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Année fiscale 2013 au Burkina : La Société Financière Internationale note des résultats « en évolution »

Publié le mardi 3 septembre 2013 à 20h45min

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Année fiscale 2013 au Burkina : La Société Financière Internationale note des résultats « en évolution »

La Société Financière Internationale (IFC, pour International Finance Corporation) a rendu compte ce mardi 3 septembre de ses résultats en Afrique Subsaharienne pour l’année fiscale 2013 – terminée le 30 juin dernier. En Afrique de l’Ouest, ses bureaux de Dakar (Sénégal), Abidjan (Côte d’Ivoire) et Ouagadougou (Burkina Faso) ont tenu une conférence de presse simultanée pour annoncer conjointement le compte-rendu de leurs activités.

Instrument de la Banque Mondiale, créé en 1956 pour étendre les activités de l’organisme international d’aide au développement au secteur privé, l’IFC touche aussi bien les domaines financiers qu’agro-alimentaires, relatifs aux infrastructures, à la santé, l’éducation, ou encore l’énergie. En 2013, c’est un total de 5,3 milliards de dollars – soit plus de 2 639 milliards de francs CFA – d’investissements qu’elle a ainsi débloqués pour le développement du secteur privé en Afrique Subsaharienne. De ces 5,3 milliards, elle en a investi 3,5 (près de 1 743 milliards de francs CFA) de ses propres fonds et a mobilisé les 1,8 autres (environ 896 milliards FCFA) auprès d’autres investisseurs.

« Nous avons plus que triplé nos investissements ces cinq dernières années  » a ainsi rapporté Yolande Duhem, directrice de l’IFC en Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale. Et de souligner que l’année 2013 représente « une année record […] avec une augmentation de presque 23% des investissements par rapport à l’an passé  ». De son bureau de Dakar, Sénégal, Yolande Duhem a par ailleurs rappelé que ces 5,3 milliards de dollars représentaient pas moins de 22% du total des investissements de l’IFC dans le monde. « L’Afrique est une priorité  », a-t-elle ainsi souligné, que ce soit en terme de développement mais aussi étant donné sa capacité de croissance : « [Elle] devrait atteindre les 6,5% en 2013 dans l’espace UEMOA, alors que dans plusieurs pays occidentaux la croissance est presque nulle… On ne peut pas se permettre d’ignorer l’Afrique Subsaharienne  », a-t-elle ainsi justifié.

« Une belle évolution » au Burkina Faso après deux ans sans investissements

Au Burkina Faso plus précisément, les investissements cumulés de l’IFC ont atteint les 88 millions de dollars (soit 43,8 milliards de francs CFA) en 2013, contre 73 millions (environ 36,3 milliards FCFA) les deux dernières années – soit une augmentation de 21%. Le représentant permanent de l’IFC au Faso, Jérémie Dumon, a ainsi évoqué « une année de belle évolution », précisant qu’elle vient effectivement « après deux ans sans investissements ». C’est donc avec un investissement de 15 millions de dollars pour Coris Bank que la tendance a ainsi été renversée cette année, la ligne de Trade Finance accordée à la banque ayant pour « vocation de faciliter l’accès des PME à l’import-export et ainsi développer le commerce transfrontalier  ».

Par ailleurs, les investissements ne représentent qu’un des « deux piliers » de la stratégie de l’IFC au Burkina Faso, l’autre relevant plutôt de « l’appui-conseil au gouvernement » dans un certain nombre de secteurs. Sur ce point, Jérémie Dumon a souligné plusieurs exemples concrets. A commencer par le pôle de croissance de Bagré, projet burkinabè agro-industriel de grande envergure lancé en avril 2012, pour lequel l’IFC s’attelle notamment à attirer les investisseurs internationaux et à mettre en place un Partenariat Public-Privé (pour la gestion future des canaux irrigués dans la zone). Mais le représentant permanent de l’IFC au Burkina Faso a également évoqué un soutien sur les fronts de l’énergie (avec l’accent placé sur les producteurs indépendants), de la santé (avec notamment la mise en place d’une Fédération des associations de santé privée, ainsi que la révision du code de la santé), ou encore du climat des affaires (avec le recensement des licences – plus de 300 ont ainsi pu être recensées à ce jour).

Enfin, Jérémie Dumon n’a pas manqué de souligner l’importance des projets à venir dans les secteurs financiers, de l’énergie, de l’éducation, ou encore de l’agro-industrie… Dix, selon l’IFC au Burkina Faso, devraient d’ores et déjà faire l’objet de programmes d’appui-conseil et d’investissements pouvant totaliser les 25 milliards de francs CFA en 2014. Aussi le représentant permanent de l’IFC au Pays des Hommes Intègres a-t-il conclu : «  L’ensemble des perspectives pour 2014 nous font penser que nous avons un avenir prometteur au Burkina Faso ».

Jessica Rat

Lefaso.net

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