"Les dons de griot" ont facilité l’arrivée de Boulaye Konaté en musique. En 1984, il "démarre" avec Jean-Claude Bamago dit Man et son orchestre "Konminèm Moogo". Il jouait alors "les clochettes" et les maracas. En 1986, il rejoint un groupe (le groupe Arc-en-ciel) qui animait alors au Central Hôtel et qui était à la recherche d’un batteur.

Après quatre années passées dans ce groupe, l’artiste rejoint l’orchestre de la douane et se décide à changer de rythme et d’instrument de musique. Il abandonne maracas et batterie pour la guitare d’accompagnement. Boulaye Konaté quittera les douaniers pour les rues de Ouagadougou pour animer dans les Djanjoba. Là, un ami musicien qui avait détecté ses talents dans la chanson lui conseille de créer lui-même. Il s’y met, avec toutes les difficultés liées au métier.

Une aventure au bar "Le Monde" avec Georges Ouédraogo de 1994 à 1999 lui permet de maîtriser les ficelles du métier. En quittant le bar "Le Monde" pour un autre "Le Zénith", il avait déjà un bon répertoire de chansons. La plupart sont chantées dans sa langue le dafing. Son ami musicien qui avait précocement detecté ses talents le produit. Résultat. "Sabou" en dafing ou "Sababou" en Dioula est dans les bacs le 18 août 2004 par les bons offices de Seydoni Production. "Dieu est au centre de toutes activités.

En tout temps et en tout lieu il faut se fier à lui, tel est l’essentiel du message que je développe à travers les huit (08) titres de mon album", dira le musicien. Pour un coup d’essai, les choses vont plutôt bien pour l’artiste qui, en attendant, consacre son temps à l’orchestre du maquis "Le Tramway".

Fernando GUETABAMBA
Sidwaya