Dans cette lettre, Passek Taalé, se demandait si ce rendez-vous incontournable pour nombre de Burkinabè n’allait pas subir le même sort que sa devancière de la même veine, "Médiascopie", qui avait subitement disparu de l’écran au lendemain de l’assassinat de Norbert Zongo.

En tout cas les téléspectateurs l’auront constaté, ni le dimanche 23 novembre, ni hier 30 novembre 2003, "Presse Dimanche" n’a eu lieu. Que se passe-t-il donc pour qu’une telle émission (la plus suivie de la TNB selon la chaîne du plaisir partagé) disparaisse ainsi du petit écran ?
Selon des informations qui nous sont parvenues, il semblerait que l’émission gêne certains membres du gouvernement Yonli et qu’on a décidé tout simplement de la supprimer.

Sans autre forme de procédure, pas une explication officielle, pas même un mot à l’endroit des téléspectateurs. Après moins d’un an donc (12 décembre 2002 - 16 novembre 2003) "Presse Dimanche" vient de subir vraisemblablement ce qu’avait subi Médiascopie en 1998. Un recul démocratique qui n’est pas à l’honneur du pouvoir burkinabè, qui montre, si besoin en était encore, qu’il est réfractaire à la critique. Si ce n’est pas malheureux !
Nous y reviendrons sans doute dans nos prochaines éditions.

L’Observateur