La Banque ouest africaine de développement (BOAD) a désormais 40 ans. Un forum international est prévu à cet effet les 13 et 14 novembre 2013 au Togo. En prélude de la commémoration de cet anniversaire, la Mission résidente au Burkina Faso de la BOAD a initié, le vendredi 27 septembre 2013 à Ouagadougou, une conférence débat avec sa clientèle. Tenu sous, le thème, « 1973-2013, 40 ans d’intervention au Burkina Faso, bilan et perspective  », la conférence a consisté à des exposés sur les activités globales de la BOAD et plus particulièrement celles réalisées au Burkina et à des commentaires et questions des participants.

L’objectif poursuivi est de s’imprégner des difficultés des clients et de recueillir leurs suggestions afin d’améliorer son service. Ainsi, des posés sur la présentation générale de la banque, le financement des projets publics, les financements de la BOAD en faveur du secteur privé au Burkina, les nouveaux produits de la BOAD en faveur du secteur privé et enfin les perspectives d’interventions de la BAOD ont été au centre des échanges.

Les commentaires et suggestions des participants ont concerné le taux des décaissements jugé faible, le taux d’intérêt d’ordre de 9% jugé élevé, la lenteur dans le traitement des dossiers etc.

Dans cette logique, le 1er vice-Président de la Chambre de commerce, Lassiné Diawara a souligné que la BAOD est un outil important dans le paysage des finances au niveau de la sous-région. C’est une banque de développement qui certainement a beaucoup fait pour nos Etats dans le cadre des financements publics.

Le secteur privé souhaiterait qu’il y ait des actions beaucoup plus orientées sur le financement du privé, qu’il y ait des améliorations au niveau des procédures pour l’accès des financements. Il a aussi noté que la BOAD a un plafond financement qui est un peu élevé pour les petites et moyennes entreprises (PME). « Nous exhortons donc la BOAD à mettre des lignes de crédits au niveau des banques primaires pour le financement des PME ; les taux d’intérêt qu’il nous offre aujourd’hui sont pratiquement les même que ceux des banques primaires. Là également, il y a des efforts à faire » a suggéré M. Diawara.

Pour le Vice-Président de la BOAD, Bassary Touré le bilan est énorme parce que « on est passé pratiquement d’un volume d’engagement de 30 milliards par an à un volume d’engagement de plus de 400 milliards de f cfa par an. On est passé d’une intervention uniquement au secteur public à une intervention au secteur privé. Le secteur privé marchand est devenu de plus en plus majoritaire d’ailleurs. On a relevé notre capital  ». Et de préciser que depuis sa création en 1973 jusqu’à nos jours, la BOAD a engagé plus de 360 milliards de f cfa au Burkina Faso. Un prêt de 270 milliards est prévu pour le Burkina dans le deuxième plan stratégique 2013-2017. M. Touré a indiqué que les grandes priorités sont les secteurs des infrastructures, de l’énergie, des télécommunications, des routes, de l’agriculture, et le secteur financier. «  C’est une nouvelle banque avec une nouvelle envergure » a-t-il signifié.

En perspective, « nous allons mettre l’accent de plus en plus sur des financements innovants. Nous allons rentrer dans les arrangements de financement, dans les conseils, dans des secteurs importants mais relativement nouveau comme l’environnement. Nous allons faire en sorte que la BAOD soit au niveau de la sous-région, une banque forte et une banque de référence qui va aider le secteur financier, le secteur privé et bien naturellement notre vocation qui est le secteur public  » a conclu le vice-Président de la BOAD.

Ibrahima TRAORE (Stagiaire)

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