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Economie : Un nouveau plan de relance de l’Abattoir frigorifique de Ouagadougou

Publié le lundi 22 juillet 2013 à 22h27min

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Economie : Un nouveau plan de relance de l’Abattoir frigorifique de Ouagadougou

Créé en avril 1969, l’Abattoir frigorifique de Ouagadougou (AFO) peine toujours à remplir sa mission qui est de satisfaire la demande des Burkinabè en viande. Après l’échec d’une restructuration intervenue en 2003, le gouvernement a décidé un nouveau plan de relance.

Après plus de quarante ans de fonctionnement, l’abattoir frigorifique de Ouagadougou (AFO) est à la recherche d’un nouveau souffle pour relancer ses activités. C’est le message que les responsables de cet Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), jouissant de la personnalité morale et de l’autonomie financière, sont venus lancer le 16 juillet dernier en France, lors d’une rencontre organisée à Paris dans les locaux de l’ambassade du Burkina en France. « Compte tenu de la situation organisationnelle et financière actuelle de l’abattoir, nous avons besoin d’un partenaire financier, mais surtout technique, un professionnel du secteurpour prendre le contrôle de cet établissement.Il pourra bien évidemment s’appuyer sur l’expertise nationale, mais il faut que lui-même ait des compétences en la matière », explique Bernard Zougouri, Secrétaire général du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’industrie (MICA), chef de la délégation et qui avait à ses côtés, le directeur général de l’abattoir Mamoudou Ouédraogo, SomanogdoYerbanga conseiller des Affaires économiques au MICA et Jean- Marie Batiébo, vétérinaire au ministère des Ressources animales et halieutiques (MRAH).

Confronté une première fois à des difficultés financières, le gouvernement avait restructuré et entrepris en 2003 des travaux de rénovation de l’AFO d’un coût de 2, 725 370 milliards de F CFA. La réhabilitation avait permis de doter l’abattoir de nouveaux équipements modernes (Voir Fiche technique) et de porter sa capacité de production de 15 000 à 20 180 tonnes de viande par an.

Dans le souci de rentabiliser les investissements de l’Abattoir, le gouvernement a créé en septembre 2004 deux sociétés, la Société de gestion pour la reprise des activités d’exploitation de l’abattoir (SOGEAO) et la Société de patrimoine pour le suivi du patrimoine actif (SOPAO). Manifestement, les objectifs assignés à ces deux structures, en particulier la première, et qui sont entre autres, l’approvisionnement en quantité et en qualité de viande et le redressement des finances de l’AFO, n’ont pas été atteints. La cause de cet échec réside dans une sous-utilisation des équipements de l’abattoir et la désertion des bouchers. (Voir Interview du DG de l’abattoir).

Sur environ 294 bouchers officiellement enregistrés, à peine une centaine a regagné l’abattoir après les travaux de rénovation, les autres préférant abattre les animaux dans des abattoirs clandestins disséminés dans la ville de Ouagadougou.

Résultats : Depuis 2010, en moyenne, seulement 215 bovins sont abattus par jour au lieu de 350 ; 196 petits ruminants au lieu de 700 et 23 porcs au lieu de 120.

Conséquences logiques de ce qui précède, les comptes de l’abattoir sont tombés dans le rouge, et au 31 décembre 2011, les dettes d’exploitation de la SOGEAO se chiffraient à 875, 265 330 millions de F CFA.

Dotée d’un capital de 187, 950 000 millions de F CFA, réparti entre l’Etat burkinabè (34,34%), la Chambre de commerce et d’industrie (20,48%, la Société TAN Aliz (13,30%), la Commune de Ouagadougou (11,97%), les Transformateurs (10,64%), les Bouchers et éleveurs (09,27%), la SOGEAO a pour mission, entre autres, l’abattage et la préparation pour la consommation humaine d’animaux de boucherie et charcuterie, le conditionnement, la transformation et la commercialisation de viande et la commercialisation en cas de besoin de bétail sur pied au Burkina ou à l’étranger.Face à une situation financière en mauvais état de la société et qui risque de s’aggraver, le gouvernement a élaboré un nouveau plan de relance visant à relever le niveau de production de l’AFO de 35% à 80% et à faire de la SOGEAO, « une société économiquement rentable et contribuant pleinement à l’exportation de la viande et à son industrialisation au niveau national et régional ».

Pour y parvenir, il est prévu le recrutement d’un partenaire stratégique à qui sera assignée une feuille de route pour le moins ambitieuse : « Faire de l’AFO à l’horizon 2015 – 2020, une société économiquement rentable et compétitive, assurant la satisfaction de la demande nationale en viande, le développement de l’industrie de la viande et contribuer au positionnement stratégique du pays comme exportateur net de viande Origine Burkina Faso sur les marchés sous régionaux et régionaux ».

Après mure réflexion, le gouvernement a fait le choix de l’affermage, un type de contrat par lequel l’Etat burkinabè confiera l’exploitation de l’AFO au partenaire principal sur une durée maximum de 15 ans, contre le versement d’une somme dont le montant sera fixé à l’avance.Le partenaire détiendra la majorité du capital, toutefois, le niveau de sa participation dépendra de l’intérêt que les autres partenaires accorderont à l’affaire.

Mais l’Etat financier actuel de l’AFO ne constitue t-il pas boulet pour le futur partenaire ? Le secrétaire général du MICA se veut rassurant : « Nous avons un plan de restructuration qui est en cours et qui va passer en revue tous les aspects financiers de la société. Ensuite, l’Etat prendra en charge les dettes et tous les aspects négatifs, histoire d’assainir la situation de l’AFO et permettre de repartir sur de nouvelles bonnes bases. Au moment où nous souhaitons un nouveau départ, il n’est pas normal de mettre le passif de la société sur le dos du futur responsable alors qu’il n’en est pas responsable ».

En plus des avantages qu’offre le code des investissements dont des exonérations d’impôts au profit des nouveaux investisseurs, l’Etat s’engage à intensifier la lutte contre les abattages clandestins et la commercialisation des viandes foraines. « Il y a des saisies qui sont faites actuellement dans certaines communes de Ouagadougou par les brigades de la ville, et des amendes sont infligées aux fautifs. Mais le combat n’est pas facile en raison de l’étendue de la capitale,et les évènements de 2011 n’arrangent pas les choses », reconnait Bernard Zougouri.

En amont, le gouvernement entend non seulement créer les conditions pour faire baisse le volume de bétail exportée sur pied, environ 30 000 animaux chaque année, mais surtout financer via le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP) des projets et programmes d’embouche dans le péri-urbain afin d’alimenter l’abattoir et éviter d’éventuelles ruptures de la matière première.

Reste que dans un contexte où le marché est libre, l’éleveur n’est pas obligé de vendre ses animaux ni à l’abattoir, ni aux commerçants nationaux. « Sauf s’il y a une entrave sanitaire, le Burkina ne peut pas interdire l’exportation des animaux ; tout ce que nous pouvons faire, c’est créer les conditions qui feront que c’est préférable pour l’éleveur de vendre ses animaux sur place au lieu de les transporter en Côte d’Ivoire ou au Nigeria », explique Jean-Marie Batiébo, docteur vétérinaire à la direction des services vétérinaires au ministère des Ressources animales et halieutiques.

A côté de ces programmes et projets d’embouche, il est aussi prévu des zones d’intensification des productions animales et des infrastructures mises en place pour faciliter l’élevage intensif, ce qui à terme, permettra d’alimenter l’abattoir en permanence. Le ministère encourage également les producteurs à faucher l’herbe naturelle et à la conserver et il fournit des semences et des équipements à ceux qui produisent les aliments pour un coût estimé à 3 milliards de F CFA par an. Bientôt, la construction d’une l’usine de fabrication d’aliments élaborés à Koubridevrait permettre de répondre aux multiples demandes des producteurs.

« Si nous voulons parvenir à une production industrielle de la viande, il nous faut absolument d’abord réussir la production de la matière première, c’est-à-dire les animaux », conclut Jean-Marie Batiébo.

Joachim Vokouma, Lefaso.net (France)

Mamoudou Ouédraogo, Directeur général de l’Abattoir frigorifique de Ouagadougou : « Réduire l’abattage clandestin à une portion incongrue »

En raison des fréquents dételages, l’AFO dispose-t-il d’un groupe lui permettant de fonctionner de façon autonome ?

Nous avons un groupe électrogène autonome qui fonctionne uniquement en cas de délestage, mais qui est malheureusement d’une capacité de 75 KVA, ce qui n’est pas assez pour alimenter toutes les installations. Nous l’utilisons juste pour garantir la chaine de froid et les installations d’abatage

Quels sont les niveaux de qualification du personnel de l’AFO ?

Nous avons au total 97 agents composés d’administratifs,d’ouvriers d’abattage, de nettoyage et de techniciens. Je suis économiste gestionnaire de formation et de profession et suis appuyé par un directeur technique qui est absent depuis un certain temps et qui est remplacé par un technicien supérieur. Nous avons un vétérinaire qui assure l’inspection de la viande et un responsable chargé de l’hygiène. Sur le niveau de qualification des ouvriers-une soixantaine-, le Burkina n’ayant pas d’école d’abattage, ils ont tous appris le métier sur le tas, y compris le chef de production et les chefs des quatre chaines de production : Deux chaines bovine, une de petits ruminants et une chaine de porcs.

Dans les conditions actuelles, est-il possible de doubler la production de l’AFO ?

C’est impossible ! Nous travaillons huit (8) heures par jour et il n’est pas possible de doubler la production. Vous savez que c’est un travail à la chaine et actuellement, nous ne disposons que le minimum de personnel pour assurer les huit heures de production. Si d’aventure, on parvenait à éradiquer l’abatage clandestin et à faire revenir les bouchers, il faudra doubler le personnel. A l’heure où je vous parle, le personnel assure le fonctionnement de trois chaines, car par manque de matière première, c’est-à-dire, d’animaux, la chaine des bovins est improductive. Avec la désertion des bouchers, l’abattoir ne tourne qu’à 40% de ses capacités et c’est ce qui explique les difficultés financières que nous rencontrons depuis des années.

Pour quelles raisons les bouchers rechignent-ils à revenir à l’abattoir et pourquoi l’Etat ne parvient-il pas à éradiquer l’abattage clandestin ?

Il y a plusieurs raisons à la désertion des bouchers : Premièrement, la distance ; l’abattoir est situé à Kossodo alors que la ville de Ouagadougou a actuellement un rayon de 25 à 30 km. Si quelqu’un doit quitter Pissy par exemple pour venir abattre un seul animal et y retourner pour vendre la carcasse, économiquement ce n’est pas viable. Deuxièmement, les bouchers invoquent les prix élevés de nos services, mais l’argument n’est pas recevable. Certes, dans les abattoirs clandestins, les tarifs sont moins chers, mais quand vous prenez les distances qu’ils parcourent pour conduire les animaux dans les abattoirs clandestins, c’est même mieux de venir à l’AFO.

Evidemment, entre nous et les abattoirs clandestins, les coûts ne peuvent pas être pareils parce que chez eux, il n’y a pas de structure officielle de gestion ; ce sont des bouchers qui s’organisent en association, gèrent leur coin et se partagent l’argent. Il semble qu’ils versent maintenant quelque chose aux mairies des communes, mais ce n’était pas le cas à la mairie de Ouagadougou. La troisième raison, qui est plus que condamnable, c’est que certains abattent des animaux soit volés, soit malades, en tout cas, dans des conditions qui ne garantissent pas du tout la production d’une viande de qualité pour les consommateurs.

Sur la première raison, ne pourrait-on pas envisager la construction d’abattoirs secondaires qui soient proches des gens ?

Pourquoi pas ? Mais la solution réside réellement dans le système de transport et d’approvisionnement de la viande dans notre pays. Dans les pays voisins aussi, il n’y a qu’un abattoir, mais le système est bien organisé au plan du transport de la viande et des animaux et ça ne pose pas de problème. Il nous faut aussi appliquer la règlementation en matière de boucherie car c’est un acte de commerce dans un secteurqui est organisé en grossiste, demi-grossiste et détaillants.

Selon la réglementation, on admet que les grossistes à l’abattoir, et celui qui a un animal à abattre devrait s’approvisionner auprès du grossiste en fonction des commandes reçues des détaillants.

Pour que l’AFO soit rentable, il faut qu’il fonctionne à plein régime, mais comment éviter qu’il y ait des ruptures en fourniture de matières premières ?

Votre question est tout à fait pertinente ! Sur ce point, nous sommes en concertation avec le ministère des Ressources animales, qui est chargé en amont de l’activité de l’abattoir, c’est-à-dire, de tout faire pour que les espèces animales appropriées aux abattages soient disponibles. Pour cela, il y a des structures d’embouche qui sont mises en place et qui regorgent des têtes importantes. Si on veut faciliter la tâche du futur repreneur, il convient de mettre en place un système d’approvisionnement avec ces emboucheurs pour s’assurer de la disponibilité et la qualité des animaux.

Pour l’instant, je dois reconnaitre que nous avons des difficultés en termes d’approvisionnement parce que les bouchers sont obligés d’aller jusqu’à Dori, Djibo pour acheter les animaux et en plus, ils sont en concurrence avec les acheteurs étrangers qui viennent du Ghana, de la Côte d’Ivoire ou du Nigeria. Des pays qui ont une forte demande en viande et leurs acheteurs, qui ont beaucoup de moyens n’hésitent pas à se rendre jusqu’aux lieux d’embouche et à payer les animaux en espèces sonnantes et trébuchantes.

Résultat : Nous n’abattons que 150 bovins par jour alors que nos installations sont prévues pour en abattre 400 ! Autrement dit, si tout fonctionnait normalement, nous devrions abattre 800 bovins par jour, à raison de 25 têtes par heure. Or actuellement, au maximum, nous abattons 200 têtes, donc il y a une sous-utilisation du matériel et on n’arrive pas à équilibrer nos comptes.

Pour que l’abattoir fonctionne à plein régime, tout dépend de la détermination des pouvoirs publics à combattre les abatages clandestins et les réduire à une portion congrue, à sa plus simple expression, à 5% par exemple. Il faudra aussi lutter contre la commercialisation de la viande foraine, c’est-à-dire la viande qui n’est pas produite sur le lieu de consommation et qui vient de localités comme Koubri, Saaba, Kienfangué, etc. La réglementation réprime ce type de vente.

Pour toutes ces raisons, nous nous sommes dit qu’il nous fallait un partenaire technique et financier qui soit un professionnel du secteur et à même de produire et distribuer une viande de qualité. Bien sûr, il lui revient de cibler son marché et d’élaborer sa stratégie de développement, mais nous devons l’appuyer en sensibilisant davantage la population sur les dangers à consommer de la viande clandestine.

N’y a-t-il pas un risque qu’avec le partenaire de référence, la viande qui est déjà un aliment de luxe, ne le devienne davantage pour la majorité de la population ?

C’est effectivement une préoccupation que nous n’ignorons pas, parce que le niveau des revenus de la population est relativement bas. Or, la viande de qualité est vendue à 2500 F CFA/kg, un prix que même les cadres de la fonction publique ne peuvent pas supporter tous les jours. Du coup, les gens se soucient peu de de la qualité ! Ce problème vient aussi du fait que la règlementation et les textes régissant la profession de boucher ne sont pas appliqués. En principe, il est possible d’acheter la quantité de viande qu’on veut en fonction de ses moyens (500 grammes par exemple) et non être obligé d’acheter un kg de viande comme c’est la pratique actuellement.

Propos recueillis à Paris par Joachim Vokouma, Lefaso.net (France)

Fiche technique de l’abattoir frigorifique de Ouagadougou (AFO)

Après sa réhabilitation, l’AFO dispose d’un équipement d’abattage comprenant :
-  2 files pour grands animaux (bovins, chevaux, dromadaires) pouvant chacun traiter 25 bêtes à l’heure
-  01 file pour petits ruminants pouvant traiter 120 bêtes à l’heure
-  01 file de porcs pouvant traiter 25 bêtes à l’heure
-  14 chambres froides (0 à 2°C) pour la conservation des carcasses, des abats, des consignes et de saisies
-  01 chambre de congélation (-25°C)

Equipements de transport

-  01 camion frigorifique
-  01 camion isotherme
-  Autres installations
-  01 salle de découpe climatisée
-  01 halle de vente de viande chaude de 260 m2
-  01 groupe électrogène de relais
-  01 forage avec château d’eau
-  01 station de prétraitement des effluents de l’abattoir et des installations de traitement du sang
-  01 marché à bétail

Autres installations
-  01 salle de découpe climatisée ;
-  01 halle de vente de viande chaude de 260 m2 ;
-  01 groupe électrogène de relais ;
-  01 forage avec château d’eau ;
-  01 station de prétraitement des effluents de l’abattoir et des installations de traitement du sang ;
-  01 marché à bétail.

Source : FAPASP (Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales)

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Vos commentaires

  • Le 23 juillet 2013 à 10:52, par Fils d’un boucher En réponse à : Economie : Un nouveau plan de relance de l’Abattoir frigorifique de Ouagadougou

    Ok ; laissez moi résumer la situation : on a des installations qui permettent l’abatage de 400 bêtes par jour. Or, on en abat que 200 au maximum. Pourquoi ? Parce que les bouchers trouvent inopportun d’abattre à l’AFO. Un rapprochement nous permet de déduire que la problématique réside dans le fait que les boucher trouvent que les services de l’AFO ne sont pas adaptés à leur situation. Comme solution à ce problème, les dirigeants préfèrent aller chercher un partenaire financier comme si l’argent pourrait résoudre les problèmes actuels. Mais c’est inapproprié et irresponsable d’agir de la sorte. Les problèmes de l’AFO ne sont pas les plus difficiles à résoudre. Une petite réflexion ajoutée à une créativité devrait permettre de rendre l’AFO compétitif dans la sous région et de soutenir en même-temps le développement local par la création d’un environnement saint autour des activités de l’abattoir. Merci pour la compréhension.

  • Le 24 juillet 2013 à 10:59, par Alain Z En réponse à : Economie : Un nouveau plan de relance de l’Abattoir frigorifique de Ouagadougou

    S il vous plait, pensez a relocaliser les vendeurs de pattes et tetes de boeufs aux alentours de l’AFO. je parle des bouchers qui etaient a Zangouetin et qui ont ete deplacés sur un site a 400 metres a l’est du SIAO au milieu des habitations. la fumée, les odeurs , les mouches et les moustiques nous empechent de vivre correctement. SVP, trouvez leur un site juste a coté. C’est meme une strategie pour amener ces bouchers a acheter les pattes et tetes a l’AFO au lieu de recourir sur place a l’abattage clandestin. Aussi passez voir le site pres du SIAO, c’est vraiment degueulasse par ces temps de pluie. Ily va de la santé publique de la population. le maire Marin Ilboudo est interpellé.

  • Le 17 août 2013 à 02:16, par Koagule-Fasseh En réponse à : Economie : Un nouveau plan de relance de l’Abattoir frigorifique de Ouagadougou

    "portions incongrues" , "detelages", j’ai honte de cette maniere de s’ exprimer. Ne me dites pas que le francais n’est pas notre langue maternelle. La voiture n’a pas ete fabrique par nos ancetres mais quand tu roules en voiture, tu suis les regles de celui qui l’ a fabriquee. Delestages, portions congrues. Pardon, plus jamais de protions incongrues. C’est incongru. Dommage que l’ ecole ne prepare plus l’ homme dans sa totalite.

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