Ils ont décidé de s’engager dans le secteur de l’entreprise, et grâce à un financement de la Banque commerciale du Burkina (BCB), ils ont reçu un crédit d’un montant global de 50 millions de nos francs pour le démarrage de leurs activités.

Par la signature d’un protocole avec ces étudiants regroupés au sein du club des étudiants entrepreneurs, la BCB vient de donner un autre sens à ses activités financières, c’est-à-dire l’octroi de crédits en faveur de la microfinance.

D’ailleurs, cette option a été prise par l’institution depuis 2003 avec l’ouverture d’une Direction de la microfinance. Celle-ci permet l’ouverture d’un compte courant ou d’un compte livret microfinance et peut accorder des crédits d’un montant de 3 à 5 millions de FCFA en fonction de la nature du compte.

Les étudiants entrepreneurs, par la voix de leur président, Ouampéba Arsène Kaboré, ont manifesté toute leur joie pour la matérialisation progressive de leur rêve. Pour lui et à travers ce financement, la BCB contribue non seulement à la création d’emplois, mais aussi permet de soutenir des étudiants en fin de cycle et qui sont pleins d’initiatives.

Microfinancement pour jeunes, une première pour la BCB

Les 10 étudiants du CEE- B ont été coachés pendant une année par la Business Academy, une structure de management que préside Abzeita Dubois. Elle a souhaité que les bénéficiaires se montrent à la hauteur de la confiance placée en eux. C’est aussi le vœu du commissaire de l’UEMOA, Frédéric Assomption Korsaga, chargé des politiques économiques ; lui, pense que c’est une marque de confiance placée en la jeunesse, qu’il conviendra de faire en sorte que ce premier essai se transforme en un succès.

Il a également invité les autres institutions bancaires de la place à emboîter le pas à la BCB afin de donner à notre jeunesse les moyens de réalisation de leurs ambitions.

Dans son programme de financement, la BCB a inscrit l’intensification des actions de ce genre dont l’un des objectifs est aussi de lutter contre la pauvreté.

Le directeur général de la BCB, Mahmud Hammuda, espère que par ce geste, son institution puisse faire des émules au sein de la jeunesse. M. Hammuda s’est dit convaincu par l’originalité du club des étudiants entrepreneurs.

Il a rappelé que les salariés aux revenus modestes, les personnes travaillant dans les domaines agricole, pastoral et sylvicultural sont également éligibles à la microfinance.

En tout cas, c’est un signal fort que la BCB donne au monde entreprenarial burkinabé, notamment aux jeunes ; à eux donc de faire en sorte que l’expérience soit renouvelée. Le CEE- B a été créé en 2000 par le directeur du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), Robert Sangaré.

L’Observateur