Le réveil artistique est à l’œuvre sur les murs des écoles et établissements du Burkina Faso. Le ministre de la Culture accompagné de celui en charge des Enseignements secondaire, supérieure et de la Recherche scientifique ont donné le top de départ de cet embellissement artistique devant le lycée Philippe Zinda Kaboré et les Centres d’enseignement technique de Ouagadougou. Sept artistes venus d’horizons divers ont participé à la décoration de ces murs.

D’une valeur de plus de deux millions de francs CFA, "les agréables secrets de l’Art plastique", s’invitent sur les murs des deux écoles pré-citées. Sous l’assistance de deux encadreurs émérites, les professeurs Benjamin Raya Sawadogo et Harouna Ouédraogo, les artistes-peintres ont initié des figures sur inspiration libre. Pour le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Mahamoudou Ouédraogo, cette œuvre artistique contribue à valoriser les valeurs cardinales de la culture burkinabè.

Elle contribue aussi, à montrer à la jeunesse qu’il faut préserver le patrimoine culturel du Burkina. Mahamoudou Ouédraogo a adressé ses sincères félicitations aux artistes-peintres qui se sont échinés à l’embellissement des murs du Zinda et du CETO. Quant au proviseur du lycée Philippe Zinda Kaboré, Ali Sawadogo, il a apprécié à sa juste valeur, "cette belle initiative qui contribue à l’embellissement de leur cadre de travail".

Au nom de ses collègues du CETO, M. Sawadogo a exprimé sa profonde gratitude pour avoir choisi le Zinda pour le début du projet de décorations des murs des établissements. Le proviseur, tout en espérant que cette œuvre artistique suscitera des vocations artistiques chez les élèves, a souhaité la réintroduction du dessin dans les programmes d’enseignement du secondaire. Le professeur Laya Sawadogo après avoir retracé l’histoire des arts dans le monde a rassuré les uns et les autres sur la réintroduction du dessin dans les établissements secondaires et supérieurs.

Les Beaux arts à l’université

Ainsi, le ministre Laya a affirmé que l’Ecole supérieure des Beaux arts de Ouagadougou est en chantier et verra incessamment le jour au sein de l’université. Cependant, il n’a pas manqué d’interpeller les artistes afin qu’ils s’investissent dans la formation. Le ministre a souhaité aux établissements bénéficiaires d’œuvrer à la préservation de ces œuvres qui embellissent leur cadre de vie. Il a également interpellé les élèves afin qu’ils suivent les traces de leurs prédécesseurs pour faire beaucoup mieux qu’eux.

Suite aux allocutions, une visite guidée et descriptive des dessins sur le mur a eu lieu. Le professeur Harouna Ouédraogo a montré les figures artistiques relatant le quotidien des hommes dans les villes comme dans les campagnes. La sensibilisation sur la lutte contre la déforestation, la préservation de la paix, la lutte contre certains fléaux qui menacent la jeunesse (le tabagisme, la drogue, etc.) y figurent en bonne place.

Quant aux courants artistiques, l’abstrait, le réalisme, le symbolisme se côtoient sur la libre inspiration des artistes. Cependant, la réalisation de ce "réveil artistique" sur les murs a été un accouchement difficile pour les artistes. Selon Raya Benjamin, les artistes étaient stressés parce qu’ils ont travaillé sans figures artistiques conçues au préalable. Ainsi, ils ambitionnent pour les autres décorations à venir sélectionner des thèmes et les soumettre aux artistes.

Adama Ouédraogo (Kaya), Paul Darga (Boulgou), Sékou Ouédraogo (Ouahigouya), Arouna Sioné (Bobo), Boureima Djiguemdé, Fousséni Compaoré et Harouna Sawadogo (Ouagadougou) ont été les artistes qui ont couché leur inspiration sur les murs du Zinda et du CETO. Ainsi, le top de départ est donné. Les décorations s’étendront à travers les provinces du Burkina. Foi de Mahamoudou Ouédraogo.

Daouda Emile OUEDRAOGO
Sidwaya