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Théâtre : « Antigone » sur les affiches du CITO

Publié le lundi 23 septembre 2013 à 22h04min

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Théâtre : « Antigone » sur les affiches du CITO

Le Carrefour international du théâtre de Ouagadougou (CITO) a une nouvelle création : Antigone. Cette pièce en un acte du dramaturge grec Sophocle, est jouée du 19 au 28 septembre 2013 par les éléments du CITO. Elle met en exergue les erreurs de gouvernance qui peuvent s’avérer fatales pour le dirigeant.

« Antigone » est une œuvre de Sophocle dont l’année d’écriture n’est pas connue. Antigone est la fille d’Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l’exil d’Œdipe, les deux frères d’Antigone, Étéocle et Polynice se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste est – à ce titre – le nouveau roi et a décidé de n’offrir de sépulture qu’à Étéocle et non à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il avertit par un édit que quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort. Personne n’ose braver l’interdit et le cadavre de Polynice est abandonné à la chaleur et aux charognards.

Seule Antigone refuse cette situation. Malgré l’interdiction de son oncle, elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir avec de la terre. Ismène, sa sœur, ne veut pas l’accompagner car elle a peur de Créon et de la mort.

Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Créon est obligé d’appliquer la sentence de mort à Antigone. Après un long débat avec son oncle sur le but de l’existence, celle-ci est condamnée à être enterrée vivante. Mais au moment où le tombeau va être scellé, Créon apprend que son fils, Hémon, fiancé d’Antigone, s’est laissé enfermer auprès de celle qu’il aime. Lorsque l’on rouvre le tombeau, Antigone s’est pendue avec sa ceinture et Hémon, crachant au visage de son père, s’ouvre le ventre avec son épée. Désespérée par la disparition du fils qu’elle adorait, Eurydice, la femme de Créon, se tranche la gorge.

La pièce représentée par le CITO débute par la vie de Nelson Mandela en prison qui a eu, durant son temps d’incarcération, à jouer cette même pièce. Son matricule était 466-64 d’où le titre de « Antigone 466-64 ». La mise en scène a été assurée par le français Claude Brozzoni et le Burkinabè, Paul Zoungrana, directeur de la compagnie burkinabè Arts en Intersection. Les autres personnages sont incarnés par Mahamadou Tindano, Charles Wattara et Rémi Yaméogo. Les intermèdes musicaux sont assurés par Dicko Fils, Winsey Timbiri alias Tim Winsey et Marcel Balboné du groupe Kalyanga.

Une pièce théâtrale dont l’origine remonterait, selon certains chercheurs, à plus de 4 siècles avant la naissance de Jésus Christ, « Antigone » est d’une actualité surprenante tant les évènements sociaux et politiques donnent encore raison à Sophocle. Savamment mis en scène et très bien représenté par des acteurs de renom, le théâtre est simplement un chef d’œuvre à voir. Il est joué tous les mercredi, jeudi, vendredi et samedi à partir de 20 heures au CITO.

Jacques Théodore Balima

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