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Les Premiers ministres de l’UEMOA à Niamey : Impulser une dynamique nouvelle

Publié le lundi 1er décembre 2003 à 12h08min

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Les Premiers ministres des Etats membres de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) se sont réunis à Niamey au Niger le 28 novembre 2003, à l’invitation du Premier ministre nigérien, Hama Amadou.

Ensemble, ils ont échangé sur les questions combien préoccupantes du moment dans l’espace UEMOA à savoir la libre circulation des personnes et des biens, le droit de résidence, de prestation de services et d’établissement. Ils ont également fait le point des avancées réalisées par l’UEMOA dans le cadre du processus de l’intégration, relevé les insuffisances des approches et stratégies et formulé des propositions concrètes dans la perspective d’accélérer au mieux le processus.

En 2004, l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) aura 10 ans d’existence. En attendant la commémoration de cet anniversaire qui certainement marquera un tournant qualitatif dans la vie de l’Union, l’occasion a été donnée aux Premiers ministres et chefs de délégations des Etats membres de se réunir à Niamey le 28 novembre 2003 pour plancher sur l’état actuelle de l’UEMOA, la libre circulation des personnes et des biens, le droit de résidence et d’établissement, la solidarité et la fraternité entre les Etats membres. Autant de sujets d’intérêt et de préoccupations importantes dont l’examen minutieux va permettre de consolider les acquis et de renforcer le processus d’intégration autour de principes de croissance économique, de paix, de stabilité politique et de compréhension entre les peuples de la sous-région.

L’examen de ces points a été souhaité par le président de la République du Niger, Mamadou Tandja, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA. Cela témoigne de son engagement et de sa détermination en faveur de l’intégration Ouest-africaine. Ont répondu présent à la rencontre de Niamey, cinq Premiers ministres (Burkina Faso, Mali, Niger, Côte d’Ivoire et Guinée Bissau) et trois chefs de délégations (Bénin, Togo et Sénégal). Des représentants d’institutions spécialisées notamment l’Union monétaire Ouest-africaine étaient également de la partie.

Des réflexions qui ont été menées, il se dégage un dénominateur commun : la volonté et l’urgence d’intégrer davantage les préoccupations des laborieuses populations des Etats membres de l’Union dans l’esprit de l’intégration des économies de l’espace UMEOA. Comme l’a si bien relevé le Premier ministre burkinabè Paramanga Ernest Yonli, "de l’UEMOA des gouvernants, nous devons passer à l’UEMOA des peuples". C’est dire donc la pertinence d’opérer des ajustements susceptibles de consolider l’esprit de solidarité et de ce que le Président en exercice de l’UEMOA, le président Mamadou Tandja du Niger a appelé "l’indispensable conscience d’appartenance à un même destin régional".

C’est à ce prix, selon le Premier ministre burkinabè que "nous pourrons donner beaucoup plus de cohérence et de certitudes à notre volonté politique de faire de l’intégration une réalité vécue au quotidien par nos populations". D’où l’espoir placé aux intentions, aux souhaits émis et aux décisions prises lors de la rencontre de Niamey. Il s’agit entre autres de l’adoption de textes permettant la jouissance effective dans l’UEMOA des libertés de circulation des personnes et des biens, du droit de résidence, de prestation de services et d’établissement ; de la nécessaire manifestation de la solidarité entre les Etats à façade maritime et les Etats de l’interland, en vue de faciliter les échanges intra-communautaires ; de la levée des tracasseries et autres entraves non tarifaires dans les ports et sur les routes de l’Union.

Il a été également recommandé la mise en place d’un fonds de solidarité susceptible d’atténuer les impacts des situations de crise interne sur les économies des Etats membres de l’UEMOA. Pour assurer la mise en œuvre des politiques et programmes adoptés au niveau communautaire, les institutions telles la BCEAO, la BOAD... sont invitées à la réflexion pour l’élaboration d’un Programme régional à même d’assurer à l’Union un taux de croissance de 7% par an et de réduire la pauvreté très criante dans l’espace UEMOA.

Déterminés à renforcer le processus d’intégration autour du principe de solidarité des peuples de la sous-région, dans un climat de paix et de stabilité politique, de développement économique et social durable, les Premiers ministres et chefs de délégations des Etats membres de l’UEMOA se sont penchés sur la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire et de la Guinée-Bissau. Ces deux Etats de l’Union vivent des crises qui menacent dangereusement l’unité et la solidarité de l’espace UEMOA. D’où le souhait de la rencontre de Niamey de voir des efforts beaucoup plus percutants entrepris par ces Etats en vue d’une normalisation rapide de leur situation.

A la rencontre de Niamey, les Premiers ministres et chefs de délégations ont salué les avancées réalisées par l’Union monétaire Ouest africaine et l’Union économique et monétaire Ouest africaine dans le domaine de la stabilité de la monnaie, du financement du développement, de la convergence des politiques économiques, de la réalisation de l’Union douanière, de l’harmonisation des législations fiscales, budgétaires et comptables et la mise en œuvre des politiques sectorielles.

Fleuron de l’intégration africaine, l’UEMOA dans sa dynamique nouvelle selon la vision des Premiers ministres, se veut "l’espoir d’une communauté unifiée, d’un espace sans frontière, un espace de tolérance pour le bien-être des populations des Etats membres".

Sidwaya

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