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Justice internationale : La jurisprudence Taylor

Publié le vendredi 27 septembre 2013 à 22h05min

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                      Justice internationale : La jurisprudence Taylor

Le tribunal spécial pour la Sierra Leone a confirmé a confirmé en appel le 26 septembre 2013 la peine d’emprisonnement de 50 ans prononcée en première instance à l’encontre de Charles Taylor. L’ancien Chef de l’Etat libérien paie ainsi pour sa responsabilité dans la guerre civile en Sierre Leone. Un conflit qui a fait plus de 120000 morts entre 1991 et 2002.

La justice internationale a frappé fort. En condamnant Charles Taylor à cinq décennies de réclusion. C’est là la conclusion d’un long procès, ou plutôt d’un feuilleton politico-judiciaire qui aura captivé bien de monde. Particulièrement en Afrique ou se trouvent les victimes du conflit ci-dessus évoqué.

On pense notamment à toutes ces personnes qui ont subi les pires atrocités de la part des éléments du RUF et de ses alliés. Une boucherie d’une rare cruauté qui consistait en certains endroits à couper indistinctement mains et pieds aux populations, quand il ne s’agissait pas d’exécutions sommaires ou autres…

Pour une justice internationale à une seule vitesse

La condamnation définitive du fondateur du Front national patriotique du Libéria (NPFL) et ex-président Libérien fera sans aucun doute jurisprudence. Elle pourrait donner des arguments aux défenseurs des droits de l’Homme dans leur combat ; du reste, il est de notoriété que ce sont elles qui ont mis la pression sur Olesegun Obasandjo, du temps où ce dernier était le président du Nigéria. Il avait offert l’asile à Charles Taylor afin de donner une chance à la paix dans ce pays.

Excédé, le nigérian finira par lâcher son hôte. La suite, on la connaît…

De leur côté, les dirigeants africains sont restés assez discrets tout au long de cette affaire. Appelés à témoigner lors du procès, certains ont gentiment décliné l’offre.

Mais dans le même temps, cette justice internationale aux tentacules longues et qui se passent des frontières sur fond de géopolitique régionale et internationale leur fait peur.

Car pour l’heure, il faut reconnaître que la majorité des leaders en attente de jugement sont des africains. D’où cette irritation croissante qui a conduit l’Union africaine à monter au créneau pour demander à ses membres de revoir la collaboration avec une institution telle que la Cour Pénale Internationale.

Compaoré pour une réunion au niveau africain

Du haut de la tribune de la 68e assemblée générale des Nations unies , le Chef de l’Etat Burkinabè, Blaise Compaoré à proposer la tenue d’une réunion d’urgence avec ses pairs du continent africains autour de la question. L’idée étant selon lui, de dégager une position commune.

En effet entre un Kenya dont les députés demandent ardemment à sortir du Traité de Rome depuis l’inculpation de leur président et vice-président et une Côte d’Ivoire qui souffle le chaud et le froid par rapport au cas de ses anciens dirigeants, l’Afrique s’interroge : elle est certes demandeuse de justice, mais elle veut se convaincre aussi et surtout, en tout cas au niveau de ses gouvernants, qu’elle n’a pas le monopole de la violence et de la criminalité.

Juvénal Somé

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 septembre 2013 à 19:21, par Djeneba En réponse à : Justice internationale : La jurisprudence Taylor

    c’est un soulagement pour les victimes et un avertissement pour les dictateurs

  • Le 27 septembre 2013 à 19:28, par Raphaël Armand En réponse à : Justice internationale : La jurisprudence Taylor

    Je pense que cette sanction est bien méritée . Mais comme l’a indiqué ci haut juvena, il s’agit là d’une justice à une vitesse . Que faut il comprendre ? Taylor nous le savons tous qu’il n’était pas seul .A mon avis ce serait donc
    une merveilleuse occasion d’aborder tous les paramètres de cette guerre notamment les implications des pays extérieurs . L’empressement avec lequel Mr Blaise compaoré demande cette tenue du sommet des chefs d’état serait sans doute un appel de pied lancé en direction de la communauté internationale qui le tient dans son collimateur depuis des années

  • Le 27 septembre 2013 à 19:30 En réponse à : Justice internationale : La jurisprudence Taylor

    C’est pour ne pas termine comme taylor qu’on fait les mains et pieds pour le SENAT.

  • Le 27 septembre 2013 à 19:47, par Eric de KOURIA En réponse à : Justice internationale : La jurisprudence Taylor

    Ne vous en faites pas, Charles Taylor et Laurent Gbagbo ne seront pas seuls à y être enfermés. Rien qu´en Afrique de l´ouest de potentiels candidats existent encore. "Just wait and see" ! Eric de Kouria.

  • Le 28 septembre 2013 à 05:32, par popito En réponse à : Justice internationale : La jurisprudence Taylor

    Justice a ete rendue mais cela ne consolera toujours pas les milliers de parents, amis, familles qui ont perdues des proches dans ces atrocities commises par Charles taylor et ses accolytes, suivez mon regard, blaiso tu te reproches quelque chose dans la violence liberienne et sierra lionnaise ? Puisse Dieu apaiser les coeurs des parents et proches des victimes et que sa justice Divine vienne, que les mechants et criminels paient.
    Personne ne peut et ne pouura echaper a la justice Divine qui est tres reelle.

  • Le 28 septembre 2013 à 05:50, par mytibketa En réponse à : Justice internationale : La jurisprudence Taylor

    Charles, tes amis t-ont lâché. Tes petites amies également. Te voilà rattrapé par ton passé. Ce que tu n’avais pas compris , c’est que tu auras permis à des dirigeants de s’enrichir sans risque et tu paye à la fois l’addition humaine et économique parce que tu étais condamné d’avance pour ta politique au jour le jour.. Dans tout çà, ne connaitrons nous jamais la vérité. Que s’est t-il réellement passé ? Si jurisprudence il y a, devons nous nous attendre à d’autres Taylor ? ou alors il faut que les armes crépitent pour que le CPI se saisisse pour ? et tous ces morts dont la disparition ont endeuillé tant et tant de famille est ce la reaj politique ou alors les auteurs de ces crimes doivent-ils attendre la justice divine ? Nous sommes dans un monde pas fait pour des hommes à l’image de dieu mais du diable. Et chaque dirigeant africain cache en lui un Taylor.

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