L’on pense d’abord au dossier syrien sur lequel, Américains et Russes semblent ne plus avoir la même lecture de leur accord du 14 septembre dernier relatif à la mise sous contrôle international des arsenaux chimiques du pouvoir de Damas. Ce sera donc l’occasion pour eux d’aplanir leurs divergences sur le sujet. Mieux, la diplomatie française n’exclut pas une résolution en bonne et due forme de l’ONU pour encadrer le processus de désarmement de ces armes chimiques syriennes. Toujours sur le dossier syrien, le débat sur la possibilité d’une solution politique à la crise en Syrie ne devrait pas être occulté. Ni par les Français, ni par les Américains.

Dossier nucléaire iranien

A ce rendez-vous de New York, d’autres situations d’instabilité dans le monde arabo-musulman, notamment celles qui prévalent en Egypte, en Tunisie ou en Libye seront également au menu des échanges.

Mais, c’est surtout l’Iran, en particulier sur son dossier nucléaire et l’ouverture de son nouveau président Hassan Rohani, qui fera l’objet de toutes les attentions à la présente AG de l’ONU. Sur le dossier nucléaire, le président iranien s’est dit prêt à en discuter. Ce qui n’est pas pour déplaire aux dirigeants occidentaux qui saisiront évidemment l’occasion pour mesurer de plus près son degré d’ouverture sur la question. Ce dossier nucléaire a pendant longtemps constitué la pomme de discorde entre Téhéran et les capitales occidentales (Washington, Paris, Londres). Si les prédispositions du président Rohani se confirment, elles devraient en principe ouvrir la voie au dialogue avec l’Occident, en froid avec l’Iran depuis sa révolution islamique de 1979.

La Centrafrique aussi

Pour ce qui concerne l’Afrique subsaharienne, le chaos sécuritaire en République centrafricaine doit inévitablement figurer au menu des travaux de la présente Assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies prévue pour durer une dizaine de jours.

Le président français, François Hollande, a abordé le problème lors de l’investiture, le 19 septembre dernier, du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Kéita. Mais, la 68e AG de l’ONU est encore une opportunité d’en parler dans un cadre plus élargi et surtout d’agir pour aider les Centrafricains dans leurs difficultés.

Bref, à cette grand-messe de la diplomatie internationale, ce sont plus de 130 chefs d’Etat et de gouvernement qui vont se succéder à la tribune onusienne pour exprimer leur vision des problèmes du monde.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net