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Burkina-France : le bilan de la coopération en 2004

Publié le mercredi 12 janvier 2005 à 07h23min

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L’ambassade de France au Burkina Faso a fait devant des journalistes burkinabè, le bilan de son action pour l’année 2004. C’était le 10 janvier 2005 à la Résidence de France en présence de l’ambassadeur SEM. Francis Blondet et de ses plus proches collaborateurs.

"L’année 2004 a été marquée par un rythme soutenu dans l’exécution de la plupart des projets de coopération bilatéraux". Ces mots de M. Jacques Gérard, chef du service de coopération et d’action culturelle à l’ambassde de France, dressent le bilan de ses activités en faveur du Burkina Faso pour l’année qui vient de s’écouler.

Sans oublier les projets au profit des organismes Inter-Etats ayant leur siège à Ouagadougou, l’UEMOA, le CILSS, le CAMES, notamment l’ensemble de ces projets a nécessité, selon M. Gérard, la mobilisation de plus de 9 milliards de F CFA et de 47 experts de haut niveau au compte de l’assistance technique. A cela, il ajoute la contribution de l’ambassade à l’organisation du Xe Sommet de la Francophonie. A ce titre a-t-il rappelé, la construction pour 565 millions de F CFA de la salle polyvalente ayant servi de centre de presse durant le sommet, la formation, entre autres.

Francis Blondet

Au-delà de l’ambassade, M. Jacques Gérard a relevé les grandes œuvres de la France au Burkina au cours de l’année 2004. Dans le cadre du sommet, elle a travaillé à la disponibilité de 240 voitures, à la sécurité aérienne, à la réparation des caméras de la RTB, au lancement de Radio Jeunesse, etc.

Consciente par ailleurs de la nécessité d’une harmonisation des procédures d’intervention des bailleurs de fonds au Burkina, elle a participé avec ces derniers, à l’élaboration du "Cadre général des aides budgétaires" (CGAB). Ce document qui définit les formes dans lesquelles le budget de l’Etat reçoit les dons et prêts internationaux destinés à la mise en œuvre du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) sera signé le 13 janvier prochain, a-t-il annoncé. M. Gérard a également fait part de la décision de la France de participer au financement du PDDEB pour un montant de plus de 16 milliards de F CFA avec d’autres bailleurs de fonds.

Il a donc évoqué la création d’une franco-burkinabè des bourses. Celle-ci selon ses explications, aura la charge d’assurer la transparence de l’octroi des bourses d’études françaises qui vont connaître une nette amélioration en 2005. Au compte de l’Agence française de développement (AFD), deux grands projets ont marqué l’année 2004, résume de son côté son représentant au Burkina Faso M. Louis Laot. Il s’agit d’une subvention pour la mise en sécurité du barrage de Bagré et d’un prêt non souverain à la SONABEL pour financer l’inter- connexion électrique Bobo-Dioulasso-Ouagadougou.

Ces projets, a apprécié M. Laot, ont coûté à l’AFD 17, 7 milliards de F CFA. En plus des Subventions d’ajustement structurel (SAS), il chiffre l’intervention de l’Agence à 21, 3 milliards de F CFA. Même s’il regrette la baisse du niveau des décaissements due aux retards de mise en œuvre de l’exécution de certains projets.

Pour cette nouvelle année et jusqu’en 2007 de l’AFD, l’avis de M. Louis Laot, souhaite contribuer à l’atteinte de trois des quatre finalités du CSLP : renforcer la croissance économique, améliorer l’accès aux services sociaux de base, augmenter le niveau des revenus des producteurs agricoles, a-t-il retenu.

Concrètement, 2005 va connaître un nouveau programme d’appui à la filière colonnière à travers l’union des producteurs, et au développement des quartiers périphériques de la ville de Ouagadougou.

La coopération franco-burkinabè 2004 a été également dans le domaine de la sécurité. Tel est le constat du commissaire Nicolas Declerc de l’ambassade de France. Trois stages de formation au respect du code de procédure pénale, à la lutte contre le grand banditisme et à l’enquête sur les mineurs victimes, ont été organisés à l’endroit des gendarmes et policiers burkinabè. Pour accroître leur oppérationnalité, les forces de sécurité nationaux ont bénéficié de la France, d’équipements importants. Des gestes estimés à près de 400 millions de F CFA par le commissaire Declerc.

Même son de cloche dans la coopération militaire où la satisfaction est de mise. Le point a été fait aux journalistes par le lieutenant- colonel Praud, attaché de défense à l’ambassade. En 2004, a-t-il relevé en substance, la coopération a permis la réhabilitation de dispensaires militaires (Gaoua, camp Guillaume...), le soutien à des écoles de formation militaire, le renforcement des capacités techniques de l’Armée burkinabè. Il note également la formation de 174 stagiaires burkinabè dans les écoles militaires françaises ou africaines. La dotation et les formations ont été évaluées à plus d’un milliard de F CFA. Ce bilan de l’action française au Burkina a été jugé positif.

Alassane KARAMA
Sidwaya

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