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3e édition du forum Africallia : « Ici, on parle la langue des affaires ! »

Publié le jeudi 27 février 2014 à 23h48min

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3e édition du forum Africallia : « Ici, on parle la langue des affaires ! »

En présence du Premier ministre Luc-Adolphe Tiao, la 3e édition du forum Africallia s’est ouverte ce jeudi à Ouagadougou. Cette année, l’évènement rassemble 448 entreprises et 608 participants venus de 23 pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe afin de se rencontrer et, qui sait, peut-être, faire des affaires...

Pendant quelques heures ce matin, la salle de conférence de Ouaga 2000 avait des allures de Tour de Babel. Chinois, Anglo-saxons, Indiens, Africains et bien d’autres encore se sont retrouvés dans l’imposant édifice mais, à la différence de l’épisode de la Genèse, tout le monde semblait se comprendre parfaitement. « Ici, on parle la langue des affaires ! », s’exclame l’un des participants canadien. Il est vrai qu’au-delà des différences linguistiques et culturelles, les costumes et les attachés-case sont quasiment identiques. Seules résurgences traditionnelles dans ce sanctuaire où l’unique culture qui vaille est libérale, donc coupée de ses racines : deux troupes de musiciens-danseurs Bissa et Mossis censées divertir nos businessmen entre deux discours officiels.

Un continent très attractif

Pour sa 3e édition, le forum Africallia réunit cette année 448 entreprises c’est-à-dire 33 de plus qu’en 2012 lors de la dernière édition. L’attractivité de plus en plus importante du continent africain n’est bien sûr pas pour rien dans le succès de ce rendez-vous. Comme l’a rappelé Mme Nzau-Mutete, Représentante résidente de la Banque Africaine de Développement (BAD), six pays sur les dix qui ont enregistré les taux de croissance les plus élevés du monde en 2013 sont africains. Avec un marché de plus de 300 millions de consommateurs, le continent a de sérieux atouts pour plaire aux investisseurs de tous horizons.

Laissez faire, laissez passer...

Le discours dominant cette cérémonie d’ouverture fut celui consistant à faire l’éloge du secteur privé tout en exhortant les autorités publiques à ne pas le freiner. Rien de nouveau sous le soleil de Ouaga : Luc-Adolphe Tiao a particulièrement bien exécuté sa partition en vantant les mérites de « la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes » devant les représentants de la BAD et de l’UEMOA. Habitué des grands rendez-vous internationaux, le Premier ministre n’a pas manqué de rappeler sa présence au forum « Investir en Côte d’Ivoire » qui s’est tenu récemment à Abidjan. Pour cet événement, il était accompagné d’une centaine d’entrepreneurs burkinabè. On espère qu’ils sont au moins autant au forum Africallia...

Pierre Mareczko
Lefaso.net

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