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Assemblée nationale : Le budget de l’Etat, gestion 2014, adopté

Publié le vendredi 22 novembre 2013 à 01h03min

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Assemblée nationale : Le budget de l’Etat, gestion 2014, adopté

1 664 876 608 000 FCFA en recettes et 1 833 481 020 000 FCFA en dépenses, c’est ainsi que se présente le budget de l’Etat, gestion 2014. Il a été voté ce jeudi 21 novembre 2013 par la Représentation nationale par « 99 voix pour », « 15 voix abstentions », et « 9 voix contre ».

Avec ce vote, l’Assemblée nationale vient d’accomplir l’acte phare de cette deuxième session ordinaire de l’année en cours, ouverte le 25 septembre 2013, et dite session budgétaire. Ledit vote est intervenu, après trois jours d’examen du projet de budget, au cours d’une plénière qui aura été ponctuée de déclarations des cinq groupes parlementaires, occasion pour chaque groupe d’expliquer le sens de son vote. C’est ainsi que le groupe parlementaire de l’opposition, ADJ (Alternance- démocratie et justice) a décidé et voté « contre » par 9 voix, un de ses députés s’étant absenté à la plénière. L’UPC (Union pour le progrès et le changement), de l’opposition aussi, a quant à elle, par 15 voix – trois absences ayant été annoncées dans ses rangs - voté « abstention ».

Les trois autres groupes parlementaires (CDP, CFR et ADF/RDA) – qui sont de la majorité – rejoints par le député non-inscrit de l’UNDD, ont voté « pour ».

Pour le représentant du gouvernement, le ministre de l’Economie et des finances, Lucien Marie Noël Bembamba, c’est « un vote massif et clair ; et surtout, on note également que même ceux qui n’ont pas voté pour, ont fait des appréciations positives  ». Et le gouvernement, à en croire le ministre Bembamba, prend l’engagement de mettre en œuvre « les recommandations pertinentes » qui ont été formulées par les députés.

Le gouvernement dispose donc d’un budget pour la conduite de sa politique en 2014. Ce qui lui – le gouvernement - permettra, précise le ministre de l’Economie, « d’améliorer les conditions de vie des populations, de faire en sorte qu’on puisse lutter contre la pauvreté  ». Dans ce sens, ce sont « les piliers de la croissance », l’accès des populations aux services sociaux de base, la défense du territoire national et de la sécurité intérieure, qui seront renforcés. En sus, indique le ministre Bembamba, « il faut que de plus en plus, on donne les moyens pour qu’il y ait une meilleure gouvernance, pour qu’on puisse améliorer le civisme  ».

En attendant, ledit budget affiche un besoin de financement de l’ordre 169 milliards de FCFA. Mais, à en croire Alain Bédouma Yoda, président du groupe parlementaire CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès), ce besoin de financement pourra être comblé par des emprunts obligataires, par les concours budgétaires, avec la précision que « notre pays, compte tenu de ses performances, bénéficie de beaucoup de concours budgétaires externes  ». Il y a aussi, selon M. Yoda, « les tirages qu’on peut faire au Fonds monétaire international, conformément à nos droits ».

Justifiant le vote favorable de son groupe, Alain Yoda dira entre autres raisons, que dans le budget présenté, « tous les secteurs du développement rural sont pris en compte de façon très sérieuse dans l’allocation des ressources ». Cette lecture est partagée par le groupe parlementaire CFR (Convention des forces républicaines) qui précise que ledit budget « prend en compte les aspirations de notre peuple  ».

Et le groupe parlementaire ADF/RDA, relève, quant à lui, que « l’analyse sectorielle du projet de budget démontre que la prise en compte des secteurs sociaux demeure une préoccupation majeure du Gouvernement ». Toutefois, le groupe « demande avec insistance au Gouvernement de veiller les années à venir, à une dotation plus conséquente des crédits au développement du monde rural  ».

De son côté, le groupe UPC , après avoir relevé et la non-prise en compte des directives de l’UEMOA relativement à l’harmonisation de la gestion des finances publiques, et la faible consommation des crédits budgétaires, dit « douter de la capacité réelle du Gouvernement à exécuter le budget, gestion 2014, de façon efficace et efficiente ». D’où son abstention à voter ledit budget. En cette abstention, le président du groupe parlementaire CDP dira voir « une preuve de responsabilité et de sérieux ». Et de préciser « un groupe comme l’UPC, s’abstenir, pour nous, est très positif ».

Parlant du groupe parlementaire ADJ, Alain Yoda trouve que « depuis que ce groupe parlementaire existe, il a toujours voté contre le budget de l’Etat ». Et d’ajouter, «  je croix que c’est une position de principe chez eux  ». En effet, le président du groupe ADJ, Ibrahima Koné, après avoir invité l’ensemble des députés à marquer un arrêt « pour mieux réfléchir » et « tirer les justes enseignements de tous les budgets passés pour mieux projeter un développement économique et social durable pour notre pays », a martelé que son groupe « votera contre le projet de budget de l’Etat, gestion 2014  ». Ce qui fut effectivement fait.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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