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Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier

Publié le jeudi 14 novembre 2013 à 01h23min

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Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes  et aux jeunes du monde entier

Addis Abeba, la capitale éthiopienne, abrite depuis hier mercredi 12 novembre 2013 la troisième conférence internationale sur la planification familiale. Organisée par la Fondation Bill et Melinda GATES, la République fédérale d’Ethiopie et plusieurs organisations impliquées dans la cause de la planification familiale comme l’IPPF, elle rassemble un peu plus de 3000 participants venus du monde entier autour du thème : « Accès intégral, choix intégré ».

La première conférence internationale sur la planification familiale (CIPF) tenue à Kampala en 2009 avait appelé à mettre en œuvre des programmes efficaces, l’adoption de bonnes pratiques et la promotion de nouvelles politiques en matière de planification familiale. La deuxième qui a eu lieu à Dakar en 2011 a souligné le besoin d’amélioration des services de planification en Afrique francophone. Cette année, la conférence a choisi l’Ethiopie pour saluer les progrès faits par ce pays en la matière et les résultats enregistrés dans les autres pays et ainsi, d’aider à favoriser leur partage.

Mettre la planification familiale au coeur des politiques publiques

La conférence d’Addis Abeba est présentée par les organisateurs comme un tournant stratégique pour le mouvement en faveur de la planification familiale dans les domaines de la recherche, le plaidoyer, l’approvisionnement, la définition des politiques publiques, le financement durable, etc.

En décidant de réunir des acteurs des associations, des chercheurs, des politiques, des bailleurs de fonds, pour réfléchir sur le thème de l’accès aux moyens de contraception, la conférence internationale sur la planification familiale veut promouvoir le droit de toutes les femmes du monde, sans distinction, à accéder aux moyens disponibles en matière de planning familial leur permettant favoriser le bien-être de leur famille.

Les différents intervenants lors de la cérémonie d’ouverture tenue dans la salle de conférence du siège de l’Union africaine ont tous rappelé cette nécessité de garantir aux femmes, aux jeunes, l’accès à des moyens et à des outils de contraception et de planification efficaces. « La planification familiale doit impérativement être reconnue et mise en œuvre comme un élément à part entière des agendas de développement, au-delà des Objectifs du millénaire », ont insisté les organisateurs de la CIPF qui en ont appelé à l’engagement des acteurs politiques dans ce sens.

500 millions par an pour rendre les contraceptifs disponibles et accessibles

A la tête de la délégation burkinabè à la CIPF, le ministre de la santé, M. Léné Sebgo, a souligné que tant que la question de la croissance démographique ne sera pas réglée, elle restera un frein à la croissance économique des pays africains. D’où l’intérêt pour le Burkina d’être présent à ces rencontres pour s’inspirer des expériences des autres et partager avec eux les bonnes pratiques qu’il a acquises.

Pour le ministre en charge de la santé des Burkinabè, le gouvernement a consacré beaucoup d’efforts au planning familial, avec notamment le plan de relance qui consacre une semaine à la sensibilisation des jeunes et des femmes pour qu’ils aient la bonne information et choisir la méthode de contraception qui leur convient le mieux. De même, le budget de l’Etat, rappelle M. Sebgo, a sécurisé une ligne budgétaire annuelle d’environ 500 millions de francs CFA pour garantir la disponibilité des contraceptifs dans les centres de santé et les rendre accessibles aux populations.

Ces efforts ont permis au Burkina de gagner deux points au cours des deux dernières années en matière d’utilisation des contraceptifs et d’envisager atteindre 25% de la population utilisant des contraceptifs à l’horizon 2015 révèle le ministre de la Santé.

Pour Léné Sebgo, la conférence d’Addis Abeba permettra au Burkina de s’assurer qu’il est sur le bon chemin, à la lumière des résultats des autres pays, et aussi de tirer un meilleur profit des financements disponibles au plan international pour soutenir les programmes en la matière. Il en est ainsi, a-t-il rappelé, de l’Initiative pour le Sahel annoncée par le Secrétaire général des Nations Unies lors de son passage à Ouagadougou et qui prévoit de mettre des ressources à la disposition des pays pour faire de la santé de la reproduction un domaine prioritaire. Le Burkina doit pouvoir en tirer le meilleur bénéfice, souligne le ministre de la santé.

Cyriaque PARE
A Addis Abeba
Lefaso.net

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