Plus de 1 milliard de francs CFA. C’est le coût global du projet "Amélioration de la qualité des cuirs et peaux dans des pays d" l’Afrique de l’Ouest". Ce projet permettra selon le coordinateur régional, Ibrahima Diané, "d’accompagner les professionnels pour l’amélioration de la qualité des cuirs et peaux et d’instituer un système d’achat à la qualité afin que nos pays puissent mieux vendre leurs produits sur le plan régional et international".

Cet atelier de lancement se veut un premier cadre d’échange d’une série qui permettra d’assurer une meilleure exécution des activités du projet. Il s’agira entre autres, de concevoir et mettre en place un système de marquage de la qualité et de certification des cuirs et peaux bruts conformément à des normes déterminées, d’établir un système de promotion de la filière qui corresponde aux normes internationales et de fournir une assistance technique pour mettre en place un système de classement sur place.

Les cuirs et les peaux interviennent dans la réalisation de plusieurs activités domestiques, économiques, agricoles, décoratives et culturelles. Le Burkina produit environ 3,6 millions de peaux de petits ruminants et 25 000 cuirs par an soit un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards de FCFA par an, Malgré ses performances, la filière est confrontée à d’énormes difficultés. Il s’agit principalement, de la précarité financière des collecteurs, l’accroissement des exportations d’animaux sur pied au détriment de la production nationale, le dysfonctionnement des organisations de défense des intérêts de la filière...

Toutefois, le secrétaire général du ministère des Ressources animales, Michel Ouédraogo se dit optimiste : "L’accroissement de la demande en produits carnés des pays côtiers, la législation communautaire au niveau de l’UEMOA en cours d’élaboration et la volonté d’améliorer la balance commerciale de nos pays par l’accessibilité des produits aux marchés internationaux offrent des perspectives plutôt heureuses à la filière cuirs et peaux".

Prévu pour une durée de trois ans, le projet de relance de la filière cuirs et peaux regroupe le Burkina, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il est financé par le Fonds commun pour les produits de base (CFC). Le coordinateur régional du projet espère élargir le projet à l’ensemble des pays de la sous-région.

Fatoumata Sophie OUATTARA
Sidwaya