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Assassinat de Claude Verlon et de Ghislaine Dupont : « Des responsabilités sont à rechercher » selon Chérif SY

Publié le mardi 5 novembre 2013 à 23h41min

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Assassinat de Claude Verlon et de Ghislaine Dupont : « Des responsabilités sont à rechercher » selon Chérif SY

Dans le micro que nous lui avons tendu ce lundi 4 novembre 2013, Cherif Sy que l’on ne présente plus, il est le directeur de publication du journal Bendré, président de la société des éditeurs de la presse privée du Burkina Faso et président du forum des éditeurs africains ; a bien voulu se prononcer sur l’assassinat des deux journalistes français de Radio France Internationale (RFI), Claude Veron et Ghislaine Dupont. Sa réaction.

« Toute personne de la profession, à l’annonce d’une telle nouvelle, est d’abord choquée, ensuite indignée que pour pouvoir assurer le droit à l’information, nos confrères Claude Veron et Ghislaine Dupont soient lâchement et sauvagement exécutés. C’est le premier sentiment que nous avons eu. Au-delà, il y a un certain nombre de questions qui nous interpellent au niveau de la corporation. Comment cela a-t-il pu arriver ? Cette question, quand on se la pose, entraîne d’autres. Manifestement, Kidal est un espace géographique de non droit, et avec la complicité manifeste de la communauté internationale et particulièrement de la France. Rien que ce matin il y a un confrère qui m’interrogeait sur les auteurs du meurtre de nos deux confrères.

Je ne connais pas ceux qui les ont tués mais il y a une responsabilité morale de la France, de la CEDEAO, de l’Union africaine, bref et de l’ONU. Il y a une responsabilité morale de la communauté internationale. Si vous vous rappelez, quand l’opération Serval a démarré, en même temps le MNLA a disparu. A la limite ce sont les Français qui sont venus sortir le MNLA dans leur sacoche, les ouvrir les portes de Kidal et interdire à un moment donné à l’armée malienne d’y être. Quand vous arrivez aujourd’hui à Kidal, les membres du MNLA se pavanent avec leurs armes. Vous êtes donc obligés de vous poser la question. Même si on nous dit aujourd’hui que Serval a refusé d’envoyer nos confrères à Kidal. Mais, toujours est-il que nos confrères sont arrivés à Kidal où vous avez au moins 200 à 250 éléments de l’armée française. Avec une telle présence militaire, l’on pouvait assurer un minimum de sécurité autour de nos confrères.

Nous pleurons la mort de nos confrères, mais nous disons aussi que le risque est inhérent à notre métier. Si on n’envoie pas de journalistes en zones de guerre, comment voulez-vous qu’on sache ce qui s’y passe ? Quand on parle de crime de guerre, c’est parce que il y a des journalistes pour témoigner de cela. Si vous voulez avoir des nouvelles sur ce qui se passe, il faudrait bien envoyer des hommes de média, sinon vous n’aurez que des communiqués des différents belligérants. Et vous savez aussi que ces communiqués n’ont aucune fiabilité.

Donc on est obligé d’être partout où le métier vous appelle. Mais, dans notre métier, nous intégrons ce risque. Tous les métiers ont leurs risques. Et les nôtres sont réels dans les zones de conflit, dans les pays en crise, dans les dictatures. Notre métier a plus de risques que tous les autres métiers. Mais, ici il y a des responsabilités à rechercher d’autant plus que nos deux confrères assassinés venaient juste de terminer une interview avec un chef du MNLA. Et c’est devant sa porte que Claude Veron et Ghislaine Dupont auraient été kidnappés et immédiatement liquidés. Ce n’était même pas une prise d’otage. Il y avait la volonté de liquider nos deux confrères parce qu’ils n’ont pas été choisis au hasard non plus. Pour les autres, on les enlève, on négocie et on verse de l’argent pour obtenir leur libération. Mais, là il y avait une volonté manifeste de liquider les deux journalistes.

Autres choses qui nous interpellent : qu’est-ce qu’ils ont pu bien découvrir au point qu’on décide de les liquider ? ; sur quoi sont-ils tombés ? 0u s’agit-il d’une opération de vengeance ? Puisse que jusque-là personne ne revendique ce crime. Donc, voilà un peu la situation. Comme tous les hommes de média, comme toutes les organisations professionnelles, nous sommes solidaires avec RFI pour condamner cet acte barbare. Nous compatissons aussi avec les familles. Nous souhaitons que les auteurs de ce crime soient punis ».

Propos recueillis par Grégoire B. BAZIE

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Vos commentaires

  • Le 5 novembre 2013 à 19:23, par VADOGO En réponse à : Assassinat de Claude Veron et de Ghislaine Dupont : « Des responsabilités sont à rechercher »

    Il semblerait que cet assassinat découle de la main basse qu’aurait faite IHAG GHALI chef de ANSARDINE sur la rançon qui a permis de libérer récemment les quatre otages français . Il fut l’intermédiaire incontournable entre les négociants et AQMI qui détenait les otages.( cf Maliweb.net)

  • Le 5 novembre 2013 à 20:09 En réponse à : Assassinat de Claude Veron et de Ghislaine Dupont : « Des responsabilités sont à rechercher »

    Bonjour,
    Le MNLA est derrière ces assassinats. Il faut que Ouagadougou revoit sa copie sur les activités que ces bandits armés mènent sous notre nez à ouagadougou. Il faut agir vite avant qu’il ne soit trop tard ! Les journalistes du burkina auraient dû boycotté leur point de presse en signe de solidarité avec leurs confrères. Il faut arrêté de faire la promotion médiatique de ces hors la loi à Ouagadougou. Leur présence et l’aisance avec laquelle MNLA et autres se pavanent au burkina et mènent leurs activités non productives riquent tôt ou tard de nuire aux relations de bon voisinnage et menacer la paix au Burkina. Que le président arrête ces fameuses médiations et extrade tout simplement ces bandits reconvertis à Bamako.
    Ces séparatistes sont entrain de semer la graine de la division au burkina et notre gouvernement en train de tout faire fertiliser la semence !

    • Le 5 novembre 2013 à 20:56, par Ezali MABE En réponse à : Assassinat de Claude Veron et de Ghislaine Dupont : « Des responsabilités sont à rechercher »

      Quelqu’un avait déjà attiré l’attention des Burkinabè sur les dangers des relations trop fraternelles entre nos dirigeants et ces groupuscules douteux. Dans tous les cas, espérons et prions pour que le pire ne nous arrive pas. Ne dit on pas, qu’"à prendre plaisir à dîner avec le diable, ce dernier finit un jour ou l’autre par vous empoisonner" ?

    • Le 5 novembre 2013 à 21:08, par Oumar Dembélé En réponse à : Assassinat de Claude Veron et de Ghislaine Dupont : « Des responsabilités sont à rechercher »

      le MNLA a participé au débat en direct sur France 24, si les journalistes burkinabés commencent à prendre partie, en donnant la parole à certains sans laisser les autres s’exprimer, ce n’est plus du journalisme. Enfin, Ghislaine elle même donnait la parole à toutes les parties. Visiblement, tu ne connais rien au journalisme, et surtout tu prends tes opinions et pensées pour la vérité absolue. Sais tu que le réprésentant du MNLA a "humilié" France24 en direct ? la veille france24 a diffusé un entretien soit disant exclusif, et pourtant l’entretien avait été enregistré depuis mai 2013, comme quoi la journaliste de france 24 a confondu sa peine de la mort de ses collègues à sa haine du MNLA. il faut lire avec maitrise la situation du Mali, et ne pas jouer dans l’émotionnel. Pour ta gouverne, si Paris caresse le MNLA, c’est parceque qu’ils ont besoin de renseignements pour surveiller le sud alégérien, et le nord mali ; avant l’indépendance du Mali, les touaregs ont toujours eu oreille attentive avec la France. bon, je ne donnerai pas un cours de géopolitique, mais n’allez pas lire les bêtises sur Maliweb ou Malijet, pour réagir par émotion ; il faut lire calement la situation qui est plus complexe que cela. les vrais assassins à mon avis, sont ceux qui ont donné 20 milions d’euro aux preneurs d’otages ! c’est à eux qu’il faut demander des comptes, mais aucun média français n’analyse la situation sous cet angle. ce n’est pas fortuit. Dans 6 ou 12 mois quand ils auront fini de diaboliser le MNLA ils sortiront la thèse de la rançon mal partagée. wait n see

    • Le 5 novembre 2013 à 22:08 En réponse à : Assassinat de Claude Veron et de Ghislaine Dupont : « Des responsabilités sont à rechercher »

      Bien dit mon frère. Cette mediation a beaucoup de risque pour le peuple burkinabé

    • Le 5 novembre 2013 à 22:49, par trillionaire En réponse à : Assassinat de Claude Veron et de Ghislaine Dupont : « Des responsabilités sont à rechercher »

      visiblement toi t’y connait rien ni en journalisme ni en relation internationale. Si des journalistes burkinabè décident de boycotter une conférence du MNLA en réaction a l’assassinat de journalistes français, tandis que RFI et France 24 eux leur accordent la parole cela revient tout simplement à de la mascarade de la part des burkinabè. Et puis ce n’est pas en ne dialoguant pas qu’on règle un problème, bien au contraire.

  • Le 5 novembre 2013 à 20:33 En réponse à : Assassinat de Claude Veron et de Ghislaine Dupont : « Des responsabilités sont à rechercher »

    vous vouez une adoration déconcertante à ces blancs en oubliant que ces profiteurs agissent par intérêt car la france savait depuis longtemps qu’en partitionnant en nord et en sud le mali savait qu’elle peut faire tout ce qu’elle veut au nord avec ces criminels fainéants qui ne savent rien faire rien que de boire du thé. ainsi elle peut pomper en toute impunité les richesses au nord mali au nez et à la barbe de ces barbares sans cervelle. c’est la même chose dans nos états africains soit disant démocratiques avec ces kyrielles de partenaires techniques et financiers qui sont en réalité des voyous. ils sont tous là pour nous piller avec la complicité de nos dirigeants corrompus qui se fichent de leur population paumée.

  • Le 6 novembre 2013 à 08:15 En réponse à : Assassinat de Claude Verlon et de Ghislaine Dupont : « Des responsabilités sont à rechercher » selon Chérif SY

    Ce qui est évident dans cette affaire, c’est que si ces deux journalistes de RFI ont été 1) Kidnappés, 2) Froidement abattus, au nez et à la barbe des soldats français de Serval présents à Kidal, c’est que le travail qu’ils étaient venus faire là-bas n’avait pas la bénédiction de ces derniers. Du coup, ils n’ont pas été protégés comme il se devait dans de telles conditions. On les a tout simplement abandonnés à leur sort. Pour ne pas dire autre chose !!! Dommage tout de même. PAIX A LEURS ÂMES et TOUTES MES CONDOLÉANCES A TOUTE LA FAMILLE DE LA PRESSE MONDIALE !

  • Le 6 novembre 2013 à 10:01, par POMME66 En réponse à : Assassinat de Claude Verlon et de Ghislaine Dupont : « Des responsabilités sont à rechercher » selon Chérif SY

    eh BLAISE, qu’est ce que ces térroristes font à OUAGA ? Ils n’ont pas d’amis .Ils jouent avec le temps quand ils vont finir avec le Mali, ils vont vous montrer leur vrai visage. ils viennent tenir leur réunion au BURKINA pourquoi ? Ils n’ont qu’à aller s’asseoir dans l’enfer qu’ils ont fabriqué et nous coller la paix. Dieu veille sur le Mali et le Burkina. ils sont complices de ceux qui ont commis le double meurtre sur les journalistes. Quand ils n’avaient pas organisé leur désordre les terroristes étaient au nord mais ils se contentaient du trafic de drogue sans s’attaquer aux individus. Ils sont responsables de toutes ses dérives constatées dans cette région du Mali.

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