer un noyau. Si l’on entoure ce noyau en l’arrosant avec beaucoup d’éléments surtout positifs, il va donner un bourgeon positif et le bourgeon va grandir pour donner un ombrage. Cet ombrage plus ce qui se passe au niveau du soleil va donner un ombrage très favorable à l’humanité. Cet ombrage est positif pour tout être vivant sur la terre. Pour faire un parallèle, cela veut dire que tout ce que j’ai eu comme prouesse engendre la paix. Le cadre de mon travail est celui de l’éthique et du développement. Si vous lisez toutes mes œuvres, qu’elles soient philosophiques, scientifiques ou cinématographiques, vous allez remarquer que je travaille dans ce cadre. Comment l’éthique peut-elle apporter un certain développement à notre humanité ? C’est la question à laquelle je tente de répondre à travers mes œuvres.

De quoi parle votre recueil de conte le grenier de la sagesse ?

Le grenier, comme on le sait, sert à préserver les récoltes en période sèche. C’est en quelque sorte une prévention. Ce recueil de contes répond à beaucoup de questions que l’humanité s’est posée. Il faut faire la différence entre le conte traditionnel et le conte philosophique. Le grenier de la sagesse est un conte philosophique. Dans la littérature française, c’est Voltaire qui a été le premier créateur du conte philosophique avec son premier recueil publié en 1748 mais, dans la littérature asiatique, il y’a eu d’autres inventeurs. En Afrique, on avait tendance à aller au village pour recueillir les histoires des parents qui sont passés d’un village à un autre. Ce qui fait, par exemple, qu’un conte du Burkina peut se retrouver au Sénégal, au Mali ou en Mauritanie. C’est vraiment transversal, mais le conte philosophique est créé pour répondre aux besoins de notre temps. C’est la raison pour laquelle j’ai écrit cet ouvrage de 10 contes pour répondre aux questions d’actualité, notamment les questions de paix, de démocratie, de xénophobie, les questions de la solidarité et d’environnement, les questions de tourisme, d’abus d’autorité et de truisme. A travers la reine Brebis et le berger, j’ai voulu dire que la sagesse ne se trouve pas seulement chez les vieux mais aussi chez les enfants. J’ai développé cet aspect de la psychologie infantile dans Billy et le cocotier. Beaucoup de thématiques abordées sont ancrées dans notre époque.

Vous avez relayé au début de votre recueil de contes, les lettres de demande de préface et de dédicace qui n’ont pas reçu de suite favorable. Voulez-vous que l’opinion publique sache que les autorités ne vous ont pas accompagné dans votre projet ?

Je vous remercie d’avoir prêté une attention particulière à ces courriers. Effectivement, de prime abord, on pourrait se demander pourquoi j’ai publié des lettres privées. Je voulais que l’opinion sache qu’entre le discours et la réalité, il y’a un gros fossé. Il y’a des gens qui essaient de créer des choses qui pourraient servir à l’éducation civique donc ils devraient obtenir un accompagnement des autorités politiques. C’est déplorable d’entendre ces dernières dire que c’est bien mais la ligne budgétaire n’est pas en mesure d’accompagner une telle œuvre. Une dédicace, c’est très simple. Je pense qu’avec le pouvoir qui leur est conféré, ils peuvent trouver tous les canaux ou tous les moyens nécessaires pour que leur soi-disant soutien soit réel. Il faudrait éviter les discours à caractère démagogique, c’est-à-dire l’art de prêcher le civisme et l’amour alors qu’en réalité on ne soutient pas les écrivains ou alors de façon discriminatoire. Voilà pourquoi je voulais que l’opinion publique sache effectivement que le discours est loin de la réalité.

Pourquoi avez-vous mis en exergue des animaux comme personnage et non des êtres humains ?

Il faut dire que le conte a toujours eu cette tradition. Prenez les Fables de La Fontaine : il a utilisé des animaux comme personnage afin que chaque lecteur puisse avoir l’esprit de le comprendre en se mettant à la place du lion ou de la hyène selon les caractéristiques du personnage. Le lion, par exemple, représente le pouvoir, la hyène la corruption et le lièvre l’intelligence. Ce sont des noms d’animaux qui ont une attitude significative et qui peuvent permettre d’illustrer ce que l’on veut dire à travers l’espace et la rhétorique.

Pourquoi dites-vous que le Héron symbolise la sagesse ou qu’il est « l’incarnation de la sagesse » ?

Le héron a développé un esprit de conscience que j’ai voulu illustrer. Le héron, en venant découvrir le perroquet a fait ce qu’on appelle « l’intégration des compétences » en appelant le perroquet auprès de lui et en décidant de favoriser l’environnement de sorte qu’il puisse faire venir son peuple. C’est surtout l’esprit de conscience que le héron a eu en voulant rendre l’environnement sain que j’ai voulu illustrer à travers ce conte. Cet esprit de conscience peut aboutir à la sagesse, car quand on parle de conscience, on peut utiliser la sagesse pour alimenter cette conscience pour que le résultat soit positif. Une conscience sans la sagesse va à la dérive et une conscience pleine de sagesse apporte des événements positifs auxquels tout être humain aspire.

Vous écrivez « qu’un enfant pourrait être sage, par contre, un vieillard pourrait être atteint de gallicisme ». A vous lire, une personne âgée n’est pas forcément synonyme de sagesse. Quelle est votre perception de la sagesse ?

La perception de la sagesse n’est valable que par les résultats des actions que l’être humain pose. Dans la sphère politique, on voit des gens très âgés et diplômés qui ont conduit leur pays dans le chaos par leur propre volonté politique alors que la sagesse prône que l’homme essaie de penser à l’autre de sorte que tout le monde trouve son compte dans l’environnement dans lequel nous vivons. L’enfant qui pose un acte positif en permettant à l’environnement d’être sain et d’avoir le savoir et le bien être de soi est donc plus sage par qu’un vieux qui pose un acte conduisant les gens dans la psychose et le déséquilibre. Par conséquent, il n’a pas su se servir de son expérience parce que l’homme est confronté aux obstacles de pouvoir résoudre les problèmes d’avenir. Si au fil de l’âge avec l’expérience acquise, on n’a pas pu apporter sa pierre positive à l’humanité, on pourrait se demander à quoi a servi cet âge de sagesse ? Dans le passé, un vieux pouvait transmettre à la jeune génération ce qui est positif. Malheureusement, ce n’est plus le cas. Un homme doit avoir trois ou quatre sortes d’amis : un ami de son âge, un de sa génération, un ami moins âgé que lui et un ami plus âgé. Cela veut dire qu’il doit puiser sa sagesse de celui qui est plus âgé que lui, la partager avec celui qui est de la même génération que lui et donner à celui qui est moins âgé. Si celui qui est plus âgé ne joue pas le rôle de sagesse, qu’adviendra-t-il ? La sagesse n’est donc pas l’apanage des anciens.

Passons à votre ouvrage « Révélations astrophysiques et terrestres ». Pouvez-vous nous présenter cet œuvre ?

Cette œuvre traite de la métaphysique au développement durable de notre chère humanité et de son environnement. En tant qu’Africain et au regard des intellectuels dont le continent regorge, j’ai été très surpris de constater que nous mettons en marge ce qu’on appelle la métaphysique alors que l’Afrique est le berceau de cette discipline. Si vous voyez les pyramides d’Egypte, on pourrait se demander à l’heure des calculs, comment a-t-on pu réaliser la pyramide ? C’est une découverte purement métaphysique. Aujourd’hui, quand on regarde par exemple l’environnement africain, le constat est qu’on a marginalisé ce domaine, on n’y croit même pas alors qu’avec la métaphysique on peut arriver à résoudre des questions scientifiques et technologiques. Prenons le cas du simple portable, on nous a dit comment on l’a fabriqué. Nous Africains, nous ne sommes pas des consommateurs. Par conséquent, on ne sait pas comment on l’a fabriqué. Il aura fallu qu’un être humain pense qu’à partir de l’esprit virtuel, on peut aboutir à la matérialisation. A travers ce livre, j’ai voulu montrer comment on peut accéder à une science grâce à la métaphysique et pouvoir l’utiliser afin d’aboutir à un objectif scientifique.

Vous écrivez que l’homme tâtonne dans la recherche et trouve une vérité qui existait déjà. Vous faites allusion à la science. Mais, ne doit-on pas reconnaître les mérites de la science parce qu’elle comporte des preuves vérifiables tandis que la métaphysique est abstraite ?

Je ne suis pas d’accord lorsqu’on dit qu’il n’y a pas de trace au niveau de la métaphysique. En voyant le microbe, quand on dit qu’il existait fort longtemps, on peut démentir. Il a fallu un tâtonnement de la métaphysique pour aboutir aux résultats de sorte qu’on a pu fabriquer un microscope électronique pour voir les microbes. C’est la preuve que tout part du rêve virtuel qui est dans l’espace métaphysique pour arriver à « l’aboutissement physique ». J’ai pu tirer trois conclusions à partir de la métaphysique. Nous ne pouvons pas créer ces trois choses ; il y’a ce que j’ai appelé la RTPO (le rapport triangulaire du principe originel) qui basé sur l’esprit, l’âme et la matière. C’est tout ça qui fait l’homme. Sans ces trois éléments, on ne peut pas avoir de résultats. Quand vous prenez l’esprit, l’âme et la matière, les 2/3 sont carrément métaphysiques. L’esprit, c’est la faculté, l’âme c’est également de la métaphysique, la matière, quant à elle, constitue le corps humain, la chair humaine que l’on voit. Dans les 2/3, si nous éliminons cette question de métaphysique, on ne peut pas aboutir à un résultat. C’est pour dire que ce que nous appelons science exacte a une base dans la métaphysique. Mais, les Africains négligent cet état de fait. Sinon, quand vous prenez, par exemple, les histoires les plus mystérieuses de l’humanité, il y’avait un serbe du nom de Bouba Srodja qui pouvait supporter 20 000 volts, alors que la science indique qu’à partir de 50 volts, ça peut être vraiment mortel pour l’homme. Mais comment peut-on expliquer cela. Malgré le fait qu’il ait été amené dans un centre militaire de Belgrade pour faire des prélèvements sur sa peau et voir comment il pouvait supporter cette tension, ils n’ont rien trouvé. C’est pour dire une fois de plus que la science est souvent dépassée. Si on ne s’inspire pas de la métaphysique, on ne peut pas aboutir à la science exacte dont on parle.

Le document contient vos révélations qui sont portées à la connaissance des lecteurs. Comment avez-vous vécu ces révélations ? Tablons sur la planète F2 L’HO2 où vous dites que sur cette planète, il n’existe que de la forêt super dense, donc impraticable. Comment expliquez-vous que ce soit les Baoulés Côte d’Ivoire qui sont aptes à la découvrir et non pas tout autre communauté ?

Comme vous le savez, Newton est considéré comme le père de la science moderne. Il a même été considéré comme un alchimiste déclaré alors que quand on parle de l’alchimie, c’est de la spiritualité, de la science et de la magie. Il a aussi utilisé ce qu’on appelle la prière, la spiritualité, la méditation. Voici des repères sur le plan scientifique qui n’ont pas eu cette incurie que nous avons en tant qu’Africains c’est-à-dire cette grande négligence que les Africains ont vis-à-vis de la métaphysique. C’est pour dire que si nous avons cette base de méditation à savoir la prière, on peut arriver à ce résultat. Moi, par exemple, c’est grâce à la méditation, à la prière et au jeûne que je suis parvenu à ce résultat. Ces résultats ont même été confirmés par des scientifiques. Prenons le cas de la planète Mars, si nous regardons la date à laquelle ce document a été enregistré au niveau de la bibliothèque nationale et qu’on compare les récents résultats fournis par la Nasa, on voit effectivement que l’esprit comme je vous l’avais dit tantôt peut devancer la science. A travers la méditation, j’ai pu visiter certaines planètes. Il s’est avéré qu’il n’y avait pas de possibilités de vie sur Mars parce qu’il y’a une poudre blanche qui dégage un gaz toxique et que la nuit, le gaz carbonique donne place à l’oxygène. Les roches de cette planète contiennent des sels minéraux. Ces résultats prouvent réellement que l’esprit peut devancer la science. Les résultats publiés à travers les trois planètes indiquent que deux sont aptes à la vie et l’autre non. Le satellite Kepler a créé un programme pour pouvoir permettre aux amateurs de l’astronomie de vérifier ce que les scientifiques n’ont pas pu repérer ou ce que le programme scientifique n’a pas pu repérer. Ces derniers résultats montrent que trois nouvelles ont été découvertes et trois autres n’ont pas été découverts, Vous pouvez vérifier cela sur le site de la NASA. Il faut savoir que l’une des planètes est recouverte de diamants, elle s’apparente à la F2 L’HO2 dont j’avais parlé. Je vous avais fait cas des planètes où la température peut atteindre 1200 degrés. C’est l’un des derniers résultats de la NASA. En faisant un parallèle, on remarque qu’il y’a de la chaleur puisque la NASA parlent de 1200 degrés. Ils ont parlé d’une autre planète qu’ils ont découverte avec 4 soleils. Quand on sait qu’il faut que le soleil gravite autour de la planète pour qu’il y’ait vie alors que j’avais parlé de la planète F2 L’HO3 qui est apte à la vie avec des mers. Je voudrais dire par là, que l’esprit peut devancer la science. Nous avons également le cas de Martin Luther King qui a fait un rêve et cela s’est réalisé 50 ans après. Apparemment, c’était de la littérature mais son rêve s’est tout de même produit.

Vous dites que c’est à travers l’esprit et la méditation que vous avez appris l’existence de ses planètes. Expliquez comment cela s’est-il concrètement passé ?

A partir du rêve, j’ai pu atteindre d’autres objectifs. L’esprit peut atteindre un objet sans que vous vous déplacer. Le rêve est un facteur à part tout comme l’esprit. C’est la méditation et la prière qui donnent ce résultat puisque, pour arriver à l’ascension de l’esprit, il faut de la méditation, le rêve, la prière, la spiritualité pour que l’esprit puisse atteindre un fait. Entre la veille et le sommeil, l’esprit voyage dans un monde où il découvre, c’est cet acquis de l’esprit qui transporte une charge que vous allez transmettre aux autres.

S’agissant de la planète F2 L’HO2, vous écrivez que c’est une planète où il n’existe que de la forêt, avec des arbres plus longs que ceux de la terre, ce qui constitue une forêt super dense, d’où son impraticabilité. Les Baoulés de la Côte d’Ivoire sont habiletés à découvrir cette planète. Comment justifiez-vous que ce soit cette forcément cette communauté et non des Dioulas du Mali par exemple ?

Il faut dire que chaque peuple ou chaque tradition a une entité spécifique. Par exemple, quand on regarde les pyramides d’Egypte et si on demande à des Burkinabè de les construire, ce sera compliqué. Quelle est la science que Dieu a donné aux Egyptiens afin qu’ils puissent construire les pyramides. Il faut savoir que chaque être humain, chaque peuple a une entité qui peut lui permettre d’atteindre un certain objectif. C’est valable dans les grandes découvertes comme la pharmacopée, la technologie etc. La sphère spirituelle que j’ai découverte chez les Baoulés prouve qu’ils sont aptes à cette faculté de découverte. Si vous prenez par exemple Cheick Modibo Diarra, en tant que malien, il a pu piloter le projet sur Mars avec des Américains. Dans la sphère spirituelle, il fallait qu’il y’ait un Malien qui allait piloter le projet. Dieu a donné une capacité à chaque peuple et il n’a pas vraiment besoin des autres pour atteindre un certain objectif. Ce sont des faits que nous devons connaître. Le peuple mossi a des entités mystiques que les autres peuples n’en ont pas.

Est-ce que ce n’est pas dû au fait que Modibo Diarra ait suivi une formation dans des grandes universités occidentales qu’il a pu conduire la mission sur Mars ?

Je ne pense pas que ce soit un problème de formation. Il y’a des gens qui étaient plus diplômés que Cheick Modibo Diarra. On a vu comment il a été méprisé en Afrique. J’ai toujours déploré l’incurie africaine. C’est comme le cas de Nana Dogbo. II avait même écrit un livre intitulé « et toi l’Afrique ? ». Il a abordé les questions de l’incurie africaine par rapport à la métaphysique parce que lui-même se plaignait d’être mépriser en Afrique. Je ne pense pas que ce soit un problème de formation. Si tel était le cas, il y’a des gens qui sont plus diplômés que Cheick Modibo Diarra aux Etats Unis. C’est tout simplement une volonté divine qui lui a permis en collaboration avec des Américains afin d’atteindre un but. Il faut savoir que, pour résoudre une crise, il faut un certain peuple. C’est le cas par exemple des Wemtenga. En cas de différend, ils sont habiletés à ramener la paix. C’est une question que j’essaie d’apporter à l’humanité c’est-à-dire faire des recherches pour découvrir telle entité est habilitée à accomplir une tâche particulière.

Vous révélé dans l’ouvrage qu’une zone se situant à Ouagadougou est diamantifère, une zone en allant à Goni (Nouna). Est pleine d’or également, une ancienne réserve de Ouagadougou précisément à la Zone du bois. Au quartier Zogona, il existe des vestiges historiques qui pourraient représenter un patrimoine culturel, non loin de la croix rouge. Vous dites que ces lieux peuvent être découverts par les fouilles archéologiques. Mais, qu’avez-vous fait pour que les chercheurs puissent s’approprier les informations afin d’explorer ces lieux ?

Quant à moi, j’ai joué ma partition. Comme je l’ai dit dans le livre, il faut que des chercheurs, des archéologues essaient d’y croire, de s’investir afin de parvenir à des résultats parce que de l’information on doit passer à la vérification. Toumai, c’est l’homme le plus ancien à être découvert. C’était au Tchad. Il y’a un autre, plus vieux qui se retrouve du côté de la mer ivoirienne. Si l’auteur a pu publier cette information, il appartient au chercheur de se l’approprier et d’aller explorer ces lieux. Maintenant, les gens ont des moyens techniques pour le faire parce que l’information est disponible. Puisqu’on dit que c’est à Nouna, il suffit qu’un explorateur ou un technicien croit à l’information et se déporte sur le terrain. J’ai pu transmettre l’information, il appartient aux autres d’apporter leur pierre à l’édifice.

Passons à l’œuvre « L’étoile des Fleurs ». Quel est le message que vous avez voulu transmettre à travers cette œuvre ?

C’est un recueil de roman écrit en 2006. Je me suis dit que la question de la femme est une question essentielle dans l’équilibre de l’humanité. Cela m’a amené à m’interroger sur la femme. Je me suis retrouvé avec près de 63 questions autour de la femme qui se sont conjuguées en une seule. Comment une femme doit pouvoir s’orienter dans sa vie pour mieux illustrer sa vraie valeur ? Si fait que sur les 63 questions, je ne pouvais pas les lire, encore moins les écrire. Il fallait donc trouver un genre et la poésie sciait le plus. J’ai fait ces 63 questions en une synthèse poétique. J’ai donc créé les 21 poésies qui sont à l’intérieur de l’œuvre. Parlant de l’étoile, elle renvoie à la beauté et à la direction. Et l’étoile de fleur qui signifie la fragilité de la femme doit pouvoir s’orienter à travers cette beauté, ce qui veut dire qu’elle doit avoir un bon comportement pour pouvoir symboliser cela.

En parcourant le document, on remarque que vous magnifiez la femme. Quelle place occupe-t-elle dans votre existence ?

Je magnifie la femme mais en lui demandant de prendre conscience de sa valeur. Je ne passe tout le temps à la magnifier. Si la femme est consciente de sa situation, elle pourra mieux se valoriser. Cela va jouer un rôle important dans son équilibre. De ce fait, l’homme saura que la femme est une complémentarité, mais cela ne signifie pas une émancipation exagérée de la femme, c’est-à-dire dominer l’homme. D’un point de vue physiologique, il n’y a pas d’égalité mais du point de vue complémentarité, il faut qu’on s’accorde sur le fait que les deux se complètent. C’est la raison pour laquelle, j’ai touché des questions de la violence, les droits de la femme, les violences faites aux femmes, la question de l’allaitement maternel. Ce dernier point n’a rien à voir avec l’homme mais il s’agit d’une politique qui vise à attirer les femmes à considérer l’allaitement maternel comme l’aliment le plus important pour le développement de l’enfant. Cet aliment lutte contre des maladies telles que la diarrhée et les maladies respiratoires. D’une manière générale, chacun doit comprendre qu’il a besoin de l’autre. Ce document n’est pas de la rhétorique qu’on veut faire voir. C’est de faire ressortir toutes les questions scientifiques, sociologiques, spirituelles qui sont liées à la femme. Quand on prend la question de femme et spiritualité, si la femme n’accomplie pas son rôle, il peut y avoir un déséquilibre familial. Cela peut devenir un déséquilibre généralisé parce qu’un directeur de société, par exemple, ne pourra pas mieux servir dans sa société. A partir de ce moment, sa société en tant qu’élément de la société peut entrainer un déséquilibre à l’ensemble du processus mis en place. Je veux par-là dire que « l’étoile de fleur » n’est pas seulement une poésie mais une solution que j’essaie d’apporter à l’humanité à travers l’action des femmes.

Notre pays connaît depuis un certain temps des remous politiques notamment les sempiternelles questions sur la mise en place du sénat et de la modification on non de l’article 37 qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels. Si pour la plupart des juristes, rien n’interdit au Président du Faso de sauter le verrou de la clause limitative car des dispositions de la constitution le lui permettent, pour certains historiens, les Républiques précédentes ont toujours prôné la limitation.
Comment peut-on trancher un tel débat suivant un raisonnement philosophique ?

Pour ce qui est de la question de l’article 37, quand on se réfère à la définition de la philosophie, c’est l’amour de la sagesse. En considérant ces deux mots, les philosophes, à l’instar de beaucoup d’associations essayent de transmettre cette sagesse dans toute la sphère politique qui est d’attirer l’attention de tout un chacun sur une prise de conscience favorable qui va permettre à cette nation qui est déjà dans les remues ménages d’avoir un souffle de paix. On sait que le pouvoir a donné sa position de même que les partis politiques de l’opposition. Ils peuvent interpeller les gens, leur dire ce qu’il faut faire pour que chacun de nous soit responsable et respecter autrui. Conscient que le pays va vers un certain chaos, il faudrait mieux sortir du cadre pour éviter les tensions. Les philosophes ont une part de responsabilité qui est d’interpeller à cette prise de conscience en privilégiant l’éthique. Le philosophe doit partir de la vérité parce que toute vérité engendre de la vérité comme le disait Mahamat Ghandi. La violence engendre la violence. Pour ce qui est de la vérité sur l’article 37, tout le monde est unanime sur la question. L’article 37 ne doit pas être modifié. Si on prend une étude de philosophie, il est dit que les mêmes causes produisent les mêmes effets. On a vu ce qui se passe autour de nous. Ce que le philosophe peut dire, c’est la vérité rien que de la vérité. Chacun doit respecter ce que la constitution prévoit pour le bien être de la nation parce qu’en cas de déchirure sociale, aucun philosophe ou scientifique ne sera là pour témoigner des faits. Tout ce qui est écrit dans la constitution doit être respecté.

Quelle peut être la part contributive d’un philosophe dans la gestion du pouvoir d’Etat si un jour celui-ci était élu Président du Faso ?

Cela va être positif. Mais, tout dépend de la capacité de conscience de ce philosophe parce qu’on peut être philosophe et animé d’une mauvaise intention. Mais un philosophe qui est animé d’une bonne intention peut tenter de résoudre ce remue-ménage qui embrasse toutes les sciences. Si la candidature indépendante est autorisée, je me porterai candidat à l’élection présidentielle de 2015 afin d’apporter un plan de sauvetage au Burkina Faso. A partir d’une réflexion, je peux dire que le nœud du problème, c’est l’injustice sociale. Pourtant, l’injustice sociale engendre le déséquilibre social qui conduit au déséquilibre notoire. La question de la paix est liée à celle de la justice. Quand je suis venu au Burkina Faso en 2004, j’ai pris le temps de réfléchir, de rencontrer des personnalités politiques et des individus de tout genre. Après avoir étudié les disparités sociales, j’ai trouvé que c’est le virus de l’injustice sociale qu’on doit résoudre grâce aux paramètres de la philosophie. Si on prend les sciences sociales, les questions de la santé c’est-à-dire voir comment elle peut être gratuite, après l’éducation. C’est à partir de la philosophie qu’on peut résoudre ces problèmes. En tant que fils de pays, si j’arrive à déposer une candidature indépendante en 2015, je vais appliquer mon plan de sauvetage parce que les politiciens classiques ont échoué.

Avez-vous un dernier mot à adresser à nos lecteurs ?

J’invite l’ensemble de la population de bien vouloir prendre connaissance des trois documents, de les lire afin que puisse jouer son véritable rôle.

Propos recueillis par Eric Ouédraogo (Stagiaire)

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