"La dimension régionale du marché boursier, de ses investisseurs, émetteurs, intermédiaires lui a permis de poursuivre la tendance de reprise entamée depuis deux ans, voire de la renforcer". Cette information a été apportée par le responsable de l’antenne nationale de la Bourse du Burkina Faso, M. Léopold Ouédraogo. C’était le 27 janvier 2005 à la Chambre de commerce à Ouagadougou.

Pour l’année 2004, "plusieurs indicateurs de performance du marché boursier ont atteint des niveaux historiques". La capitalisation boursière (le marché des actions) a, pour la première fois, franchi le niveau de 1. 000 milliard de F CFA à la fin de l’année 2004. Elle a été estimée à 1 005 milliard de FCFA le 31 décembre 2004. Parallèlement à cela, l’indice-phare du marché, le BRVM 10, a franchi le cap des 100 points en décembre 2004 clôturant l’année à 102,70 points. De 14 milliards F CFA en 2003, les transactions pour 2004 sont estimées à 38 milliards F CFA.

C’est le premier niveau de valeur de transaction enregistré par la BRVM après les 53,42 milliards de F CFA enregistrés en 1999 (avant le déclenchement de la crise en Côte d’ivoire). En outre, quatre opérations capitalistiques ont été réalisées par des sociétés cotées : FILTISAC, PALM CI, BOA Bénin et SICOR pour un montant d’environ 20 milliards de F CFA. Toutefois a déploré M. Léopold Ouédraogo, "le nombre d’inscriptions de nouvelles valeurs à la cote de la BRVM n’a pas été à la hauteur des attentes du marché".

Peu mieux faire

Cette situation, selon les explications fournies par le responsable de l’antenne nationale de la Bourse est imputable au "retard enregistrés dans les opérations d’offre pratique de vente sur le marché primaire". Seulement trois admissions à la cote ont pu s’effectuer.

En somme, pendant l’année 2004, 62, 3 milliards FCA ont été introduits à la cote de la BRVM. Le flux des fonds reversés par le marché (rendement de principal, paiement de dividendes et d’intérêts) est de 52 milliards CFA. Ce flux devrait, selon les prévisions, s’intensifier avec l’augmentation des émissions obligatoires et des résultats des entreprises cotées. Pour 2005, il est prévu des émissions obligataires des Etats et des secteurs parapublic et privé d’un montant d’environ 140 milliards F CFA. Des offres publiques de ventes et d’actions sont également attendues pour cette année. Ces opérations seront accompagnées par la mise en œuvre affective du plan de développement du marché financier régional.

Ce plan financé par la Banque mondiale, l’Agence canadienne de développement et l’Agence française de développement, comprend des actions d’amélioration de l’environnement, de formation, de professionnalisation et de promotion. Le tout, c’est de permettre la relance et de redynamisation du marché financier régional.

R.A.Z
Sidwaya