Toi ma sœur, guérisseuse au rire tranchant
Patiemment, avant et devant
Hier et là-bas, Ici et pendant
Toi qui médis de la bienvenue rage
Toi mon amie, réductrice au sein désarmant
Lentement, calmant les fièvres et les moments
Toi qui calomnies le vif ardant
Etouffant les salutaires orages
Calmement, portant les défaites du lendemain
Les nuits fébriles et les doux matins
Vous qui enseignez la sagesse à mi-chemin
Répudiant les libérateurs carnages
Doucement, dehors et dedans, érodant les ferveurs
En souplesse, sur le front et les tresses
Au trépidant nourrisson et au vieillard en détresse
Vous qui dictez la patience torpeur
Tendrement, dans les murmures et les chuchotements
Au fils ensauvagé et à l’amant inquiet
Aux ancêtres serrés dans les griffures du temps
Vous qui insufflez la lâcheté dans les têtes et dans les sangs
Vous, larmes de destruction passive
Ne gâtez pas la bagarre
Car le chœur siffleur est rédempteur
Il n’y a pas de sagesse dans le veau
Il n’y a pas de noblesse à l’abattoir.
Vous, alarmes marrantes et séduction attentive
Ne gâtez pas la bagarre
Car la dignité n’attend pas les rodages
Le pauvre vit un désespoir de trop
Et la savane meurt la peau inondée de chaud
Sayouba Traoré
Vos commentaires
1. Le 30 septembre 2013 à 23:58 En réponse à : Peur sagesse
Vous faites de très beaux poèmes. Je vous lis depuis.
2. Le 1er octobre 2013 à 03:55, par Mechtilde Guirma En réponse à : Peur sagesse
Moi je n’ai rien du tout compris dans ce poème. Disons plutôt que je n’ai pas assez de talent poétique pour saisir de tels "messages"
3. Le 1er octobre 2013 à 09:44, par kagoné En réponse à : Peur sagesse
beau poème africain, bravo grand frère
Le 1er octobre 2013 à 16:22, par kisito En réponse à : Peur sagesse
Très beau poème ! J’ai toujours aimé ce que tu fais.Tu es un homme de culture très fertile et très ouvert.J’ai toujours aimé ta sérénité, ta patience , ta joie et ton intelligence que tu sais partager. Bravo en bon courage mon frère.