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Economie des télécommunications : Vers le rapprochement entre régulateurs, opérateurs et chercheurs

Publié le mercredi 23 octobre 2013 à 04h23min

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Economie des télécommunications : Vers le rapprochement entre régulateurs, opérateurs et chercheurs

La 2e édition de la Conférence africaine sur la régulation et l’économie des télécommunications (CARET) se tient à Ouagadougou du 22 au 24 octobre 2013. Régulateurs, opérateurs, chercheurs venus de 22 pays africains vont se pencher sur une quinzaine de thématiques durant ces 72h. L’objectif étant de rapprocher ces différents acteurs pour répondre aux préoccupations des consommateurs, mais aussi consolider le socle de l’économie basée sur les communications électroniques.

Le secteur des communications électroniques est en pleine expansion. L’on constate un intérêt considérablement accru des peuples africains pour ces outils de communication. Mais, les populations attendent encore plus des acteurs des télécoms, en ce qui concerne la qualité des services offerts. Ces différents acteurs (opérateurs et régulateurs) doivent donc faire preuve d’anticipation afin de répondre à ces attentes. « Il nous revient donc de mettre en place un dispositif permanent de veille afin d’accompagner de façon efficiente cette tendance à travers, entre autres, une formation adéquate, une réglementation et une régulation adaptée et anticipatives », soutient Mathurin Bako, le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) du Burkina. C’est dire à quel point la CARET, qui serait le prolongement des formations BADGE, est appelée à jouer un rôle primordial.

Cette conférence a le mérite de réunir sur le même site des professionnels des communications électroniques (opérateurs et régulateurs), des opérateurs politiques, des chercheurs et des académiciens. Elle est organisée par le régulateur burkinabè en collaboration avec Telecom Paris Tech. Durant ces 72 heures, une quinzaine de thèmes seront débattus. Des débats qui seront certainement rehaussés par une participation massive du monde académique (environ 30% des participants). « Les thèmes qui seront traités vont permettre aussi bien aux politiques qu’aux régulateurs de pouvoir mettre en place une réglementation et une régulation des questions qui sont très pertinentes », espère le président de l’ARCEP.

Concilier bénéfice du consommateur et celui de l’opérateur…

Le numérique et les télécommunications envahissent la vie quotidienne. Plus personne ne semble désormais pouvoir se passer de son téléphone aujourd’hui. D’où l’importance d’analyser et d’étudier la façon dont se produit cette croissance extrêmement rapide du numérique dans l’économie et dans les sociétés africaines. Toute chose qui devrait permettre de préparer la meilleure façon de réguler ces marchés, c’est-à-dire « de leur permettre de se développer à la fois pour le bénéfice du consommateur mais également dans le respect des équilibres économiques du secteur qui le produit », estime Laurent Gilles, enseignant-chercheur à Télécom Paris Tech.

La CARET se donne donc pour ambition de rapprocher le monde académique du monde opérationnel, de celui des opérateurs et celui des régulateurs. De cette façon, « les chercheurs africains qui travaillent sur la pénétration du numérique pourront porter leurs études, leurs analyses sur la façon dont les usagers s’approprient, considèrent ces outils du numérique pour permettre à tous les acteurs qui les produisent de prendre en considération les usages, les attentes, ce qu’ils espèrent de ces outils, pour pouvoir à la fois améliorer la qualité du service, mais aussi des fonctionnalités qui sont offertes », précise Laurent Gilles.

Rendez-vous du donner et du recevoir, « la CARET agit comme un catalyseur en menant une réflexion anticipative sur les grandes questions des communications électroniques », a soutenu le ministre, de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Arthur Kafando, représentant le Premier ministre. Avant de déclarer ouverte la 2e CARET, il a assuré, au nom du chef de Luc Adolphe Tiao, que le gouvernement burkinabè ne peut que soutenir de telles initiatives.

En tous les cas, cette rencontre qui s’est largement ouvert au monde académique entend créer et renforcer les liens entre les différents acteurs des télécoms, pour la satisfaction des besoins des consommateurs sans mettre en péril l’équilibre économique des opérateurs.

Moussa Diallo
Faso-tic.net

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Vos commentaires

  • Le 23 octobre 2013 à 16:37, par PERE FOURAS En réponse à : Economie des télécommunications : Vers le rapprochement entre régulateurs, opérateurs et chercheurs

    Encore une "conférence" de plus pour distraire les gens et dilapider nos maigres ressources (champagne et caviars pour des invités select). Tout ce qu’on demande à l’ARCEP, c’est d’appliquer les textes en sanctionnant les défaillances des opérateurs de téléphonie ou, à défaut, de relire ces textes. Les réflexions sont nécessaires (voire indispensables) tant qu’elles n’ont pas pour objectif de meubler l’espace médiatique et se donner ainsi l’illusion de travailler ; alors que c’est la mise en œuvre concrète des mesures prises qui nous intéresse, nous les consommateurs.
    En fait, il faut réguler la régulation et les régulateurs ....!!!!????

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