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Fixation des prix des produits pétroliers : Les acteurs en parlent à Bobo

Publié le vendredi 15 novembre 2013 à 00h33min

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Fixation des prix des produits pétroliers : Les acteurs en parlent à Bobo

La ville de Sya abrite, du 11 au 16 novembre 2013, un atelier de réflexion et de sensibilisation sur les produits pétroliers. Initiée par le Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures (CIDPH), la rencontre rassemble des représentants des principaux acteurs identifiés de la question des hydrocarbures au Burkina Faso.

Il s’agit entre autres de syndicalistes, de journalistes, de représentants d’organisations de consommateurs, de représentants de structures publiques concernées. La présente initiative s’inscrit dans la suite des actions entreprises par le CIDPH depuis sa mise en place en 2009, a indiqué le président de la cellule technique du Comité, François Xavier Bambara. L’objectif global visé, c’est de réfléchir et d’échanger sur des thèmes précis relatifs au secteur des hydrocarbures et de formaliser le réseau de journalistes spécialisés dans le traitement des informations sur les produits pétroliers. Cela regard au regard notamment du contexte.

Les hydrocarbures constituent, faut-il le rappeler, l’un des produits de grande consommation au Burkina Faso. La problématique de la maîtrise des circuits d’approvisionnement et de distribution, ainsi que celle des prix des produits liquides et gazeux, sont de ce fait, permanentes et suscitent souvent des débats quelques fois passionnés. Les principales critiques formulées s’adressent généralement à l’Etat et à la SONABHY, chargés de garantir de façon l’approvisionnement du pays en produits pétroliers. Ces critiques le plus souvent se focalisent sur un certain nombre de points : absence de transparence dans la manipulation des structures de prix ; absence de transparence dans la gestion de l’approvisionnement du pays par la SONABHY ; ampleur de la fraude favorisée par l’insuffisance de suivi-contrôle des acteurs par les services compétents ; manque d’anticipation de l’administration dans la gestion des crises relatives au secteur des hydrocarbures.

Et les communications données au cours du présent atelier visaient justement à apporter des éléments d’explication ou de réponse à ces différentes préoccupations.

Communications

Plusieurs communications ont meublé l’atelier. La première communication a porté sur les mécanismes d’approvisionnement du Burkina Faso en produits pétroliers. Cette communication a été livrée par Gambetta Aboubacar Nacro, directeur commercial et marketing de la SONABHY. Dans sa communication, M. Nacro a passé entre autres, le processus d’approvisionnement ; la formation du prix d’achat ; les variables d’influence (Prix du baril, cours du dollar) ; des statistiques. En termes de statistiques, la SONABHY a acheté et stocké en 2011 665 916 tonnes de produits pétroliers contre 647 030 tonnes en 2012. La légère baisse ici est due surtout à limite des capacités de stockages de la SONABHY, qui est confrontée à un certain nombre de difficultés : volatilité du cours du baril et du dollar, capacités de stockage intérieures et extérieures limitées, problèmes de transport des produits, problèmes de trésorerie.

Pour faire face à la hausse du baril et du dollar, le communicateur Nacro préconise la création de compte en devises, la souplesse dans les procédures d’achats hedging (MT). Pour les problèmes de stockage à l’extérieur, il recommande la prise de participation dans les dépôts de transit. Au niveau interne, Nacro préconise l’extension des capacités de stockage et le financement du stock de sécurité. En ce qui concerne le transport des produits pétroliers, il recommande l’assainissement du secteur par la mise en concurrence exigeante. Pour résoudre les problèmes de trésorerie de sa société, le directeur commercial et marketing de la SONABHY préconise un plus grand appui de l’Etat (en termes de célérité du Trésor) dans le remboursement des subventions et la résolution des problèmes avec la SONABEL.

A la suite de la communication de M. Nacro, les participants à l’atelier ont eu droit ce mercredi 13 novembre à une série de trois communications. La première communication qui a porté sur la problématique de la fraude, a été assurée par Siaka Zou, directeur adjoint des enquêtes douanières. Sekouba Kimbé Traoré, chef de service Exonérations et subventions à la direction générale du trésor et de la comptabilité publique, a livré le deuxième exposé portant sur subventions à la consommation des produits pétroliers et conséquences. Enfin la troisième communication a été l’œuvre de Ibrahim Karambiri de la SONABEL qui a exposé sur le coût de l’électricité et la subvention des produits pétroliers destinés à la production thermique. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 novembre 2013 à 19:00, par dakiswendé En réponse à : Fixation des prix des produits pétroliers : Les acteurs en parlent à Bobo

    C’est bien de réunir tous les acteurs du secteurs pour trouver des solutions aux hydrocarbures mais c’est ridicule de la part de tout un Premier Ministère de déplacer des intellectuels pour 5 jours a bobo sans perdièm . Pourquoi aller louer des grands hôtels de place pour parquer tous les participants sans une prise en charge ?,Il faut donc que nos autorités changent la manière de gérer ce pays. Mieux vaut régler cette affaire sinon.....

  • Le 14 novembre 2013 à 19:06, par dakiswendé En réponse à : Fixation des prix des produits pétroliers : Les acteurs en parlent à Bobo

    C’est bien de réunir tous les acteurs du secteurs pour trouver des solutions aux hydrocarbures mais c’est ridicule de la part de tout un Premier Ministère de déplacer des intellectuels pour 5 jours a bobo sans perdièm . Pourquoi aller louer des grands hôtels de place pour parquer tous les participants sans une prise en charge ?,Il faut donc que nos autorités changent la manière de gérer ce pays. Mieux vaut régler cette affaire sinon.....

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